L'homélie du dimanche (prochain)

23 novembre 2016

Encore un Avent…

Classé sous Communauté spirituelle — lhomeliedudimanche @ 0 h 01 min

Encore un Avent…

Homélie pour le 1° Dimanche de l’Avent / Année A
27/11/2016

Cf. également :

Bonne année !

Gravity, la nouvelle arche de Noé ?

L’absence réelle

La limaille et l’aimant

La « réserve eschatologique »

 

Vous connaissez sans doute la chanson de Jean-Jacques Goldman : « Encore un matin ».

Encore un matin
Un matin pour rien
Une argile au creux de mes mains
Encore un matin
Sans raison ni fin
Si rien ne trace son chemin

Matin pour donner ou bien
Matin pour prendre
Pour oublier ou pour apprendre
Matin pour aimer, maudire ou mépriser
Laisser tomber ou résister

Encore un matin
Qui cherche et qui doute
Matin perdu cherche une route
Encore un matin
Du pire ou du mieux
À éteindre ou mettre le feu

Un matin, ça ne sert à rien
Un matin
Sans un coup de main
Ce matin
C’est le mien, c’est le tien
Un matin de rien
Pour en faire
Un rêve plus loin

Remplacez le mot matin par Avent et vous aurez de quoi vous redonner de l’énergie pour entrer en Avent aujourd’hui !

En effet, année après année, la nouveauté liturgique de ce temps si particulier pourrait bien s’émousser. Après 10, 30 ou 50 Avents ayant pris toutes les couleurs de l’arc-en-ciel, les plus anciens d’entre nous peuvent s’interroger : encore un Avent ? Que vais-je en faire ? Est-ce que vraiment cela va changer quelque chose ? La réponse de Goldman n’était pas une inintéressante : « un matin de rien, pour en faire un rêve plus loin ».

Explorons justement cette piste qui rejoint celle de l’Évangile de ce premier dimanche de l’Avent :« restez éveillés ; tenez-vous prêts ».

 

Anticiper demain

Veiller, c’est d’abord lutter contre l’assoupissement spirituel qui nous guette tous : la routine, les emplois du temps formatés, le manque de disponibilité à l’imprévu etc.

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Veiller, c’est ensuite guetter dans la nuit des signes de vie qu’on n’entendait pas auparavant. Tel volet qui claque au vent, telle chouette qui elle aussi a les yeux grand  ouverts, tel animal dont le pas signale la chasse nocturne, et tous ces bruits étrangers qui peuplent la nuit d’une activité incroyable. Si vous avez déjà veillé non loin d’un marigot en Afrique, vous avez immédiatement dans les oreilles ce vacarme invisible où le petit peuple du marigot – grenouilles, criquets et autres phacochères – s’en donne à cœur joie !

Veiller nous introduit donc dans une autre perception du monde : voir sans voir, entendre sans savoir, découvrir des sons et des ombres inconnues.

Le veilleur d’Avent sera celui qui devine un autre monde en train de palpiter en filigrane de l’actuel. Il sera attentif à ce qui naît plus qu’à ce qui se dégrade, aux forces de renouveau plus qu’aux fissures de crise, aux solutions inédites plus qu’aux problèmes angoissants, aux alternatives prometteuses plus qu’aux impasses désespérantes.

 

Demain dès aujourd’hui

Prenez le film « Demain » [1]. Un phénomène. Au début, ce documentaire militant et sérieux était conçu comme une bouteille à la mer, sans trop d’illusions. Mais le bouche-à-oreille a fait son succès : plus d’un million d’entrées en salles de cinéma, d’innombrables conférences, le César 2016 du meilleur documentaire.

De quoi s’agit-il ? D’une enquête menée par une petite équipe de passionnés sur toutes les initiatives fleurissant aux quatre coins du monde pour imaginer une autre manière de vivre demain. On rencontre avec eux de drôles de cinglés qui ont créé leur monnaie locale, en Angleterre, avec des billets de 21 livres ! (pied de nez à l’orthodoxie monétaire…) Et ça marche ! Les échanges dans cette monnaie soutiennent une économie circulaire locale qui la rend plus résiliente aux crises environnantes.

On se balade dans Détroit, gigantesque friche industrielle vidée de la moitié de sa population depuis la débâcle de General Motors et autres compagnies d’automobiles. Les habitants cultivent des jardins urbains partout, avec fruits et légumes, et le fol espoir de nourrir tous les Détroisiens avec les récoltes de ces cultures omniprésentes en ville. Et c’est bien parti ! La permaculture permet d’ailleurs d’obtenir sur 100 m² et les rendements d’un hectare de monoculture industrielle : incroyable !

