Péripatéticiens avec le Christ
Péripatéticiens avec le Christ
Homélie du 19° Dimanche du temps ordinaire / Année A
09/08/2020
Cf. également :
Le doux zéphyr du mont Horeb
Le dedans vous attend dehors
Le pur amour : pour qui êtes-vous prêts à aller en enfer ?
Le polythéisme des valeurs
Sans condition, ni délai
Le principe de gratuité
Le lac gelé de Varsovie
Connaissez-vous l’œuvre cinématographique de Krzysztof Kieslowski (1941-1996) ? À partir des réalités sociales de la Pologne des années 80, il réfléchit sur la foi, le hasard, le rôle des évènements. Sa collection de 10 films intitulée « Le Décalogue » constitue une interprétation puissante et très personnelle des 10 Paroles données à Moïse, sans doute son œuvre maîtresse.
Dans le premier épisode du Décalogue (« Un seul Dieu tu adoreras »), un homme décide à Varsovie, à l’aide de formules sophistiquées calculant sur son ordinateur la résistance de la glace, que son petit garçon Pawel peut sans danger aller essayer sur le lac gelé la paire de patins à glace qu’il vient de lui offrir pour Noël, puisqu’il fait -15° depuis plusieurs jours. Pourtant contre toute logique, contre toute raison, la glace se rompt, l’enfant meurt. Le nom du père est Krzysztof et fait référence à « celui qui porte le Christ » : agnostique, faisant plus confiance en ses calculs qu’au Christ, il voit la glace ne plus pouvoir porter son fils comme lui n’est plus capable de porter sa foi… Anéanti par la douleur, Krzysztof remet en cause ses convictions les plus profondes et se révolte contre Dieu. Adorer un autre dieu que Dieu, fut-il la science et ses technologies, mène au désastre…
Le lac gelé de Tibériade ?
Ce lac gelé de Varsovie fais penser au lac de Tibériade de notre évangile (Mt 14, 22-33). C’est en effet une explication qui paraît trop rationaliste, mais cependant plausible, avancés par un spécialiste de l’histoire des lacs. Il émet l’hypothèse (certes fragile) selon laquelle le lac de Tibériade aurait pu être pris dans la glace au temps de Jésus en hiver. Du moins en surface, sur certaines parties.
« Jésus n’a peut-être pas marché sur l’eau comme le racontent trois des quatre Évangiles mais sur de la glace formée sur la mer de Galilée, selon une étude publiée cette semaine par un océanographe de l’université de Miami. Selon cette étude, les conditions météorologiques dans cette région, située aujourd’hui dans le nord d’Israël, étaient particulièrement rigoureuses dans une période comprise entre il y a 1500 et 2600 ans. De la glace, suffisamment épaisse pour supporter le poids d’un homme, aurait pu recouvrir une partie de la mer de Galilée, également connue sous le nom de lac de Tibériade, a indiqué le professeur Doron Nof. Cette couche de glace pouvait elle-même être partiellement recouverte par de l’eau, a précisé M. Nof. Aussi, des observateurs situés un peu loin de la scène pouvaient ne pas voir la glace et croire qu’une personne debout ou marchant sur le lac « marchait sur l’eau », a estimé l’océanographe. Le chercheur expose sa version du miracle dans le numéro d’avril 2006 du Journal de la Paléolimnologie, revue reconstituant l’histoire des lacs » (quotidien La Croix, avril 2006).
