L'homélie du dimanche (prochain)

5 juillet 2020

Prenez-en de la graine !

Classé sous Communauté spirituelle — lhomeliedudimanche @ 12 h 30 min

Prenez-en de la graine !

Homélie du 15° Dimanche du temps ordinaire / Année A
12/07/2020

Cf. également :

Semer pour tous
La lectio divina : galerie de portraits
Éléments d’une écologie chrétienne

 

Prenez-en de la graine !
Qui de nous n’a pas entendu cette remarque de la part d’un professeur, d’un coach sportif ou des parents ! ? Cette injonction sonne comme un reproche si elle nous compare à des exemples dont nous sommes bien loin ; elle résonne au contraire comme un encouragement si elle nous propose une réussite à portée de main.

Notre parabole du semeur de ce dimanche pourrait bien elle aussi nous murmurer à l’oreille : prends-en de la graine ! Prend de ces graines que le semeur jette à tout-va. Accueille-les dans le meilleur de ton champ intérieur ; et là, fais-les grandir, nourris-les, entretiens-les jusqu’à ce qu’elles produisent des épis en abondance.

Dans le langage courant, « en prendre de la graine » c’est vouloir imiter un modèle, un héros, parce qu’on l’admire. En est-il de même dans la parabole ? Nous faut-il imiter le Christ ? l’admirer ? Et ce semeur, comment en prendre de la graine ?

 

Les neurones-miroirs

Prenez-en de la graine ! dans Communauté spirituelle 95261614_oEn 1990, une découverte passée trop inaperçue bouscule quelques idées reçues en sciences cognitives. L’équipe du professeur Giacomo Rizzolatti, directeur du département de neurosciences de la faculté de médecine de Parme, découvre en effet que des singes sont capables d’empathie devant la souffrance ou la joie de leurs congénères. Or l’empathie était considérée comme une qualité morale propre à l’homme… Plus encore, les singes (comme la pieuvre et d’autres animaux) sont capables d’un processus d’apprentissage, à distance. Rien qu’à voir un autre membre du clan éplucher un fruit ou se servir d’un outil, les singes peuvent en l’imitant reproduire ce geste technique qu’ils ne connaissaient pas. De même une pieuvre qui regarde une autre pieuvre trouver son chemin à travers un labyrinthe de plexiglas pour atteindre une proie sera capable à son tour d’emprunter le bon chemin sans hésiter en imitant sa congénère. Cette capacité d’apprentissage n’est donc pas le propre de l’homme ! L’origine commune de l’empathie, de l’apprentissage, de la contagion émotionnelle réside dans un certain type de neurones de notre cerveau, précisément localisés, baptisés « neurones-miroirs » à cause justement de leur capacité d’induire en miroir des mouvements, des activités imitées d’autrui.

Si nous y perdons un peu en originalité humaine, l’imitation y gagne en grandeur d’évolution, et pour nous d’humanisation. Imiter, c’est entrer dans une relation où ce que l’autre fait peut me faire faire la même chose, où ce qu’il ressent déteint sur ce que je ressens. Il faut pour cela de l’admiration, au sens latin du terme : ad-miror = regarder vers. En regardant vers l’autre, en l’ad-mirant, je quitte mon narcissisme et je m’ouvre à d’autres modes de pensée et d’action que les fameux neurones-miroirs vont pouvoir reproduire rien qu’en regardant l’autre…

Les mystiques avaient déjà eu cette intuition depuis longtemps, dans toutes les religions : contempler plus grand que soi nous grandit (l’inverse est également vrai hélas !), Admirer les grandes figures spirituelles nous hissent à leur niveau.

Prendre de la graine du semeur signifie donc dans un premier temps : lever les yeux vers le Christ, régler notre course sur lui qui est devant, chercher à l’imiter dans ses actes et ses paroles. Paul l’écrivait : « courons avec endurance l’épreuve qui nous est proposée, les yeux fixés sur Jésus, qui est à l’origine et au terme de la foi » (He 12,1-2).

