Pas comme leurs scribes
Pas comme leurs scribes
Homélie pour le 4° Dimanche du Temps ordinaire / Année B
28/01/2024
Cf. également :
Un prophète comme Moïse
Qu’est-ce que « faire autorité » ?
Ce n’est pas le savoir qui sauve
« C’est une bonne situation, ça, scribe ? »
La scène est devenue culte (plus de 4 millions de vues sur YouTube). Dans le film : Astérix & Obélix : Mission Cléopâtre (2002), lorsque que Panoramix demande au scribe Otis (ainsi nommé parce qu’il a imaginé un projet d’ascenseur pour aller en haut de la pyramide !) s’il a une bonne situation, Otis lui répond, avec un faux air angélique, pendant que Astérix et Obélix ont du mal à ne pas pouffer de rire :
- Panoramix : C’est une bonne situation, ça, scribe ?
- Otis : Vous savez, moi je ne crois pas qu’il y ait de bonne ou de mauvaise situation. Moi, si je devais résumer ma vie aujourd’hui avec vous, je dirais que c’est d’abord des rencontres. Des gens qui m’ont tendu la main, peut-être à un moment où je ne pouvais pas, où j’étais seul chez moi. Et c’est assez curieux de se dire que les hasards, les rencontres, forgent une destinée… Parce que quand on a le goût de la chose, quand on a le goût de la chose bien faite, le beau geste, parfois on ne trouve pas l’interlocuteur en face je dirais, le miroir qui vous aide à avancer. Alors ça n’est pas mon cas, comme je disais là, puisque moi au contraire, j’ai pu : et je dis merci à la vie, je lui dis merci, je chante la vie, je danse la vie… je ne suis qu’amour !
Voilà un autoportrait flatteur – et hilarant – du métier de scribe que les évangélistes ne cautionneraient sûrement pas ! On voit en effet ce dimanche Jésus prêcher à la synagogue de Capharnaüm, et on entend la foule l’admirer : « On était frappé par son enseignement, car il enseignait en homme qui a autorité, et non pas comme les scribes » (Mc 1,22).
Quelques années plus tard, Matthieu renforcera le trait lorsqu’il écrira : « il les enseignait en homme qui a autorité, et non pas comme leurs scribes. » (Mt 7,29). Comme s’il n’appartenait déjà plus à cette communauté qui ont leurs scribes, dont la figure n’existe plus dans l’Église naissante. La rupture est consommée avec ces personnages juifs érudits, souvent associés aux pharisiens.
Pourtant, les scribes étaient des notables au temps de Jésus.
À une époque où la majorité de la population ne sait ni lire, ni écrire, ni en araméen (la langue courante), ni en hébreu (la langue du culte), ni en grec (la langue officielle), le scribe est le lettré par excellence, l’homme du savoir. Sa connaissance des Écritures ne se limite pas à une fonction religieuse. Il n’est pas seulement celui qui enseigne à la synagogue mais aussi l’écrivain public, le notaire, et parfois le juge de paix. Il est la personne qui, par ses compétences, fait autorité, même s’il n’a aucune fonction officielle.
Les scribes enseignaient le peuple et interprétaient la Loi. Ils étaient à l‘honneur à cause de leur connaissance, de leur dévouement et de leur apparence de piété. L’autorité et le prestige des scribes suivent la courbe de l’évolution de la religion juive qui, après l’Exil et la faillite des institutions anciennes (royauté et sacerdoce), est progressivement devenue la religion du Livre. Toute la vie religieuse consiste donc à se pénétrer de la Torah, à l’interpréter en fonction des situations nouvelles de l’existence. Les scribes prennent en quelque sorte le relais des prophètes en tant qu’éducateurs et guides spirituels du peuple de Dieu. Les prêtres, quant à eux, sont des fonctionnaires du culte.
Pourquoi les premiers chrétiens ont-ils rompu avec les scribes ? Pourquoi Jésus le premier a-t-il contesté radicalement leur rôle ?
Examinons les reproches qui les ont disqualifiés aux yeux de la foi chrétienne. Et comme la tentation existe toujours d’annuler la nouveauté du Christ, examinons comment ces reproches pourraient aujourd’hui encore nous aider à purifier notre pratique religieuse.
