L'homélie du dimanche (prochain)

27 août 2014

L’effet saumon

Classé sous Communauté spirituelle — lhomeliedudimanche @ 0 h 01 min

L’effet saumon

Homélie du 22° dimanche du temps ordinaire / Année A
31/08/2014

 

Être dans le vent : une ambition de feuille morte
Les trois lectures de ce 22° dimanche convergent : être croyant, c’est être différent ! Jérémie s’en plaint sans cesse (c’est l’origine des fameuses jérémiades) : « à longueur de journée, la Parole du Seigneur attire sur moi l’injure et la moquerie. » (Jr 5, 7-9).

Il aimerait bien passer inaperçu et vivre comme tout le monde. Mais l’appel de Dieu à proclamer sa Parole fait de lui quelqu’un qui dérange, à contre-courant des opinions majoritaires.

La vocation prophétique de tout baptisé lui fera expérimenter cette condition différente dans se plaignait Jérémie. Sur bien des sujets de société, il ne pourra être d’accord avec les consensus – même démocratiques – qui régissent les opinions publiques actuelles. Annoncer la Parole, « à temps et à contretemps » (2 Ti 4,2), suscite bien des oppositions, et s’inscrit rarement dans l’air du temps.

 

Celui qui épouse son temps se retrouve bientôt veuf
Les vrais leaders qui ont une vision de l’avenir osent en effet ne pas s’aligner sur le comportement majoritaire. De Gaulle ne représentait qu’une poignée de Français lorsqu’il choisit de désobéir à Pétain en s’exilant à Londres en 1940. Heureusement, il a préféré être minoritaire plutôt que de continuer une carrière politique sous l’Occupation !
Israël a fait dès le début de son histoire le choix du Dieu unique, ce qui le plaçait à part à dans l’histoire des nations, naturellement polythéistes. Il a payé plusieurs fois lourdement le prix de ce choix (et continue à le payer). Mais ne pas épouser l’air du temps était pour lui une condition sine qua non pour conserver son identité.

 

Seuls les poissons morts vont dans le sens du courant
Le conformisme est finalement é-nervant, au sens étymologique du terme. Celui qui se conforme à la pensée majoritaire risque d’y perdre sa liberté et son énergie. Si les chrétiens est anticonformiste par nature, ce n’est pas par provocation, c’est au nom de la réalité ultime dont le Christ est le témoin, et qui nous oblige à relativiser, à critiquer, à remettre en perspective toutes les réalités avant-dernières.

Saint Paul a connu la prison, les chaînes, et finalement la décapitation à cause de ce courage anticonformiste : « Ne prenez pas pour modèle le monde présent » (Rm 12, 1-2).

Si Mitterrand avait attendu que l’opinion publique française soit prête, il n’aurait jamais aboli la peine de mort en 1981. C’est l’honneur d’un leader politique que d’oser, au nom de son éthique de conviction, changer une réalité sociale alors que la majorité serait plutôt conservatrice. Giscard a fait de même pour le vote à 18 ans. Ce courage politique manque singulièrement aux générations actuellement au pouvoir, depuis des années…

 

Le homing des saumons
La métaphore la plus parlante au sujet de cette posture chrétienne à contre-courant de beaucoup d’opinions majoritaires est sans doute celle des saumons.

Vous avez sûrement déjà vu ces images magnifiques de saumons argentés quittant le vivier de l’océan pour remonter les fleuves et rivières, jaillissant hors de l’eau, survolant les barrages, les roches et autres obstacles naturels. Ils retournent chez eux (homing), à la source, là où ils sont nés, pour à leur tour donner la vie. C’est un vrai travail, épuisant, dangereux, que de remonter ainsi le courant sur des kilomètres. Beaucoup mourront épuisés avant la fin, ou happés par un ours brun, ou échoués sur un rocher.

Mais aller en sens inverse du flux est un impératif porteur de vie.

Les baptisés sont ces saumons d’eau vive !

On se souvient que le symbole de poissons les désigne sur les murs de catacombes des trois premiers siècles (ICTUS). Ces poissons-baptisés « ne se modèlent pas sur le monde présent » et entreprennent comme les saumons leur homing, leur remontée  à la source. La source, c’est l’Écriture, la prière, la Tradition vivante, qui leur permet de ne pas épouser l’air du temps, d’oser être différents, quitte à être minoritaires.