Admirer et imiter sont des ressorts, des moteurs tout au long de notre vie, qui nous font aspirer à être plus, à ne pas vivre rabougris comme les grains sur le sol peu profond ni desséchés comme celles sur le sol pierreux.

 

La propagande

August Landmesser refusant de faire le salut naziPourtant l’imitation et l’admiration peuvent devenir des pièges nocifs si l’on n’y prend pas garde [1]. D’abord, il faut bien choisir ses modèles. Beaucoup d’Allemands voulaient imiter Hitler au temps de son ascension (jusqu’à se tailler la même moustache, ou appeler leurs enfants Adolf). Beaucoup de capitaines d’industrie ne veulent que surpasser en pouvoir et en fortune les grands patrons qui les ont précédés. L’admiration est donc parfois orientée vers de fausses grandeurs. L’imitation devient monstrueuse si elle se trompe de héros.

Adam Smith déplore dans sa Théorie des sentiments moraux (1759) « cette disposition à admirer, et presque à vénérer, les riches et les puissants, ainsi qu’à mépriser, ou du moins à négliger, les personnes pauvres et d’humble condition ». Cette tendance fait naître un marché de l’admiration: « mériter, obtenir et savourer le respect et l’admiration du genre humain sont les grands objets de l’ambition et de l’émulation ».

Nous cédons facilement à une sorte de propagande qui nous fait nous tromper d’admiration. Les réseaux sociaux débordent de ces fausses statues de la renommée, vite déboulonnées, ainsi que de leurs followers qui s’épuisent à courir après des modèles de paille en likant jusqu’à épuisement.

 

L’idolâtrie

 admirer dans Communauté spirituelleUn deuxième piège, après celui de la propagande, est la tentation d’idolâtrer au lieu d’admirer. L’idole écrase ses dévots car elle reste inaccessible, hors d’atteinte. En même temps, on la charge de tous nos désirs insatisfaits, on projette sur elle nos manques les plus douloureux. Et elle devient du coup un rival à abattre. Au lieu d’encourager, elle désespère, et finit par engendrer ce que René Girard appelait la violence mimétique. On se bat pour être celui qui lui ressemble le plus. On lui sacrifie nos rivaux dans cette lutte, afin de conserver ses faveurs. Jusqu’à parfois assassiner son idole afin de la garder pour soi (les meurtres passionnels fonctionnent sur cette jalousie de l’autre, idolâtré-e). Les philosophes font la différence entre l’icône et l’idole, et cela peut être utile ici : l’icône désigne l’invisible et le rend présent, l’idole prétend être l’invisible et se substituer à lui. Imiter une idole conduit à la violence mimétique, alors que contempler une icône conduit à l’accueil de l’autre. Admirer une idole nous rend soumis. Vénérer une icône nous rend capable d’inventer notre voie propre.

 

L’emprise

L'EmprisePropagande, idolâtrie : un troisième piège de l’imitation admiration est l’emprise. Car se soumettre à l’idole nous fait perdre notre autonomie. Le Christ ne peut pas jouer ce rôle ! Si je me demande sans cesse : ‘que ferait le Christ à ma place ?’, je me transforme en une sorte de marionnette dont les fils seraient manipulés par celui que j’admire. Imiter se dégrade alors en répéter. Comme si être fidèle au Christ consistait à copier-coller ce qu’il a fait ou dit. Or il nous a lui-même averti : « vous ferez des œuvres plus grandes que moi » (Jn 14,12). La répétition mécanique produit souvent le contraire de l’effet recherché, car le Christ ne ferait pas à notre époque ce qu’il a fait il y a 2000 ans. Plus grave encore, vouloir faire comme le Christ devient moralement écrasant, car bien sûr j’en suis incapable ! Réduire le Christ à un exemple moral qu’il faudrait reproduire est désespérant, tant il est plus grand que moi. Vouloir répéter, reproduire, n’engendre que le constat désolé de la distance infinie entre lui et moi. Perte d’autonomie et découragement moral sont les mauvais épis de cette fausse imitation de Jésus-Christ. L’emprise qu’exerce sur nous les modèles que nous nous choisissons (ou pas !) est à la longue un indicateur de notre santé spirituelle. Les gourous finissent toujours par réduire leurs adeptes en esclavage (travail, argent, sexe, pensée…). Il est facile de dénoncer cet effet-gourou dans les sectes, mais avons-nous conscience de ceux qui exercent sur nous une emprise de cette nature ? De ceux/celles qui nous influencent jusqu’à reproduire leur comportement (au travail, en famille, en société) à notre insu ?