Les disciples, après avoir ramé la nuit pendant des heures contre vents et vagues, sont exténués de fatigue. De 21 km du nord au sud, de 12 km au plus large d’est en ouest, le lac n’est profond que de 50 m. Passer d‘une rive à l’autre comme le demande Jésus à ses disciples est normalement l’affaire de quelques heures à la rame. Mais le vent et les vagues sont contraires. Les disciples avaient donc lutté contre la tempête la plus grande partie de la nuit, et ils étaient en danger. Entre trois heures et six heures du matin (« la quatrième veille de la nuit » précise le texte), ils devinent de loin une silhouette venant vers eux aux premières lueurs, à travers le brouillard, sur le lac. Jésus aurait pu repérer les parties du lac recouvertes par une couche de glace assez solide pour s’avancer vers la barque. Il marchait ainsi littéralement sur les eaux. Pierre, à l’appel de Jésus, a peut-être lui aussi trouvé une partie du lac prise dans la glace pour débarquer et rejoindre Jésus. Mais, comme Pawel à Varsovie, après avoir fait quelques pas il a soudain senti la glace se fissurer et l’a entendu se craqueler sous son poids. D’où sa frayeur, car il commençait à couler. La main vigoureuse de Jésus le hissant sur un terrain plus solide le sauvera de l’hypothermie et de la noyade…
Explication trop naturelle ? Ceux qui veulent des miracles et des prodiges à tout prix crieront au blasphème et dénonceront une réduction rationaliste de l’événement. Pourtant la Bible elle-même pratique ce type de double lecture d’un même événement : à partir d’un phénomène naturel, elle relit ce qui s’est passé comme la trace de l’intervention divine. L’exemple le plus spectaculaire de ce genre d’exégèse est le célèbre passage de la Mer des Roseaux (ou Mer Rouge). Nous avons tous en tête les deux murailles d’eau gigantesques du film de Cecil B. DeMille, l’une à droite et l’autre à gauche de la file des hébreux traversant la mer à pied sec. Et c’est le bâton de Moïse (sacré Charlton Heston !) qui fendit les eaux en deux. Le livre de l’Exode mentionne bel et bien cette mise en scène hollywoodienne (Ex 14,22). Mais il mentionne en même temps, et à côté, une autre interprétation, beaucoup plus naturelle celle-là : « Moïse étendit le bras sur la mer. Le Seigneur chassa la mer toute la nuit par un fort vent d’est ; il mit la mer à sec » (Ex 14,21). Le nom même de Mer des Roseaux (ou Mer des Joncs) suggère qu’il il y avait de larges parties marécageuses à traverser (pensez aux bayous de la Louisiane !).
Alors : bâton de Moïse ou vent d’Est ? Murailles d’eau ou marécages asséchés ? Et quand les Égyptiens s’engouffrent dans le passage pour récupérer leurs esclaves en fuite, est-ce la puissance divine qui les engloutit en faisant retomber les deux murailles d’eau avec le bâton de Moïse, ou bien est-ce le vent d’Est qui en s’arrêtant de souffler fait s’embourber les roues des chars et revenir l’eau telle une marée inversée ? Puisque les deux versions sont retenues par les rédacteurs bibliques, bien malin qui pourrait choisir entre les deux…
La marche sur les eaux de Jésus a quelque chose du passage du peuple de Dieu à travers l’eau de la Mer des Roseaux : phénomène naturel relu dans la foi par ceux qui y ont vu un signe de la puissance de Jésus sur le mal et sur la mort. Car les Israélites étaient de bien piètres marins. Ils n’ont jamais eu de flotte digne de ce nom (sauf peut-être sous Salomon). S’éloigner du rivage leur faisait peur, et encore ce n’était qu’un lac ! Une flaque d’eau comme le lac de Tibériade leur paraissait un océan, et le moindre coup de vent les affolait comme une tempête. C’était des pêcheurs, pas des marins. La mer était pour eux le lieu sombre des forces redoutables, des monstres terrifiants des profondeurs comme le Léviathan, des dangers inconnus capables de les engloutir sans coup férir. À tel point que Jean par exemple fera disparaître toute mer de la nouvelle création à venir : « de mer il n’y en aura plus » (Ap 21,14), tant elle est pour lui le symbole du mal. Voir Jésus marcher sur la mer (même si ce ne sont que les eaux gelées en surface d’un petit lac) était pour les pêcheurs de Galilée le signe manifeste de la victoire du Christ sur le mal et sur la mort, que sa résurrection allait mettre en pleine lumière avec Pâques.