Dans notre évangile (Mt 16, 21-27), Pierre semble soumis à la tentation du poisson mort qui se laisse aller au gré du courant : « Dieu t’en garde, Seigneur ! cela ne t’arrivera pas ». Il pense comme tous les juifs de son époque que le Messie sera forcément victorieux par la force. Il n’imagine pas un Messie différent, humilié, exclu, mis au rang des criminels. Jésus est obligé de lui passer un savon en public : « tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes ».

Autrement dit : ‘tu calques ton espérance sur celle des révolutionnaires zélotes qui veulent un coup d’état à la manière de Fidel Castro ; ou bien tu rêves comme les prêtres du Temple d’une gloire divine obligeant tous les hommes à se prosterner devant elle. Mon pauvre Pierre, arrête de modeler ton espérance sur les idéologies qui t’entourent. Sois libre d’accueillir l’autre manière d’être Christ que la Croix va manifester. Témoigne de ce Dieu différent au milieu des hommes. Peu importe que tu sois populaire ou non, majoritaire ou non ; l’essentiel est de témoigner de ce que tu as contemplé à la source de ta foi’.

 

Résiste…
Contester les modèles dominants n’oblige pas à devenir de « tristes sires », jamais contents de ce qui est ! Discernant les « signes des temps » (Vatican II), les chrétiens se réjouissent de tout ce qu’il y a de vrai, de bon et de bien dans la culture contemporaine. Ce qui leur donne d’autant plus de liberté pour dire non sur des sujets importants où selon eux la conscience collective est aveuglée.

Nous ne sommes pas des prophètes de malheur, toujours insatisfaits. Nous sommes les témoins d’un monde nouveau qui ne demande qu’à faire irruption dans notre présent.

Les saumons qui remontent à la source témoignent tranquillement que le don et la gratuité ont toute leur place dans une économie de marché ouverte ; que le respect de la vie humaine dès sa conception est une bénédiction pour tous ; que l’espérance dans un au-delà de la mort ré-ordonne les vraies priorités d’une existence etc.

« Résiste. Suis ton cœur qui insiste. Ce monde n’est pas le tien, viens, bats-toi, signe et persiste. Résiste ! », chantait France Gall sur les paroles de Michel Berger.

En pratiquant leur homing à la manière des saumons, les baptisés retrouvent le courage de cette résistance à tous les conformismes d’aujourd’hui.

Alors, foin des feuilles mortes, air du temps et autres poissons morts dérivant au gré du courant, faisons notre homing out : osons « ne pas nous modeler sur le monde présent », au nom de notre espérance.

 

1ère lecture : Le prophète doit souffrir pour son Dieu (Jr 20, 7-9)
Lecture du livre de Jérémie

Seigneur, tu as voulu me séduire, et je me suis laissé séduire ; tu m’as fait subir ta puissance, et tu l’as emporté. À longueur de journée je suis en butte à la raillerie, tout le monde se moque de moi.
Chaque fois que j’ai à dire la parole, je dois crier, je dois proclamer : « Violence et pillage ! » À longueur de journée, la parole du Seigneur attire sur moi l’injure et la moquerie.
Je me disais : « Je ne penserai plus à lui, je ne parlerai plus en son nom. » Mais il y avait en moi comme un feu dévorant, au plus profond de mon être. Je m’épuisais à le maîtriser, sans y réussir.

Psaume : Ps 62, 2, 3-4, 5-6, 8-9

R/ Mon âme a soif de toi,
Seigneur, mon Dieu

Dieu, tu es mon Dieu, je te cherche dès l’aube :
mon âme a soif de toi ;
après toi languit ma chair,
terre aride, altérée, sans eau.

Je t’ai contemplé au sanctuaire,
j’ai vu ta force et ta gloire.
Ton amour vaut mieux que la vie :
tu seras la louange de mes lèvres !

Toute ma vie je vais te bénir,
lever les mains en invoquant ton nom.
Comme par un festin je serai rassasié ;
la joie sur les lèvres, je dirai ta louange.

Oui, tu es venu à mon secours :
je crie de joie à l’ombre de tes ailes.
Mon âme s’attache à toi,
ta main droite me soutient.