Vous découvrirez encore dans ce film la démocratie participative novatrice d’un petit village d’Inde où même les castes se mélangent ; l’étonnante usine Pochéco (fabricant d’enveloppe) près de Lille, entièrement végétalisée, autonome en énergie, avec un écart de salaire de un à quatre seulement [2]. Vous entendrez parler de l’objectif « zéro déchet » de San Francisco [3], du pari à vélo de Copenhague, de la révolution des casseroles en Islande, du  mouvement des villes en transition, des « Incroyables comestibles » etc.

On ressort de ce film avec plein de questions sur son propre mode de vie, de consommation, de travail mais également avec un moral d’acier : enfin des pistes pour anticiper le monde de demain, et pas seulement pour se lamenter sur le monde actuel et ses problèmes !

 

Anticiper Demain

Afficher l'image d'origineToutes proportions gardées, c’est à cette attitude de ‘reporter anticipateur’ que nous invite l’Avent, sur le plan spirituel.
Enquêter sur les soifs, les aspirations nouvelles autour de nous.
Détecter ce qui semble déjà prometteur de fraternité, d’intériorité, de recherche de Dieu.
Accompagner ce qui s’expérimente, même maladroitement, à travers des initiatives au début toute petites.
En parler autour de nous.
Chercher d’autres compagnons d’aventure pour développer et améliorer ces initiatives.
À travers tout cela, faire advenir les conditions d’un monde nouveau, où le changement des mentalités prépare le changement des façons de travailler, de consommer, se détendre, de se rencontrer…

Bien sûr, la venue ultime du Christ « à la fin » dont il est question en Avent n’est identifiable à aucun de ces phénomènes. Mais en attendant, l’Avent est cette période favorable pour laisser la venue du Christ transformer ce monde en ce à qu’il est appelé à devenir.

Saint Augustin répétait à ceux qui venaient de communier pour la première fois : « soyez ce que vous voyez, devenez ce que vous recevez ». Nous communions pour devenir le Christ reçu ! L’Avent a exactement ce rôle d’anticipation eschatologique : prendre conscience que nous nous transformons déjà en ce que nous serons un jour pour l’éternité.

C’est vrai de la réalité sociale évoquée par le film Demain, c’est vrai également de notre réalité la plus personnelle et la plus intime.

À nous d’encourager toutes les initiatives qui explorent une autre manière de vivre, de travailler, d’aimer.

À chacun de travailler son jardin intérieur, pour cultiver en lui-même toutes les jeunes pousses qui ne demandent qu’à le transfigurer du dedans.

Encore un Avent !

Cet Avent
C’est le mien, c’est le tien
Un Avent de rien
Pour en faire
Un rêve plus loin

 


[1]Demain, documentaire 2015 cosigné par Mélanie Laurent et Cyril Dion, cofondateur du mouvement Colibris (avec Pierre Rabhi)

[2]. « Il est plus économique de produire de manière écologique. » Tel est le leitmotiv d’Emmanuel Druon, PDG de Pocheco, entreprise du Nord-Pas-de-Calais spécialisée dans les enveloppes. Depuis vingt ans, il applique des principes « écolonomiques » à son activité, c’est à dire guidés par les trois piliers du développement durable : préservation de l’environnement, respect des salariés et du dialogue social, gains de productivité.

[3]. Objectif affiché : recycler 100% des déchets à l’horizon 2020. Le défi semble à la portée de la ville : en quelques années, San Francisco est parvenue à détourner 80% des déchets enfouis vers la réutilisation, le compostage et le recyclage.

 

1ère lecture : Le Seigneur rassemble toutes les nations dans la paix éternelle du royaume de Dieu (Is 2, 1-5)
Lecture du livre du prophète Isaïe

 Parole d’Isaïe, – ce qu’il a vu au sujet de Juda et de Jérusalem.
Il arrivera dans les derniers jours que la montagne de la maison du Seigneur se tiendra plus haut que les monts, s’élèvera au-dessus des collines. Vers elle afflueront toutes les nations et viendront des peuples nombreux. Ils diront : « Venez ! Montons à la montagne du Seigneur, à la maison du Dieu de Jacob ! Qu’il nous enseigne ses chemins, et nous irons par ses sentiers. » Oui, la loi sortira de Sion, et de Jérusalem, la parole du Seigneur.
Il sera juge entre les nations et l’arbitre de peuples nombreux. De leurs épées, ils forgeront des socs, et de leurs lances, des faucilles. Jamais nation contre nation ne lèvera l’épée ; ils n’apprendront plus la guerre.
Venez, maison de Jacob ! Marchons à la lumière du Seigneur.