Propagande, idolâtrie, emprise : ces trois pièges de l’imitation-admiration ne doivent pas nous empêcher de prendre de la graine de la parabole du semeur ! Car cette parabole nous donne au moins deux clés de la réussite des semailles : l’appropriation, et l’inspiration.

 

De l’admiration à l’appropriation

Le semeur ne demande pas à être admiré. D’ailleurs il n’est que de passage, et poursuit son sillon à chaque poignée de graines lancées à terre. Impossible en fait de rester « les yeux fixés vers le ciel » (Ac 1,11), car il n’est plus là pour nous dire quoi faire, et heureusement ! Le semeur fait confiance à la capacité du sol pour accueillir la graine en profondeur. Il s’agit de planter et non de dupliquer. Planter demande d’abord de remuer et bouger les terres intérieures (le labourage) pour ensuite enfouir profondément la semence afin qu’elle  s’unisse au terreau. On disait autrefois des missionnaires qu’ils allaient planter l’Église en d’autres cultures et continents, et non qu’ils allaient fonder des succursales ! La traduction moderne de cette plantation pourrait être le processus d’appropriation : accueillir ce que l’on n’a pas produit, le comprendre, l’assimiler jusqu’à ce que cela fusionne avec le terreau originel. Faire sien ce qui était au départ un apport extérieur. Les Églises d’Afrique s’approprient depuis deux siècles l’Évangile semé par les Pères Blancs et autres sociétés missionnaires, jusqu’à ce qu’elles puissent dire avec les samaritains près du puits : « ce n’est plus à cause de ce que tu nous as dit que nous croyons : nous-mêmes, nous l’avons entendu, et nous savons que c’est vraiment lui le Sauveur du monde » (Jn 4,42). L’appropriation se nomme ici inculturation (de la liturgie, de la vie communautaire, de la théologie etc.). Les vieilles Églises d’Occident continuent elles aussi ce processus d’appropriation, car leur culture change et nécessite d’autres semailles pour féconder d’autres terreaux (laïcité, sécularisation, progrès scientifique etc.).
Le sol fertile de la parabole est celui qui a su s’approprier la Parole de Dieu semée en lui.

Appropriation

 

S’inspirer plutôt que copier

Couverture-t.1-bis-555x742 copierLa suite de la parabole montre la fécondité du sol qui a su accueillir les graines de la Parole de Dieu : 30, 60, 100 pour 1 ! Or il s’agit d’un rapport d’épis à graines, pas de graines à graines ! Autrement dit, autre ce qui est semé, autre le fruit produit. C’est encore plus vrai lorsque la graine de sénevé se transforme en la plus haute plante du jardin potager (Mc 4, 31-32), ou lorsque le corps humain porté en terre se transforme en corps incorruptible dans la Résurrection (« ce qui est semé périssable ressuscite impérissable » 1 Co 15,42). D’ailleurs, autre est le semeur, autre le moissonneur (Jn 4,37). Et le mauvais serviteur reproche à Jésus de vouloir récolter là où il n’a ni semé ni moissonné, et Jésus semble lui donner raison : « serviteur mauvais et paresseux, tu savais que je moissonne là où je n’ai pas semé, que je ramasse le grain là où je ne l’ai pas répandu » (Mt 25,26). Impossible donc de copier !