2ème lecture : Le culte spirituel (Rm 12, 1-2)
Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains

Je vous exhorte, mes frères, par la tendresse de Dieu, à lui offrir votre personne et votre vie en sacrifice saint, capable de plaire à Dieu : c’est là pour vous l’adoration véritable.
Ne prenez pas pour modèle le monde présent, mais transformez-vous en renouvelant votre façon de penser pour savoir reconnaître quelle est la volonté de Dieu : ce qui est bon, ce qui est capable de lui plaire, ce qui est parfait.

Evangile : Le disciple du Christ doit souffrir avec son Maître(Mt 16, 21-27)

Acclamation : Alléluia. Alléluia. Que le Père de notre Seigneur Jésus Christ illumine nos cœurs : qu’il nous fasse voir quelle espérance nous ouvre son appel. Alléluia. (cf. Ep 1, 17-18)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

Pierre avait dit à Jésus : « Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant. »
À partir de ce moment, Jésus le Christ commença à montrer à ses disciples qu’il lui fallait partir pour Jérusalem, souffrir beaucoup de la part des anciens, des chefs des prêtres et des scribes, être tué, et le troisième jour ressusciter.
Pierre, le prenant à part, se mit à lui faire de vifs reproches : « Dieu t’en garde, Seigneur ! cela ne t’arrivera pas. »
Mais lui, se retournant, dit à Pierre : « Passe derrière moi, Satan, tu es un obstacle sur ma route ; tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes. »
Alors Jésus dit à ses disciples : « Si quelqu’un veut marcher derrière moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive.
Car celui qui veut sauver sa vie la perdra, mais qui perd sa vie à cause de moi la gardera.
Quel avantage en effet un homme aura-t-il à gagner le monde entier, s’il le paye de sa vie ? Et quelle somme pourra-t-il verser en échange de sa vie ?
Car le Fils de l’homme va venir avec ses anges dans la gloire de son Père ; alors il rendra à chacun selon sa conduite. »
Patrick BRAUD

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13 juin 2014

Trinité : ne faire qu’un à plusieurs

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Trinité : ne faire qu’un à plusieurs

Homélie pour la fête de la Trinité / Année A
15/06/2014

Même la famille a du mal?

Trinité : ne faire qu'un à plusieurs dans Communauté spirituelle bd35feca-201d-11e1-b53a-82616b81bcadUn repas de famille comme toutes les familles en vivent, à l’occasion de Noël, d’un anniversaire, d’une communion? La discussion à table en arrive aux impôts : la fameuse pression fiscale. Une des soeurs présentes part dans une longue diatribe véhémente sur le thème :

- regardez tout ce qu’on nous prend !

Je vois le visage d’une autre soeur se durcir et ses yeux se remplir de colère :

- tu as de la chance de payer des impôts. Nous on aimerait bien en payer, mais on n’est pas assez riches pour cela.

Le débat avec tout le monde enfle, s’envenime, au point que l’une des soeurs quitte la table en pleurant :

- on n’est vraiment pas du même monde !

Silence gêné et consterné évidemment après ce coup d’éclat : la fête est gâchée ; la joie de se retrouver en famille s’est évaporée à l’épreuve des différences trop grandes entre les modes de vie de chacun.

 

L’être humain est trinitaire

Dieu que c’est dur d’être unis en étant différents !

Dieu que c’est difficile de s’aimer alors que tout nous sépare !

C’est pourtant l’enjeu de cette fête de la Trinité : Dieu ne fait qu’un à trois, et il nous introduit dans cette intimité-là.

trinite2 amour dans Communauté spirituelleTrois personnes distinctes, une circulation d’amour entre elles les liant indissolublement : l’unité trinitaire est ce à quoi nous aspirons le plus profondément, parce que à son image nous avons été créés. Nous sommes faits pour vivre par de tels liens d’échanges réciproques où l’un et l’autre deviennent inséparables. Nous portons-nous la trace de cette communion divine, comme la cire garde en creux l’empreinte du sceau royal qui lui a donné sa forme.

Entre le Père et le Fils, dans l’Esprit, circule une telle intensité de relations que l’un n’est pas sans l’autre, et que chacun se reçoit et se donne en même temps, ne faisant plus qu’un dans ce don mutuel (les chrétiens grecs appellent périchorèse  cette joyeuse danse où l’amour circule entre les trois).

 

Ne faire qu’un à plusieurs : c’est bien cela notre vocation la plus fondamentale. Nous l’approchons lorsque l’amitié nous fait vibrer à l’unisson.