Psaume : Ps 121 (122), 1-2, 3-4ab, 4cd-5, 6-7, 8-9

R/ Dans la joie, nous irons à la maison du Seigneur. (cf. Ps 121, 1)

Quelle joie quand on m’a dit :
« Nous irons à la maison du Seigneur ! »
Maintenant notre marche prend fin
devant tes portes, Jérusalem !

Jérusalem, te voici dans tes murs :
ville où tout ensemble ne fait qu’un !
C’est là que montent les tribus,
les tribus du Seigneur.

C’est là qu’Israël doit rendre grâce
au nom du Seigneur.
C’est là le siège du droit,
le siège de la maison de David.

Appelez le bonheur sur Jérusalem :
« Paix à ceux qui t’aiment !
Que la paix règne dans tes murs,
le bonheur dans tes palais ! »

À cause de mes frères et de mes proches,
je dirai : « Paix sur toi ! »
À cause de la maison du Seigneur notre Dieu,
je désire ton bien.

2ème lecture : « Le salut est plus près de nous » (Rm 13, 11-14a)
Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains

Frères, vous le savez : c’est le moment, l’heure est déjà venue de sortir de votre sommeil. Car le salut est plus près de nous maintenant qu’à l’époque où nous sommes devenus croyants. La nuit est bientôt finie, le jour est tout proche. Rejetons les œuvres des ténèbres, revêtons-nous des armes de la lumière. Conduisons-nous honnêtement, comme on le fait en plein jour, sans orgies ni beuveries, sans luxure ni débauches, sans rivalité ni jalousie, mais revêtez-vous du Seigneur Jésus Christ.

Évangile : Veillez pour être prêts (Mt 24, 37-44)

Acclamation : Alléluia. Alléluia. 
Fais-nous voir, Seigneur, ton amour, et donne-nous ton salut.
Alléluia. (Ps 84, 8)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Comme il en fut aux jours de Noé, ainsi en sera-t-il lors de la venue du Fils de l’homme. En ces jours-là, avant le déluge, on mangeait et on buvait, on prenait femme et on prenait mari, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche ; les gens ne se sont doutés de rien, jusqu’à ce que survienne le déluge qui les a tous engloutis : telle sera aussi la venue du Fils de l’homme. Alors deux hommes seront aux champs : l’un sera pris, l’autre laissé. Deux femmes seront au moulin en train de moudre : l’une sera prise, l’autre laissée. Veillez donc, car vous ne savez pas quel jour votre Seigneur vient. Comprenez-le bien : si le maître de maison avait su à quelle heure de la nuit le voleur viendrait, il aurait veillé et n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison. Tenez-vous donc prêts, vous aussi : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra. »
Patrick BRAUD

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27 novembre 2010

La limaille et l’aimant

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La limaille et l’aimant


Homélie du 1° dimanche de l’Avent / Année A

Dimanche 28 Novembre 2010

Systèmes d’alarme

Voilà un évangile qui devrait faire la fortune des entreprises commercialisant des systèmes d’alarme ! Pensez donc : au lieu de veiller toute la nuit pour guetter un éventuel cambrioleur, il suffit de brancher l’alarme ! Elle veillera à votre place…

 

- S’endormir sur sa maison en croyant qu’il n’y a rien à craindre, c’est déjà risqué : le voleur peut en « percer le mur » pendant ces périodes d’inattention où on relâche sa surveillance.

- S’endormir sur son travail, en croyant qu’il assure automatiquement le salut, est tout aussi risqué. Même ceux qui partagent le même travail ne peuvent être sûrs de leur avenir : « Deux hommes seront aux champs : l’un est pris, l’autre laissé. Deux femmes seront au moulin : l’une est prise, l’autre laissée… »

- Mais s’endormir en déléguant sa responsabilité propre à d’autres, qui plus est à des systèmes mécaniques non humains, impersonnels, voilà qui expose à des pertes graves et sévères ! La crise financière a pour sa part mis en évidence le danger de ces mécanismes automatisés censés remplacer la décision humaine. Nul logiciel, même le plus performant, ne peut se substituer au discernement humain. Nulle alarme électronique ne peut se substituer à la vigilance humaine. Même les caméras de vidéosurveillance ne peuvent éliminer le besoin de garder un oeil humain sur les personnes et sur les choses. S’en remettre aveuglément à une justice automatique, à une police électronique, ou à un fonctionnement mécanique des marchés financiers, c’est finalement abdiquer de sa responsabilité unique.