Pas comme leurs scribes
Ce mot scribe (γραμματεύς = grammateus en grec, qui a donné grammaire) apparaît surtout dans l’Évangile de Marc (20 usages) et Matthieu (23 usages), écrits en milieu juif où l’autorité des scribes contestait celle du Christ. Dans Marc, il n’y a qu’un seul passage favorable aux scribes, quand l’un d’entre eux demande à Jésus quel est le premier de tous les commandements (Mc 12,28), et se voit ensuite encourager à persévérer : « tu n’es pas loin du royaume de Dieu » (Mc 12,34).
Toutes les autres apparitions du mot scribe sont connotées négativement. Ils murmurent en eux-mêmes contre Jésus (2,6) et critiquent sa proximité avec les gens de mauvaise vie (2,16). Ils l’accusent d’être un possédé (3,22) et s’associent aux pharisiens pour accuser Jésus, le rejeter et finalement le faire périr (7,1 ; 8,31 ; 10,33 ; 11,18 ; 14, à. 43. 53 ; 15,1. 31).
En relisant ces controverses entre Jésus et les scribes, on peut repérer au moins 4 reproches qui leur sont faits, et qui devraient nous tenir en alerte pour ne pas y tomber à notre tour.
1. Répéter sans actualiser
C’est le métier des scribes que de recopier fidèlement les rouleaux de la Torah et autres écrits, afin d’offrir au plus grand nombre de synagogues des exemplaires à lire, étudier, méditer. C’est grâce aux scribes que l’Ancien Testament a été préservé pour faire partie de nos Bibles. Ils prenaient très au sérieux cette responsabilité de transmettre les Écritures sans les altérer.
Les traducteurs interprètent, les copistes répètent. La version grecque (la Septante) des écrits hébreux avait marqué un tournant dans l’exégèse juive, car elle avait obligé à interpréter les anciens textes dans un contexte nouveau. À l’inverse, la photocopie des scribes rendait le texte immobile, sans rien changer à la lettre.
La récitation coranique ressemble à cette obsession des scribes : répéter un texte soi-disant sacré qui serait sorti de la bouche de Dieu-même. Alors que les textes bibliques sont inspirés, et non dictés, et dépendent largement de la culture dans laquelle ils ont été produits. Mais les scribes, et plus tard les copistes du Moyen Âge, voulaient répéter à l’identique ; ils comptaient même les lettres et les espaces sur le parchemin afin de s’assurer que chaque copie était exacte.
Voilà le premier reproche auquel nous devons réfléchir : sacraliser le texte au point de le rendre immobile, desséché, obsolète. La vraie fidélité n’est pas de répéter mécaniquement. À l’image des fondamentalismes de tous poils qui pullulent sous couvert de ferveur religieuse, ces nouveaux scribes se réclament des textes, mais leur autorité n’est pas reconnue par le peuple, car leur enseignement est hors-sol, hors du temps. Ils préfèrent la lettre à l’esprit, le texte à la vie.
2. Couper les cheveux en quatre
Devenus des professionnels de la lettre de la Loi, les scribes en ont profité pour y ajouter des traditions humaines censées combler les lacunes du texte pour l’appliquer dans le concret. Multipliant les cas où il faut trancher ce qui est permis ou défendu, ils ont versé dans une casuistique de plus en plus compliquée, incompréhensible sauf pour eux les experts.
D’où le reproche de Jésus : « Guides aveugles ! Vous filtrez le moucheron, et vous avalez le chameau ! » (Mt 23,24).
Les rabbins juifs contemporains perpétuent hélas cette casuistique alambiquée. Vous êtes-vous déjà par exemple posé la question : peut-on pendant le shabbat tremper un croûton de pain dans une soupe [1] ? Ou bien peut-on boire un coca dans un verre avec une tranche de citron ? Ou bien peut-on utiliser un parapluie ce jour-là ? Utiliser l’ascenseur ?
Cf. Peut mettre un crouton dans sa soupe le jour de shabbat ?
