L'homélie du dimanche (prochain)

26 octobre 2025

Avez-vous le culte des morts ?

Classé sous Communauté spirituelle — lhomeliedudimanche @ 12 h 30 min

Avez-vous le culte des morts ?


Homélie pour la
Commémoration de tous les fidèles défunts / Année C Dimanche 02/11/25

Cf. également :
Toussaint : j’irai prier sur vos tombes…
Toussaint : Heureux ceux qui pleurent !
Toussaint : un avenir urbain et unitaire
Toussaint : la mort comme un poème
Toussaint alluvionnaire
Les cimetières de la Toussaint
Tous un : la Toussaint, le cimetière, et l’Église…
Toussaint d’en-haut, Toussaint d’en-bas
Toussaint : le bonheur illucide
Ton absence…
La mort, et après ?
Le train de la vie

Puisque le 2 novembre tombe un dimanche cette année, profitons-en pour faire un focus sur notre rapport aux morts, et à la mort. Un récent sondage IFOP-Famille chrétienne peut nous y aider [1].

 

Avez-vous le culte des morts ? dans Communauté spirituelleOn y apprend que les Français se répartissent en trois parts quasi égales entre ceux qui croient en une vie après la mort, ceux qui n’y croient pas, et ceux qui ne savent pas.


C’est la trace d’une influence encore très forte des affirmations de la foi chrétienne sur les questions de l’au-delà. Comparés aux 5% à 10% de pratiquants réguliers, les 32% qui croient en une vie après la mort constituent un cercle bien plus large, ce qui souligne la responsabilité des chrétiens pour continuer à nourrir cet héritage si vivace. Sans compter que les agnostiques – « je ne sais pas » – sont souvent bien plus proches des croyants qu’ils ne le pensent eux-mêmes. Sur le fil du rasoir, il suffit d’un décès, d’une maladie, d’un accompagnement fraternel pendant un deuil etc. pour que la balance penche d’un côté ou d’un autre…

 

 défunts dans Communauté spirituelleL’image est encore plus nette quand on demande quelle relation nous entretenons avec nos proches défunts : il n’y a qu’un français sur quatre qui répond : « aucune ». Les autres vont encore au cimetière – et les innombrables tombes fleuries de la Toussaint en témoignent –, allument une bougie pour eux, ressentent encore leur présence, leur bienveillance.

La communion des saints est peut-être l’article le plus populaire, le plus partagé du Credo !


Ce sentiment de solidarité à travers la mort est affectif, mémoriel, psychologique, symbolique. Il a pour les chrétiens une haute valeur spirituelle, car il affirme que « l’amour est fort comme la mort » (Ct 8,6) et que la communion entre les êtres est plus puissante que la séparation ou l’absence.

 

 mortPar contre, les représentations de l’au-delà traduisent une perte de l’ancrage de l’héritage chrétien. Seuls 7% espèrent « voir Dieu » après leur mort, alors que 40% n’attendent rien, et que les autres oscillent entre « tunnel de lumière » façon New Age et réincarnation façon bouddhiste (à la sauce occidentale !), ou au mieux les retrouvailles avec ses proches (ce qui est très « horizontal »).


Le défi se situe bien là, dans les images, les discours, le contenu théologique de notre espérance : il est urgent de reparler de l’au-delà, en des termes que notre culture et notre sensibilité pourront comprendre, et auxquels nous pourrons adhérer sans avoir à emprunter ailleurs…

 

 

En guise de bonus pour ce 2 novembre, voici quelques extraits d’une homélie qu’Ambroise de Milan (339-397) a prononcée pour l’anniversaire de la mort de son frère.

Elle a impressionné l’auditoire de la cathédrale de Milan. À nous d’en faire autant !

Le chrétien et la mortNous voyons que la mort est un avantage, et la vie un tourment, si bien que Paul a pu dire : Pour moi, vivre c’est le Christ, et mourir est un avantage. Qu’est-ce que le Christ ? Rien d’autre que la mort du corps, et l’esprit qui donne la vie. Aussi mourons avec lui pour vivre avec lui. Nous devons chaque jour nous habituer et nous affectionner à la mort afin que notre âme apprenne, par cette séparation, à se détacher des désirs matériels. Notre âme établie dans les hauteurs, où les sensualités terrestres ne peuvent accéder pour l’engluer, accueillera l’image de la mort pour ne pas encourir le châtiment de la mort. En effet la loi de la chair est en lutte contre la loi de l’âme et cherche à l’entraîner dans l’erreur.  Mais quel est le remède ? Qui me délivrera de ce corps de mort ? — La grâce de Dieu, par Jésus Christ, notre Seigneur.