« À cette époque, avant le déluge, on mangeait, on buvait, on se mariait, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche… » : saisissante description de la folie immobilière des années de 2000-08, et de la spéculation qui l’a noyée dans des outils financiers éblouissants (titrisation…), aveuglants, anesthésiants.

 

- Personne ne peut veiller à ma place.

Combien plus encore lorsqu’il s’agit d’attendre la « venue » (« l’Avent » en latin ad-ventus) du Fils de l’Homme ! « Vous ne connaissez ni le jour ni l’heure… »

Ce n’est pas notre mort individuelle à chacun de nous que Jésus évoque ici : c’est la résurrection générale, « à la fin des temps ». C’est le fameux jugement dernier peint par Bosch ou Bruegel ou Van Eyck, parce qu’il fascinait et orientait l’histoire collective des XIV° et XV° siècles. C’est la fameuse Parousie (venue du Christ au terme de l’histoire) qui revient comme un leitmotiv obsédant sur les façades de nos églises et cathédrales romanes. Car les XI° et XII° siècles eux aussi été tendus vers l’accomplissement de l’histoire, orientés et façonnés par cette attente de la plénitude pour tous et pour tous.

  La limaille et l'aimant dans Communauté spirituelle 9978923

 

L’assoupissement occidental

Force est de constater que cette attente s’est quasiment absentée de notre époque  moderne.

Qui aujourd’hui se passionne pour un au-delà de l’histoire ?

Qui attend plus qu’un bien-être pour cette vie-ci ?

Qui est prêt à tout miser sur un avenir collectif au-delà de son destin individuel ?

 

Même la mort physique individuelle ne semble guère réveiller les vieux pays d’Europe, assoupis dans leur quête de bien-être dans le travail, dans le couple, la santé, la retraite, la vie longue sans trop de problèmes…

 

Un récent sondage [1] montre que les Français souhaitent le plus possible éviter cette question de la mort.

71 % préfèrent ne pas y penser. Ils préfèrent profiter de la vie au maximum (48 %), et craignent la maladie plus que la mort (54 %). Un tiers d’entre eux pense que si on remplit bien sa vie, la mort n’est plus à craindre (30 %), c’est-à-dire que cette existence se suffit à elle-même si elle est « remplie ». Seule faille dans cet épicurisme généralisé : 90 % pensent qu’il est pire de perdre ses proches que de mourir soi-même. Si la « mort de soi » est une non-question, la « mort de toi » (l’être aimé) révèle quelque chose d’une aspiration et d’une interrogation fondamentales. Mais 39 % pensent qu’il est peu probable qu’il y ait quelque chose après la mort… 

Étrange  assoupissement occidental : la mort disparaît du champ social. On la cache, on la marginalise. On doit l’oublier très vite. S’interroger sur un au-delà devient hors champ, absurde, ou folklorique. Comment dès lors réveiller l’attente d’un accomplissement ultime, saisissant tout et tous ? Si même la mort ne peut faire sortir de la torpeur « d’avant Noé »  (« on mangeait, on buvait, on se mariait… on ne se doutait de rien »), comment dès lors allumer l’étincelle du désir eschatologique ?

Faudra-t-il un événement de l’ordre du déluge auquel seul le vigilant Noé a pu échapper ?

Faudra-t-il un cambriolage, personnel ou collectif, sous une forme ou sous une autre, pour ouvrir les yeux sur la vanité de nos murs censés nous protéger de tout ?

 

Une limaille sous influence

Prenez un tas de limaille de fer.

Si vous l’empilez en une masse brute, laissé à lui-même, il restera informe, sans autre but que lui-même. Si vous placez au-dessus de lui, à l’extérieur, un puissant aimant, vous verrez se dessiner des lignes de force ; vous verrez la limaille s’organiser, s’orienter, se dresser, s’élancer, répondre à l’appel d’attraction que cet aimant, même invisible, exerce sur chaque brin de fer…

La venue du Christ à la fin des temps est cet Aimant, qui attire en aimant et aime en attirant.