La disproportion entre la graine et le blé en épis nous éloigne un peu plus de l’imitation copier-coller. C’est le travail de l’Esprit que de transformer la graine en autre chose qu’elle-même. À travers la décomposition, la mort et la renaissance en une forme autre, l’Esprit de vie ne cesse de transformer en nous la Parole de Dieu en décisions et en actes nouveaux, irréductibles à ce qui a été semé. C’est véritablement l’inspiration divine qui nous donne de traduire l’Évangile en des comportements adaptés à notre société, notre culture et ses problèmes nouveaux que le Christ n’a jamais affrontés, impossibles à imiter donc

Sans l’Esprit du Christ, la Tradition se fige en traditionalisme immobile, la morale se dessèche en catalogue de permis/défendus, les célébrations des sacrements deviennent un amoncellement de rites obscurs… L’Esprit renouvelle sans cesse le visage de son Église, et il est le moteur de l’appropriation en terre nouvelle, il favorise la mutation (la transfiguration) du grain en épis, pour la plus grande surprise des chrétiens eux-mêmes. Tel le maître de maison qui tire de son trésor du neuf et de l’ancien (Mt 13,52), l’Esprit est la puissance vitale qui multiplie la semence par 30, 60 ou 100 tout en la transformant en tiges et épis nouveaux.

 

Le cycle de la parabole du semeur nous concerne chacun(e) personnellement : choisir qui admirer, imiter sans reproduire, être fidèle en inventant des chemins nouveaux, s’approprier avec audace, contester les idoles plébiscitées autour de nous, dénoncer l’emprise inconsciente des idéologies inhumaines d’aujourd’hui…

Puisse l’Esprit du Christ nous montrer comment en prendre de la graine, et nous inspirer une fécondité à hauteur de ses semailles !


[1]. Cf. Michel Eltchaninoff, Point de mire, Philosophie Magazine n° 137, Mars 2020, pp. 55-57.

 

 

LECTURES DE LA MESSE

PREMIÈRE LECTURE
« La pluie fait germer la terre » (Is 55, 10-11)

Lecture du livre du prophète Isaïe

Ainsi parle le Seigneur :« La pluie et la neige qui descendent des cieuxn’y retournent pas sans avoir abreuvé la terre,sans l’avoir fécondée et l’avoir fait germer,donnant la semence au semeuret le pain à celui qui doit manger ;ainsi ma parole, qui sort de ma bouche,ne me reviendra pas sans résultat,sans avoir fait ce qui me plaît,sans avoir accompli sa mission. »

 

PSAUME

(Ps 64 (65), 10abcd, 10e-11, 12-13, 14)
R/ Tu visites la terre et tu l’abreuves, Seigneur, tu bénis les semailles. (cf. Ps 64, 10a.11c)

Tu visites la terre et tu l’abreuves,
tu la combles de richesses ;
les ruisseaux de Dieu regorgent d’eau,
tu prépares les moissons.

Ainsi, tu prépares la terre,
tu arroses les sillons ;
tu aplanis le sol, tu le détrempes sous les pluies,
tu bénis les semailles.

Tu couronnes une année de bienfaits,
sur ton passage, ruisselle l’abondance.
Au désert, les pâturages ruissellent,
les collines débordent d’allégresse.

Les herbages se parent de troupeaux
et les plaines se couvrent de blé.
Tout exulte et chante !