Nous avons le médecin, adoptons le remède. Notre remède, c’est la grâce du Christ, et le corps de mort, c’est notre corps. Alors, soyons étrangers au corps pour ne pas être étrangers au Christ. Si nous sommes dans le corps, ne suivons pas ce qui vient du corps ; n’abandonnons pas les droits de la nature, mais préférons les dons de la grâce.

Qu’ajouter à cela? Le monde a été racheté par la mort d’un seul. Car le Christ aurait pu ne pas mourir, s’il l’avait voulu. Mais il n’a pas jugé qu’il fallait fuir la mort comme inutile, car il ne pouvait mieux nous sauver que par sa mort. C’est pourquoi sa mort donne la vie à tous. Nous portons la marque de sa mort, nous annonçons sa mort par notre prière, nous proclamons sa mort par notre sacrifice. Sa mort est une victoire, sa mort est un mystère, le monde célèbre sa mort chaque année.

Que dire encore de cette mort, puisque l’exemple d’un Dieu nous prouve que la mort seule a recherché l’immortalité et que la mort s’est rachetée elle-même ? Il ne faut pas s’attrister de la mort, puisqu’elle produit le salut de tous, il ne faut pas fuir la mort que le Fils de Dieu n’a pas dédaignée et n’a pas voulu fuir.

La mort n’était pas naturelle, mais elle l’est devenue ; car, au commencement, Dieu n’a pas créé la mort : il nous l’a donnée comme un remède.  L’homme, condamné pour sa désobéissance à un travail continuel et à une désolation insupportable, menait une vie devenue misérable. Il fallait mettre fin à ses malheurs, pour que la mort lui rende ce que sa vie avait perdu. L’immortalité serait un fardeau plutôt qu’un profit, sans le souffle de la grâce.

L’âme a donc le pouvoir de quitter le labyrinthe de cette vie et la fange de ce corps, et de tendre vers l’assemblée du ciel, bien qu’il soit réservé aux saints d’y parvenir ; elle peut chanter la louange de Dieu dont le texte prophétique nous apprend qu’elle est chantée par des musiciens : Grandes et merveilleuses sont tes œuvres. Seigneur, Dieu tout-puissant: justes et véritables sont tes chemins. Roi des nations. Qui ne te craindrait, Seigneur, et ne glorifierait ton nom ? Car toi seul es saint. Toutes les nations viendront se prosterner devant toi. Et l’âme peut voir tes noces, Jésus, où ton épouse est conduite de la terre jusqu’aux cieux, sous les acclamations joyeuses de tous — car vers toi vient toute chair — ton épouse qui n’est plus exposée aux dangers du monde, mais unie à ton Esprit.

C’est ce que le saint roi David a souhaité, plus que toute autre chose, pour lui-même, c’est ce qu’il a voulu voir et contempler : La seule chose que je demande au Seigneur, la seule que je cherche, c’est d’habiter la maison du Seigneur tous les jours de ma vie, et de découvrir la douceur du Seigneur.

___________________________


[1]
. Sondage Ifop pour Famille Chrétienne : Les Français et la vie après la mort, Septembre 2024,
Cf.  https://www.ifop.com/publication/les-francais-et-la-vie-apres-la-mort/

 

Lectures de la messe
Première lecture (Sg 3, 1-6.9)

 

Les âmes des justes sont dans la main de Dieu ; aucun tourment n’a de prise sur eux. Aux yeux de l’insensé, ils ont paru mourir ; leur départ est compris comme un malheur, et leur éloignement, comme une fin : mais ils sont dans la paix. Au regard des hommes, ils ont subi un châtiment, mais l’espérance de l’immortalité les comblait. Après de faibles peines, de grands bienfaits les attendent, car Dieu les a mis à l’épreuve et trouvés dignes de lui. Comme l’or au creuset, il les a éprouvés ; comme une offrande parfaite, il les accueille. Au temps de sa visite, ils resplendiront : comme l’étincelle qui court sur la paille, ils avancent. Ils jugeront les nations, ils auront pouvoir sur les peuples, et le Seigneur régnera sur eux pour les siècles. Qui met en lui sa foi comprendra la vérité ; ceux qui sont fidèles resteront, dans l’amour, près de lui. Pour ses amis, grâce et miséricorde : il visitera ses élus. – Parole du Seigneur.  