Déambuler avec le Christ
L’enjeu de la scène est de pouvoir comme Pierre rejoindre Jésus dans sa marche sur les forces du mal. Le but est bien cette « marche-autour » sur l’eau.
Par trois fois dans le texte, Matthieu emploie le verbe περιπατῶν = peripatōn = marcher (patéō) autour (perí), qu’on peut traduire par déambuler :
Deux fois pour Jésus :
v 25 : à la quatrième veille de la nuit, il vint à eux, marchant (περιπατῶν = peripatōn) sur la mer.
v 26 : les disciples, le voyant marcher (περιπατοῦντα = peripatounta) sur la mer,
et une fois pour Pierre, qui est ainsi associé à la marche de Jésus :
v 29 : Pierre, étant descendu de la barque, marcha (περιεπάτησεν = periepatēsen) sur les eaux.
Pour nous aujourd’hui, l’adjectif péripatéticien désigne les dames court-vêtues qui arpentent les allées du bois de Boulogne ou les trottoirs de la rue Saint Denis pour achalander le client…
Dans l’Antiquité, le terme désignait plutôt une école de philosophie fondée par Aristote en -335 au Lycée d’Athènes. Il se promenait avec ses élèves, et tout en marchant, discutait, échangeait, bref philosophait. On a remis à la mode il y a peu cette manière de réfléchir dans le management : pour un entretien d’évaluation, le manager propose d’aller faire un tour au parc du Luxembourg ou sur les rives de la Seine pour échanger plus librement ; pour un brainstorming, on aura plus d’idées originales en allant se balader ensemble le long d’un canal ou d’un chemin verdoyant etc.
Jésus a pratiqué cette pédagogie de la « marche-autour » (perípatéō) péripatéticienne tout au long de ses trois années de vie publique. Nul doute qu’Emmanuel Macron a eu en tête, consciemment ou non, cette référence christique lorsqu’il a appelé son mouvement « En Marche » (et en plus, ses initiales étaient très narcissiquement gravées sur la plaque d’identité de son mouvement…).
Pour comprendre Jésus ‘péripatéticien’ déambulant parmi ses contemporains, il suffit de repérer les usages du verbe peripatōn dans les Évangiles. On peut les classer en au moins quatre familles.
1. Déambuler le long de la mer
« Marchant (περιπατῶν = peripatōn) le long de la mer de Galilée, il vit deux frères » (Mt 4,18).
Au bord du lac s’établissent les villes côtières grouillant de commerces et de rencontres en tous genres, comme Capharnaüm (la ville de Jésus), ou bien Bethsaïde, Tabgha, Magdala, Tibériade et Géraza. En allant et venant librement le long de la mer, Jésus s’expose ainsi à rencontrer les forces vives de son peuple. C’est là qu’il appelle ses premiers disciples. Marcher avec lui au bord de la mer, c’est aujourd’hui rejoindre les centres vitaux de nos villes où l’on commerce, où les populations se mélangent, où l’appel doit être lancé aux pêcheurs de ce temps.
2. Marcher sur la mer
« À la quatrième veille de la nuit, il vint à eux, marchant (περιπατῶν = peripatōn) sur la mer » (Mt 14,25).
Là, il s’agit de s’aventurer à l’intérieur des territoires peuplés par les forces obscures et mauvaises. Avec le courage que la Résurrection procure, et la puissance du Christ plus forte que le mal, nous n’aurons pas peur de sentir les eaux s’ouvrir sous nos pas.
Marcher sur la mer, c’est aujourd’hui dénoncer la corruption des élites, lutter contre les esclavages des temps modernes (traite humaine, travail des enfants, filières de prostitution etc.). C’est se battre pour le respect de toute vie, de la conception à la mort. C’est s’affronter aux forces de l’argent et du pouvoir qui broient leurs opposants plus sûrement que le Léviathan n’avalait les marins perdus.