Nous la pressentons lorsque la ferveur sportive nous entraîne dans un même enthousiasme (la coupe du monde de football en témoigne !).

Nous la devinons lorsque la musique nous fait expérimenter une harmonie indicible. Nous l’expérimentons avec émotion devant la beauté de la création dont nous sommes issus.

Rien à voir avec la poupée de sel qui se dissout dans l’océan ! Non : l’unité trinitaire respecte le jeu de chacun. Distinguer pour mieux unir (Jacques Maritain) reste une maxime authentiquement chrétienne. Le Père n’est pas le Fils, l’Esprit est distinct des deux, et pourtant les trois ne font qu’un.

C’est en devenant profondément soi-même qu’on s’ouvre à la communion avec l’autre, et réciproquement. La communion divine exalte l’individualité de chacun en la mettant en relation avec la sienne.

L’adjectif chrétien est d’ailleurs synonyme de trinitaire en fait. Le Christ (chrestos en grec = oint) est l’oint, c’est-à-dire celui qui a reçu de Dieu le Père de l’onction de l’Esprit Saint. Le chrétien est donc celui qui, en suivant Jésus-Christ, reçoit du Père la force de l’Esprit pour vivre sa vie d’homme en communion (avec Dieu / les autres / lui-même / la nature…).

Pourquoi alors est-il si difficile d’être unis et différents ? Pourquoi tant de couples ne peuvent-ils pas durer jusqu’au bout sur ce chemin de communion (qui est trinitaire, au fond) ? Pourquoi tant de familles se déchirent-elles entre personnes de même sang ? Et les familles des peuples répercutent à l’infini ces divisions anti-trinitaires : entre catholiques et protestants autrefois, entre Hutus et Tutsis  récemment, entre palestiniens et israéliens toujours, hindous et musulmans encore…

Nous avons perdu la capacité de nous réjouir de ce que l’autre est vraiment autre. Au lieu de nous émerveiller de ce qu’il a et que je n’ai pas, nous jalousons, nous voulons lui ressembler à tout prix (cf. la violence mimétique analysée par René Girard). Au lieu de louer Dieu pour les talents et la personnalité de l’autre, nous cherchons à lui prendre, à le dominer, à le dévorer. Nous travestissons nos différences en inégalités, nous avons peur qu’elles soient source de domination.

 

reiser Dieu 

La Trinité au travail !

Fêter la Trinité est donc un sacré antidote à notre violence inhumaine, et un beau rappel de l’avenir qui nous est promis. Si on y réfléchit, tout notre univers est façonné par cette structure trinitaire. On a parlé de l’amitié, du couple, du sport, de la musique, de la beauté du monde. Parlons aussi de notre univers au travail.

‘Que vient faire la Trinité au travail ?’ railleront certains, en rajoutant avec cynisme : ?en entreprise, on n’est pas dans le monde des Bisounours’.

Pourtant, à moins d’être un ultralibéral partisan de la concurrence à mort, où l’un des derniers marxistes exaltant la lutte des classes, la plupart des travailleurs aspirent à des relations professionnelles faites de collaboration, de solidarité, d’estime, de reconnaissance mutuelle.

Tous les sondages réalisés auprès des salariés français ou européens redisent que l’attente des travailleurs tourne bien sûr autour de la rémunération, mais aussi de la considération, du respect, de l’ambiance et de la qualité des relations au travail.

 

Le secret de l’unité trinitaire réside dans le mouvement : se recevoir/se donner. Cette dynamique de l’échange à la manière divine peut transformer toute activité professionnelle.

Pas question alors d’imposer son autorité hiérarchique à une équipe en faisant claquer ses galons : l’autorité se reçoit, avec humilité, de bas en haut, d’une équipe qui reconnaît à quelqu’un le rôle et la mission de la conduire à sa réussite.

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Plus question entre collègues de rivaliser par la force ou la tromperie : la coopération fera gagner tous ensemble (ce qui ne supprime pas l’émulation, mais la met au service de la réussite commune). Se recevoir inclura également la relation client/usagers/élèves : un grand professionnel est d’abord reconnu comme tel par ses clients, un bon fonctionnaire par les usagers du service public, un professeur génial dans l’admiration de ses élèves.