 

Psaume (26 (27), 1, 4, 7-9a, 13-14)

 

Le Seigneur est ma lumière et mon salut ; de qui aurais-je crainte ? 

Le Seigneur est le rempart de ma vie ; devant qui tremblerais-je ? 

J’ai demandé une chose au Seigneur, la seule que je cherche : 

habiter la maison du Seigneur tous les jours de ma vie, 

pour admirer le Seigneur dans sa beauté et m’attacher à son temple. 

 

Écoute, Seigneur, je t’appelle ! Pitié ! Réponds-moi ! 

Mon cœur m’a redit ta parole : « Cherchez ma face. » 

C’est ta face, Seigneur, que je cherche : ne me cache pas ta face. 

Mais j’en suis sûr, je verrai les bontés du Seigneur sur la terre des vivants. 

« Espère le Seigneur, sois fort et prends courage ; espère le Seigneur. »  

 

Deuxième lecture (1 Co 15, 51-57)

Frères, c’est un mystère que je vous annonce : nous ne mourrons pas tous, mais tous nous serons transformés, et cela en un instant, en un clin d’œil, quand, à la fin, la trompette retentira. Car elle retentira, et les morts ressusciteront, impérissables, et nous, nous serons transformés. Il faut en effet que cet être périssable que nous sommes revête ce qui est impérissable ; il faut que cet être mortel revête l’immortalité. Et quand cet être périssable aura revêtu ce qui est impérissable, quand cet être mortel aura revêtu l’immortalité, alors se réalisera la parole de l’Écriture : La mort a été engloutie dans la victoire. Ô Mort, où est ta victoire ? Ô Mort, où est-il, ton aiguillon ? L’aiguillon de la mort, c’est le péché ; ce qui donne force au péché, c’est la Loi. Rendons grâce à Dieu qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus Christ. 

 

Évangile (Jean 6, 37-40)

En ce temps-là, Jésus disait aux foules : « Tous ceux que me donne le Père viendront jusqu’à moi ; et celui qui vient à moi, je ne vais pas le jeter dehors. Car je suis descendu du ciel pour faire non pas ma volonté, mais la volonté de Celui qui m’a envoyé. Or, telle est la volonté de Celui qui m’a envoyé : que je ne perde aucun de ceux qu’il m’a donnés, mais que je les ressuscite au dernier jour. Telle est la volonté de mon Père : que celui qui voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. » 

Patrick BRAUD

 

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27 octobre 2024

Pour fêter la Toussaint

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Pour fêter la Toussaint

 

Pour fêter la Toussaint dans Communauté spirituelle 5f9165de380fd_autumn-3853469_1920-5052294Toussaint : j’irai prier sur vos tombes…
Toussaint : Heureux ceux qui pleurent !
Toussaint : un avenir urbain et unitaire
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Toussaint alluvionnaire
Les cimetières de la Toussaint

Tous un : la Toussaint, le cimetière, et l’Église…
Toussaint d’en-haut, Toussaint d’en-bas
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Ton absence…
La mort, et après ?
Le train de la vie

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29 octobre 2023

Pour fêter la Toussaint

Classé sous Communauté spirituelle — lhomeliedudimanche @ 12 h 30 min

Pour fêter la Toussaint

Cf. les années précédentes :
Toussaint : j’irai prier sur vos tombes…
Toussaint : Heureux ceux qui pleurent !
Toussaint : un avenir urbain et unitaire
Toussaint : la mort comme un poème
Toussaint alluvionnaire
Les cimetières de la Toussaint
Tous un : la Toussaint, le cimetière, et l’Église…
Toussaint d’en-haut, Toussaint d’en-bas
Toussaint : le bonheur illucide
Ton absence…
La mort, et après ?
Le train de la vie

 

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31 octobre 2021

Toussaint : Heureux ceux qui pleurent !