Le combat contre le mal fait partie de l’espérance chrétienne.
Certes nous perdrons bien des procès, notre voix pourra demeurer inaudible pendant longtemps, les méchants donneront l’impression de ricaner en toute sécurité… Mais nous savons que David a terrassé Goliath, que la foi déplace les montagnes, que les trônes finissent par être renversés, les injustices par être révélées.
3. Déambuler dans la Galilée
« Jésus parcourait (περιεπάτει = periepatei) la Galilée » (Jn 7,1).
La Galilée des nations, c’est le coin le moins estimé d’Israël. « De Nazareth peut-il sortir quelque chose de bon ? » ironisait Nathanaël (Jn 1,46). Les Galilées actuelles sont les territoires perdus de la République, les périphéries méprisées ou ignorées par les centres, les confins où ne s’aventurent plus les gagnants du système. Déambuler en Galilée avec le Christ, c’est aujourd’hui rejoindre Dieu à la marge de nos sociétés, redonner la parole aux oubliés de l’histoire. C’est fonder ATD Quart-Monde avec les familles subissant l’exclusion depuis des générations. C’est visiter les séniors en EHPAD pour imaginer avec eux d’autres modes de vie pour nos aînés. C’est comprendre ce que nous avons fait de nos fous, dépressifs et autres malades mentaux dans nos hôpitaux psychiatriques et nos prisons etc.
Il y a tant de route sur lesquelles marcher en Galilée !
4. Déambuler dans le Temple
« À Jérusalem, Jésus allait et venait (περιπατοῦντος = peripatountos) dans le Temple » (Mc 11,27).
« Il entra à Jérusalem, dans le Temple ; et ayant porté ses regards autour de lui sur toutes choses… » (Mc 11,11)
Là, Jésus manifeste une liberté encore plus grande, vis-à-vis du religieux de son époque. Il allait et venait dans le Temple comme s’il était chez lui. Et de fait il était chez lui dans la maison de son Père. Ce qui lui donne une incroyable capacité critique à l’encontre des rituels, des mentalités et des institutions religieuses juives. C’est dans le Temple, en s’y ‘promenant’, que Jésus guérit la main desséchée d’un handicapé un jour de sabbat, qu’il voit l’aumône de la pauvre veuve plus importante que les gros chèques des notables, qu’il renverse les tables des marchands et chasse le commerce du culte etc…
Il nous invite encore aujourd’hui à cette liberté vis-à-vis du religieux du XXI° siècle.
Il nous faut donc prendre le temps de déambuler dans les Temples contemporains pour en comprendre les logiques, les acteurs, les institutions. Que ce soient les Églises chrétiennes, les islams de tous les courants, les loges maçonniques ou les Bourses des villes d’affaires, les réseaux sociaux ou les organisations internationales, parcourons en longueur, en hauteur et en largeur ces espaces où se joue le sacré, c’est-à-dire ce qui compte le plus aux yeux de nos concitoyens. Alors nous pourrons admirer la générosité des uns, le génie artistique des autres, tout en dénonçant les mensonges et les injustices faites au nom de Dieu, tout en démasquant les idoles transformées en absolus incontestables.
Faire quelques pas avec le Christ n’est donc pas si innocent que cela, surtout s’il s’agit de marcher sur une fine couche de glace pouvant rompre à tout moment. Pourtant, notre identité chrétienne est pour une part péripatéticienne : malgré les vagues et le vent contraires, le Christ nous appelle à déambuler avec lui le long des côtes où se rassemblent les hommes, à parcourir l’intérieur de la Galilée où survivent les moins-que-rien, à arpenter les temples se joue le sacré de ce temps, et finalement à dominer la mer où les forces du mal se déchaînent pour déshumaniser nos sociétés.
Que l’Esprit du Christ nous donne cette audace !