 

DEUXIÈME LECTURE
« La création attend avec impatience la révélation des fils de Dieu » (Rm 8, 18-23)

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains

Frères, j’estime qu’il n’y a pas de commune mesure entre les souffrances du temps présent et la gloire qui va être révélée pour nous. En effet la création attend avec impatience la révélation des fils de Dieu. Car la création a été soumise au pouvoir du néant, non pas de son plein gré, mais à cause de celui qui l’a livrée à ce pouvoir. Pourtant, elle a gardé l’espérance d’être, elle aussi, libérée de l’esclavage de la dégradation, pour connaître la liberté de la gloire donnée aux enfants de Dieu. Nous le savons bien, la création tout entière gémit, elle passe par les douleurs d’un enfantement qui dure encore. Et elle n’est pas seule. Nous aussi, en nous-mêmes, nous gémissons ; nous avons commencé à recevoir l’Esprit Saint, mais nous attendons notre adoption et la rédemption de notre corps.

 

ÉVANGILE
« Le semeur sortit pour semer » (Mt 13, 1-23)
Alléluia. Alléluia.La semence est la parole de Dieu ; le semeur est le Christ ; celui qui le trouve demeure pour toujours. Alléluia.

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

Ce jour-là, Jésus était sorti de la maison, et il était assis au bord de la mer. Auprès de lui se rassemblèrent des foules si grandes qu’il monta dans une barque où il s’assit ; toute la foule se tenait sur le rivage. Il leur dit beaucoup de choses en paraboles : « Voici que le semeur sortit pour semer. Comme il semait, des grains sont tombés au bord du chemin, et les oiseaux sont venus tout manger. D’autres sont tombés sur le sol pierreux, où ils n’avaient pas beaucoup de terre ; ils ont levé aussitôt, parce que la terre était peu profonde. Le soleil s’étant levé, ils ont brûlé et, faute de racines, ils ont séché. D’autres sont tombés dans les ronces ; les ronces ont poussé et les ont étouffés. D’autres sont tombés dans la bonne terre, et ils ont donné du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un. Celui qui a des oreilles, qu’il entende ! »

Les disciples s’approchèrent de Jésus et lui dirent : « Pourquoi leur parles-tu en paraboles ? » Il leur répondit : « À vous il est donné de connaître les mystères du royaume des Cieux, mais ce n’est pas donné à ceux-là. À celui qui a, on donnera, et il sera dans l’abondance ; à celui qui n’a pas, on enlèvera même ce qu’il a. Si je leur parle en paraboles, c’est parce qu’ils regardent sans regarder, et qu’ils écoutent sans écouter ni comprendre. Ainsi s’accomplit pour eux la prophétie d’Isaïe : Vous aurez beau écouter, vous ne comprendrez pas.Vous aurez beau regarder, vous ne verrez pas.Le cœur de ce peuple s’est alourdi :ils sont devenus durs d’oreille,ils se sont bouché les yeux,de peur que leurs yeux ne voient,que leurs oreilles n’entendent,que leur cœur ne comprenne,qu’ils ne se convertissent,– et moi, je les guérirai. Mais vous, heureux vos yeux puisqu’ils voient, et vos oreilles puisqu’elles entendent ! Amen, je vous le dis : beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez, et ne l’ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l’ont pas entendu.

Vous donc, écoutez ce que veut dire la parabole du semeur. Quand quelqu’un entend la parole du Royaume sans la comprendre, le Mauvais survient et s’empare de ce qui est semé dans son cœur : celui-là, c’est le terrain ensemencé au bord du chemin. Celui qui a reçu la semence sur un sol pierreux, c’est celui qui entend la Parole et la reçoit aussitôt avec joie ; mais il n’a pas de racines en lui, il est l’homme d’un moment : quand vient la détresse ou la persécution à cause de la Parole, il trébuche aussitôt. Celui qui a reçu la semence dans les ronces, c’est celui qui entend la Parole ; mais le souci du monde et la séduction de la richesse étouffent la Parole, qui ne donne pas de fruit. Celui qui a reçu la semence dans la bonne terre, c’est celui qui entend la Parole et la comprend : il porte du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un. »
Patrick BRAUD

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