Classé sous Communauté spirituelle — lhomeliedudimanche @ 12 h 30 min

Toussaint : Heureux ceux qui pleurent !

Homélie pour la Fête de Tous les Saints / Année B
01/11/2020

Cf. également :
Toussaint : un avenir urbain et unitaire
Toussaint : la mort comme un poème
Toussaint alluvionnaire
Les cimetières de la Toussaint
Tous un : la Toussaint, le cimetière, et l’Église…
Toussaint d’en-haut, Toussaint d’en-bas
Toussaint : le bonheur illucide
Ton absence…
La mort, et après ?
J’irai prier sur vos tombes (Toussaint)
Le train de la vie

Et si la fête de la Toussaint était une invitation à retrouver la vulnérabilité de l’amour humain…
Retrouver la fragilité de l’amour…

Toussaint : Heureux ceux qui pleurent ! dans Communauté spirituelle 2020-04-16-15-02-44_8584491L’évangile nous a fait entendre cette déclaration  surprenante : « heureux ceux qui pleurent ! »
Vraiment ? Pleurer rend-il heureux ?

La Croix du Christ nous fait signe : le Dieu des chrétiens est là, fragile, dépouillé, exposé à la dérision, humilié et blessé, vulnérable.

Un sentiment d’affection qui n’irait pas jusqu’à cette vulnérabilité extrême serait-il vraiment de l’amour ?
Quel meilleur antidote que les pleurs à la volonté de puissance sur l’autre ?
Quel meilleur remède pour combattre la sournoise tentation de le dominer, de l’humilier, ou de se servir de lui pour moi uniquement ?

Quand un homme accepte de pleurer devant sa femme ou ses enfants, quand une mère arrive à trouver les mots pour articuler ses pleurs et sa souffrance, alors il y a une vérité de la relation, une profondeur qui permettent, avec respect et pudeur, de se donner à l’autre au-delà des apparences.

Le Christ en Croix, vulnérable, blessé, nous dit cette extraordinaire fragilité de l’amour offert.

Lui a pu continuer à se donner entièrement même lorsqu’il ne rencontrait que dérision, humiliation et rejet. Le Christ en Croix n’est ni invulnérable, ni tout-puissant. Il se laisse toucher, il éprouve l’absence, la douleur, et continue pourtant à vouloir se donner à ses frères, à se recevoir de son Père.

Il a pleuré devant Lazare au tombeau, parce qu’il était son ami.
Il a pleuré sur Jérusalem,  pace qu’elle refusait de reconnaitre celui qui la visitait et préparait ainsi son malheur.
Il a hurlé sur la croix parce qu’il s’éprouvait abandonné de tous, de Dieu même…

La récolte douce des larmes ebook by Edwidge DanticatBeaucoup peuvent en témoigner, que ce soit dans une vie de couple ou des tensions sociales : l’amour désarmé peut, dans la patience, avec le temps et le pardon, arriver à émouvoir l’autre et changer son cœur.

Quand on cherche ainsi être vrai l’un devant l’autre, en s’accueillant soi-même dans l’acceptation de l’être aimé, on fait l’expérience du côté inépuisable et infini de la relation de confiance.

Voilà donc une piste un peu surprenante, paradoxale : aimer, ne serait-ce pas s’exposer, se donner à l’autre, fragile et vulnérable, et le recevoir de même ? Jusqu’à accepter de pleurer plutôt que d’être impassible, invulnérable…
La foi ne protège pas : elle expose.
Les pleurs sont l’ouverture du cœur par où le visage de l’autre vient nous toucher, la brèche par où le vent de l’Esprit peut s’infiltrer, la faille qui laisse passer le rai de lumière…

Depuis quand n’avez-vous pas pleuré ainsi ?

Si cette vulnérabilité est réciproque, elle nous fera avancer ensemble, dans le respect mutuel ; et nous donnera envie de permettre à l’autre d’aller jusqu’au bout de lui-même. Dans le respect et la liberté.