« Élevé de terre, j’attirerai à moi tous les hommes » (Jn 12,32) …

Cette venue organise et ordonne secrètement l’histoire vers son achèvement. À condition que la limaille ne perde pas sa capacité magnétique, elle pourra se laisser orienter vers Celui qui aimante ainsi notre aventure, jusqu’à sa venue.

 

Allez donc contempler à nouveau les tableaux de Bosch, Bruegel ou Van Eyck.

Allez déchiffrer à nouveau les parousies sculptées sur les tympans de nos cathédrales !

 

  Triomphenb aimant dans Communauté spirituelle

Retrouvez la source de notre espérance : notre histoire, individuelle et collective, n’a pas sa fin en elle-même, mais dans un Autre, qui vient vers nous au long des siècles…

 


[1]. cf. Philosophie Magazine n° 44, Novembre 2010.

 

 

1ère lecture : Rassemblement des peuples et paix pour toujours (Is 2, 1-5)

Lecture du livre d’Isaïe

Le prophète Isaïe a reçu cette révélation au sujet de Juda et de Jérusalem :
Il arrivera dans l’avenir que la montagne du temple du Seigneursera placée à la tête des montagnes et dominera les collines. Toutes les nations afflueront vers elle,
des peuples nombreux se mettront en marche, et ils diront : « Venez, montons à la montagne du Seigneur, au temple du Dieu de Jacob. Il nous enseignera ses chemins et nous suivrons ses sentiers. Car c’est de Sion que vient la Loi, de Jérusalem la parole du Seigneur. »
Il sera le juge des nations,l ‘arbitre de la multitude des peuples. De leurs épées ils forgeront des socs de charrue, et de leurs lances, des faucilles. On ne lèvera plus l’épée nation contre nation, on ne s’entraînera plus pour la guerre.
Venez, famille de Jacob, marchons à la lumière du Seigneur.

 

Psaume : Ps 121, 1-2, 3-4ab, 4cd-5, 6-7, 8-9

R/ Allons dans la joie à la rencontre du Seigneur

Quelle joie quand on m’a dit :
« Nous irons à la maison du Seigneur ! » 
Maintenant notre marche prend fin
devant tes portes, Jérusalem ! 

Jérusalem, te voici dans tes murs :
ville où tout ensemble ne fait qu’un! 
C’est là que montent les tribus,
les tribus du Seigneur.

C’est là qu’Israël doit rendre grâce
au nom du Seigneur. 
C’est là le siège du droit, 
le siège de la maison de David. 

Appelez le bonheur sur Jérusalem :
« Paix à ceux qui t’aiment ! 
Que la paix règne dans tes murs,
le bonheur dans tes palais ! » 

À cause de mes frères et de mes proches,
je dirai : « Paix sur toi ! » 
À cause de la maison du Seigneur notre Dieu,
je désire ton bien.

 

2ème lecture : « Le jour est tout proche » (Rm 13, 11-14a)

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains

Frère, vous le savez : c’est le moment, l’heure est venue de sortir de votre sommeil. Car le salut est plus près de nous maintenant qu’à l’époque où nous sommes devenus croyants.
La nuit est bientôt finie, le jour est tout proche. Rejetons les activités des ténèbres, revêtons-nous pour le combat de la lumière.
Conduisons-nous honnêtement, comme on le fait en plein jour, sans ripailles ni beuveries, sans orgies ni débauches, sans dispute ni jalousie,
mais revêtez le Seigneur Jésus Christ.

 

Evangile : « Vous ne connaissez pas le jour où votre Seigneur viendra » (Mt 24, 37-44)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

Jésus parlait à ses disciples de sa venue : « L’avènement du Fils de l’homme ressemblera à ce qui s’est passé à l’époque de Noé.
A cette époque, avant le déluge, on mangeait, on buvait, on se mariait, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche.
Les gens ne se sont doutés de rien, jusqu’au déluge qui les a tous engloutis : tel sera aussi l’avènement du Fils de l’homme.
Deux hommes seront aux champs : l’un est pris, l’autre laissé.
Deux femmes seront au moulin : l’une est prise, l’autre laissée.
Veillez donc, car vous ne connaissez pas le jour où votre Seigneur viendra.
Vous le savez bien : si le maître de maison avait su à quelle heure de la nuit le voleur viendrait, il aurait veillé et n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison.
Tenez-vous donc prêts, vous aussi : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra. »
Patrick Braud 

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