LECTURES DE LA MESSE
PREMIÈRE LECTURE
« Tiens-toi sur la montagne devant le Seigneur » (1 R 19, 9a.11-13a)
Lecture du premier livre des Rois
En ces jours-là, lorsque le prophète Élie fut arrivé à l’Horeb, la montagne de Dieu, il entra dans une caverne et y passa la nuit. Le Seigneur dit : « Sors et tiens-toi sur la montagne devant le Seigneur, car il va passer. » À l’approche du Seigneur, il y eut un ouragan, si fort et si violent qu’il fendait les montagnes et brisait les rochers, mais le Seigneur n’était pas dans l’ouragan ; et après l’ouragan, il y eut un tremblement de terre, mais le Seigneur n’était pas dans le tremblement de terre ; et après ce tremblement de terre, un feu, mais le Seigneur n’était pas dans ce feu ; et après ce feu, le murmure d’une brise légère. Aussitôt qu’il l’entendit, Élie se couvrit le visage avec son manteau, il sortit et se tint à l’entrée de la caverne.
PSAUME
(Ps 84 (85), 9ab-10, 11-12, 13-14)
R/ Fais-nous voir, Seigneur, ton amour, et donne-nous ton salut. (Ps 84, 8)
J’écoute : Que dira le Seigneur Dieu ?
Ce qu’il dit, c’est la paix pour son peuple et ses fidèles.
Son salut est proche de ceux qui le craignent,
et la gloire habitera notre terre.
Amour et vérité se rencontrent,
justice et paix s’embrassent ;
la vérité germera de la terre
et du ciel se penchera la justice.
Le Seigneur donnera ses bienfaits,
et notre terre donnera son fruit.
La justice marchera devant lui,
et ses pas traceront le chemin.
DEUXIÈME LECTURE
« Pour les Juifs, mes frères, je souhaiterais être anathème » (Rm 9, 1-5)
Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains
Frères, c’est la vérité que je dis dans le Christ, je ne mens pas, ma conscience m’en rend témoignage dans l’Esprit Saint : j’ai dans le cœur une grande tristesse, une douleur incessante. Moi-même, pour les Juifs, mes frères de race, je souhaiterais être anathème, séparé du Christ : ils sont en effet Israélites, ils ont l’adoption, la gloire, les alliances, la législation, le culte, les promesses de Dieu ; ils ont les patriarches, et c’est de leur race que le Christ est né, lui qui est au-dessus de tout, Dieu béni pour les siècles. Amen.
ÉVANGILE
« Ordonne-moi de venir vers toi sur les eaux » (Mt 14, 22-33)
Alléluia. Alléluia.J’espère le Seigneur, et j’attends sa parole. Alléluia. (cf. Ps 129, 5)
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
Aussitôt après avoir nourri la foule dans le désert, Jésus obligea les disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l’autre rive, pendant qu’il renverrait les foules. Quand il les eut renvoyées, il gravit la montagne, à l’écart, pour prier. Le soir venu, il était là, seul. La barque était déjà à une bonne distance de la terre, elle était battue par les vagues, car le vent était contraire.
Vers la fin de la nuit, Jésus vint vers eux en marchant sur la mer. En le voyant marcher sur la mer, les disciples furent bouleversés. Ils dirent : « C’est un fantôme. » Pris de peur, ils se mirent à crier. Mais aussitôt Jésus leur parla : « Confiance ! c’est moi ; n’ayez plus peur ! » Pierre prit alors la parole : « Seigneur, si c’est bien toi, ordonne-moi de venir vers toi sur les eaux. » Jésus lui dit : « Viens ! » Pierre descendit de la barque et marcha sur les eaux pour aller vers Jésus. Mais, voyant la force du vent, il eut peur et, comme il commençait à enfoncer, il cria : « Seigneur, sauve-moi ! » Aussitôt, Jésus étendit la main, le saisit et lui dit : « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? » Et quand ils furent montés dans la barque, le vent tomba. Alors ceux qui étaient dans la barque se prosternèrent devant lui, et ils lui dirent : « Vraiment, tu es le Fils de Dieu ! »
Patrick BRAUD