Voici les réponses rabbiniques qu’on peut trouver sur Internet :
Pendant le shabbat, lorsqu’on presse un fruit, on sépare le jus du fruit comme lorsqu’on bat le blé, et cette activité est interdite par la Torah car assimilée à un travail. Il est donc interdit de presser des poires pendant le shabbat, car certains endroits dans le monde ont l’usage de les presser pour en boire le jus. Si l’on veut presser un citron pour faire une citronnade, on ne pressera pas le citron au-dessus d’un récipient vide, ni au-dessus de l’eau. On pressera le citron sur le sucre, de façon que tout le jus soit absorbé par le sucre ; alors, on considère que l’on extrait un comestible pour le transférer à un autre comestible, ce qui n’est pas interdit. On peut donc boire un coca avec une tranche de citron, car le but n’est pas de produire un nouveau produit.
Cuire le jour de shabbat est interdit, car la cuisson transforme l’aliment, le faisant accéder à un statut nouveau, d’aliment cru à aliment cuit. Mais si l’aliment est déjà cuit, il n’y a pas d’interdit à le réchauffer, car le réchauffage ne dote pas l’aliment d’une nature nouvelle. Même quand le fait de le réchauffer a pour effet d’en améliorer le goût, cela n’est pas interdit, en vertu du principe suivant : « il n’y a pas de cuisson après cuisson » (ein bichoul a’har bichoul). Aussi, la question centrale qui se pose en matière de lois du bichoul est de savoir quand donc l’aliment est considéré comme cuit. En effet, s’il est considéré comme cuit, il est permis de le réchauffer pendant Shabbat ; sinon, il est interdit de faire un acte qui puisse aider à son réchauffage.
Par exemple, il existe, sur les plaques chauffantes électriques, des endroits plus chauds que d’autres. Il est donc interdit de faire passer à un endroit plus chaud un plat dont la cuisson n’est pas encore achevée. De même, il est interdit de mettre une serviette sur son couvercle. Et si l’on a soulevé le couvercle de la marmite afin de vérifier l’état du plat, et qu’il apparaisse que sa cuisson n’est pas achevée, il est interdit de le recouvrir, car cela aurait pour effet de hâter la cuisson.
Pour l’ascenseur, comme faire du feu est interdit le jour du shabbat, et que l’électricité est du feu, il faudra demander à un non-juif d’appuyer sur le bouton pour avoir le droit d’y monter.
La liste est interminable des situations plus ou moins cocasses où le raisonnement des scribes d’aujourd’hui parvient à des conclusions surprenantes, voire ridicules. Jésus a bataillé contre ce formalisme d’experts qui enserrent le peuple dans une forêt de permis/défendus étouffants. L’islam a malheureusement prolongé cette déviation juive, et les universités coraniques débattent à l’infini de ce qui est haram (péché) ou pas, de ce qui est permis ou défendu.
Voilà comment l’orthopraxie juive ou musulmane prolifère là où l’orthodoxie chrétienne simplifie et ne garde que l’essentiel : aimer Dieu est le plus grand de tous les commandements, tout le reste en découle, sans avoir besoin de légiférer sur tout.
En judaïsme et en Islam, c’est la pratique qui compte : faire ce qui est permis, éviter le défendu. En christianisme, c’est la foi qui importe : crois en Dieu, et le reste te sera donné.
Prenons donc garde à ne pas orthopraxiser la foi de l’Église : l’essentiel n’est pas la liste de ce qu’il faut faire ou non, l’essentiel c’est d’être aimé et d’aimer.
3. L’hypocrisie religieuse
« Ils disent et ne font pas » (Mt 23,3). Les scribes se cachent derrière leur savoir de lettrés, et leurs arguties de pseudo-experts des traditions pour dissimuler ce qu’ils sont et pensent en eux-mêmes. Sous couvert de références bibliques, ils s’autorisent eux-mêmes des comportements inavouables. Aux États-Unis, les évangéliques les plus radicaux sont régulièrement démasqués pour des affaires de corruption financière, de scandales sexuels ou d’abus de pouvoir. « Ils attachent de pesants fardeaux, difficiles à porter, et ils en chargent les épaules des gens ; mais eux-mêmes ne veulent pas les remuer du doigt. » (Mt 23,4).
Prenons garde à cette hypocrisie religieuse qui revient aujourd’hui : derrière les cols romains, les soutanes et les frou-frous liturgiques, certains à Rome ou à Paris s’autorisent des comportements inacceptables [2]. Ceux qui brandissent la Tradition pour asseoir leur autorité sont souvent ceux qui la bafouent en secret.