Se donner marquera en retour l’activité professionnelle du sceau du service. Le grand commerçant est celui qui veut d’abord le meilleur service pour son client (qualité, prix, délai…). Il fait son métier par passion. C’est la passion de se donner qui anime également le scientifique qui cherche et expérimente, le professeur qui déploie des trésors de pédagogie etc.. Même les travaux apparemment les plus ingrats peuvent être vécus dans cet état d’esprit de service. Refaire des centaines de fois les mêmes gestes devant une machine ne peut pas se vivre sans solidarité avec les autres opérateurs, avec ceux de la maintenance des machines, avec le souci de la qualité finale pour le client etc. La manière d’accomplir sa tâche lui donne un autre sens, une dimension plus humaine parce que reliée à d’autres. Cela ne supprime pas la pénibilité physique, le côté mécanique, répétitif – voire abrutissant – de certaines tâches. Cela permet de résister à la déshumanisation qui guette toujours le monde du travail. Mais peut-être aussi d’éviter que des traders deviennent fous, des patrons arrogants, des équipes démotivées parce que divisées et sans aventure commune.

 

Une économie de communion (chère aux Foccolaris) ira puiser dans la Trinité une source d’inspiration pour transformer les relations au travail, et le travail lui-même.

Fêter la Trinité le dimanche permet donc de revenir le lundi matin à son bureau/usine/école/commerce avec le goût de la communion eucharistique (qui est trinitaire) encore dans la bouche. Tout peut devenir matière à se recevoir/se donner. Toute activité (si elle est orientée vers le bien commun) peut engendrer de l’unité entre des gens différents.

Relisons donc nos responsabilités à la lumière de cette vocation trinitaire : ne faire qu’un à plusieurs.

 

 

1ère lecture : Le Dieu tendre et miséricordieux se révèle à son peuple (Ex 34, 4b-6.8-9)

Lecture du livre de l’Exode

Moïse se leva de bon matin, et il gravit la montagne du Sinaï comme le Seigneur le lui avait ordonné.
Le Seigneur descendit dans la nuée et vint se placer auprès de Moïse. Il proclama lui-même son nom ; il passa devant Moïse et proclama :
« YAHVÉ, LE SEIGNEUR, Dieu tendre et miséricordieux, lent à la colère, plein d’amour et de fidélité. »
Aussitôt Moïse se prosterna jusqu’à terre, et il dit :
« S’il est vrai, Seigneur, que j’ai trouvé grâce devant toi, daigne marcher au milieu de nous. Oui, c’est un peuple à la tête dure ; mais tu pardonneras nos fautes et nos péchés, et tu feras de nous un peuple qui t’appartienne. »

Psaume : Ps Dn 3, 52, 53, 54, 55, 56

R/ À toi, louange et gloire éternellement!

Béni sois-tu, Seigneur, Dieu de nos pères :
R/ À toi, louange et gloire éternellement !

Béni soit le nom très saint de ta gloire :
R/ À toi, louange et gloire éternellement !

Béni sois-tu dans ton saint temple de gloire :
R/ À toi, louange et gloire éternellement !

Béni sois-tu sur le trône de ton règne :
R/ À toi, louange et gloire éternellement !

Béni sois-tu, toi qui sondes les abîmes :
R/ À toi, louange et gloire éternellement !

Toi qui sièges au-dessus des Kéroubim :
R/ À toi, louange et gloire éternellement !

Béni sois-tu au firmament, dans le ciel :
R/ À toi, louange et gloire éternellement !

2ème lecture : Dans l’amour trinitaire (2Co 13, 11-13)

Lecture de la seconde lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens

Frères, soyez dans la joie, cherchez la perfection, encouragez-vous, soyez d’accord entre vous, vivez en paix, et le Dieu d’amour et de paix sera avec vous.
Exprimez votre amitié en échangeant le baiser de paix. Tous les fidèles vous disent leur amitié.
Que la grâce du Seigneur Jésus Christ, l’amour de Dieu et la communion de l’Esprit Saint soient avec vous tous.

Evangile : « Dieu a tant aimé le monde…» (Jn 3, 16-18)

Acclamation : Alléluia. Alléluia. Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit : au Dieu qui est, qui était et qui vient ! Alléluia. (cf. Ap 1, 8)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique : ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas, mais il obtiendra la vie éternelle.
Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé.
Celui qui croit en lui échappe au Jugement, celui qui ne veut pas croire est déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu.
Patrick BRAUD 

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