Oui : « heureux ceux qui pleurent ! »

 

 

LECTURES DE LA MESSE

PREMIÈRE LECTURE
« Voici une foule immense que nul ne pouvait dénombrer, une foule de toutes nations, tribus, peuples et langues » (Ap 7, 2-4.9-14)

Lecture de l’Apocalypse de saint Jean

Moi, Jean, j’ai vu un ange qui montait du côté où le soleil se lève, avec le sceau qui imprime la marque du Dieu vivant ; d’une voix forte, il cria aux quatre anges qui avaient reçu le pouvoir de faire du mal à la terre et à la mer : « Ne faites pas de mal à la terre, ni à la mer, ni aux arbres, avant que nous ayons marqué du sceau le front des serviteurs de notre Dieu. » Et j’entendis le nombre de ceux qui étaient marqués du sceau : ils étaient cent quarante-quatre mille, de toutes les tribus des fils d’Israël.
Après cela, j’ai vu : et voici une foule immense, que nul ne pouvait dénombrer, une foule de toutes nations, tribus, peuples et langues. Ils se tenaient debout devant le Trône et devant l’Agneau, vêtus de robes blanches, avec des palmes à la main. Et ils s’écriaient d’une voix forte : « Le salut appartient à notre Dieu qui siège sur le Trône et à l’Agneau ! » Tous les anges se tenaient debout autour du Trône, autour des Anciens et des quatre Vivants ; se jetant devant le Trône, face contre terre, ils se prosternèrent devant Dieu. Et ils disaient : « Amen ! Louange, gloire, sagesse et action de grâce, honneur, puissance et force à notre Dieu, pour les siècles des siècles ! Amen ! » L’un des Anciens prit alors la parole et me dit : « Ces gens vêtus de robes blanches, qui sont-ils, et d’où viennent-ils ? » Je lui répondis : « Mon seigneur, toi, tu le sais. » Il me dit : « Ceux-là viennent de la grande épreuve ; ils ont lavé leurs robes, ils les ont blanchies par le sang de l’Agneau. »

 

PSAUME

(Ps 23 (24), 1-2, 3-4ab, 5-6)
R/ Voici le peuple de ceux qui cherchent ta face, Seigneur. (cf. Ps 23, 6)

Au Seigneur, le monde et sa richesse,
la terre et tous ses habitants !
C’est lui qui l’a fondée sur les mers
et la garde inébranlable sur les flots.

Qui peut gravir la montagne du Seigneur
et se tenir dans le lieu saint ?
L’homme au cœur pur, aux mains innocentes,
qui ne livre pas son âme aux idoles.

Il obtient, du Seigneur, la bénédiction,
et de Dieu son Sauveur, la justice.
Voici le peuple de ceux qui le cherchent !
Voici Jacob qui recherche ta face !

DEUXIÈME LECTURE
« Nous verrons Dieu tel qu’il est » (1 Jn 3, 1-3)

Lecture de la première lettre de saint Jean

Bien-aimés, voyez quel grand amour nous a donné le Père pour que nous soyons appelés enfants de Dieu – et nous le sommes. Voici pourquoi le monde ne nous connaît pas : c’est qu’il n’a pas connu Dieu. Bien-aimés, dès maintenant, nous sommes enfants de Dieu, mais ce que nous serons n’a pas encore été manifesté. Nous le savons : quand cela sera manifesté, nous lui serons semblables car nous le verrons tel qu’il est. Et quiconque met en lui une telle espérance se rend pur comme lui-même est pur.

 

ÉVANGILE
« Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse, car votre récompense est grande dans les cieux ! » (Mt 5, 1-12a)
Alléluia. Alléluia.Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, dit le Seigneur, et moi, je vous procurerai le repos. Alléluia. (Mt 11, 28)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là, voyant les foules, Jésus gravit la montagne. Il s’assit, et ses disciples s’approchèrent de lui. Alors, ouvrant la bouche, il les enseignait. Il disait : « Heureux les pauvres de cœur, car le royaume des Cieux est à eux. Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés. Heureux les doux, car ils recevront la terre en héritage. Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés. Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde. Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu. Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu. Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le royaume des Cieux est à eux. Heureux êtes-vous si l’on vous insulte, si l’on vous persécute et si l’on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi. Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse, car votre récompense est grande dans les cieux ! »
Patrick BRAUD

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