4. Se servir de son rôle religieux pour une promotion sociale
Jésus avait bien noté que le statut de scribes les associait à l’élite, avec tous ses privilèges : « Toutes leurs actions, ils les font pour être remarqués des gens : ils élargissent leurs phylactères et rallongent leurs franges ; ils aiment les places d’honneur dans les dîners, les sièges d’honneur dans les synagogues et les salutations sur les places publiques ; ils aiment recevoir des gens le titre de Rabbi » (Mt 23,5-7).
Jésus lui a choisi la dernière place, celle du serviteur qui lave les pieds de ses amis, du maître qui donne sa vie pour ses disciples. Les scribes d’aujourd’hui font claquer leurs titres, leurs habits religieux, leurs nominations prestigieuses, pour se faire servir au lieu de servir. Beaucoup de nos frères prêtres africains sont culturellement piégés par cette déformation tribale du pouvoir qui a contaminé autrefois le haut clergé avant la Révolution française. Croire qu’on reconnaît un pasteur au nombre de gens qui le servent, à la taille de sa voiture, de son presbytère ou de son palais épiscopal est un contresens évangélique.
Les nouveaux scribes instrumentalisent la religion pour obtenir un rang social qu’ils n’auraient pas obtenu dans la société civile. Par exemple, au sein des petits réseaux identitaires catholiques, le statut de prêtre confère à certains une position sociale dominante (cadeaux, repas, argent, considération…) qu’ils n’auraient jamais eu autrement.
Si accepter un ministère est une promotion sociale, alors ne nous étonnons pas que l’autorité de l’Église faiblisse auprès du peuple comme celle des scribes autrefois.
Répéter sans actualiser, couper les cheveux en quatre, être hypocrite sous couvert de religion, se servir de son rôle religieux pour une promotion sociale : que l’Esprit du Christ nous aide à réfléchir à ces quatre reproches que Jésus nous fait encore. Qu’il nous inspire une autorité enracinée dans le service et le don de soi, pas comme leurs scribes.
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[1]. Cf. https://broadcast.torah-box.com/media/halakha-time/un-crouton-de-pain-dans-la-soupe-chabbath-permis_rav-netanel-arfi.mp4
[2]. Cf. le livre Sodoma, où l’auteur Frédéric Martel enquête sur la double vie homosexuelle de membres du clergé au Vatican (Robert Laffont, 2019).
LECTURES DE LA MESSE
PREMIÈRE LECTURE
« Je ferai se lever un prophète ; je mettrai dans sa bouche mes paroles » (Dt 18, 15-20)
Lecture du livre du Deutéronome
Moïse disait au peuple : « Au milieu de vous, parmi vos frères, le Seigneur votre Dieu fera se lever un prophète comme moi, et vous l’écouterez. C’est bien ce que vous avez demandé au Seigneur votre Dieu, au mont Horeb, le jour de l’assemblée, quand vous disiez : “Je ne veux plus entendre la voix du Seigneur mon Dieu, je ne veux plus voir cette grande flamme, je ne veux pas mourir !” Et le Seigneur me dit alors : “Ils ont bien fait de dire cela. Je ferai se lever au milieu de leurs frères un prophète comme toi ; je mettrai dans sa bouche mes paroles, et il leur dira tout ce que je lui prescrirai. Si quelqu’un n’écoute pas les paroles que ce prophète prononcera en mon nom, moi-même je lui en demanderai compte.
Mais un prophète qui aurait la présomption de dire en mon nom une parole que je ne lui aurais pas prescrite, ou qui parlerait au nom d’autres dieux, ce prophète-là mourra.” »
PSAUME
(94 (95), 1-2, 6-7abc, 7d-9)
R/ Aujourd’hui, ne fermez pas votre cœur, mais écoutez la voix du Seigneur. (cf. 94, 8a.7d)
Venez, crions de joie pour le Seigneur,
acclamons notre Rocher, notre salut !
Allons jusqu’à lui en rendant grâce,
par nos hymnes de fête acclamons-le !
Entrez, inclinez-vous, prosternez-vous,
adorons le Seigneur qui nous a faits.
Oui, il est notre Dieu ;
nous sommes le peuple qu’il conduit
le troupeau guidé par sa main.
Aujourd’hui écouterez-vous sa parole ?
« Ne fermez pas votre cœur comme au désert,
comme au jour de tentation et de défi,
où vos pères m’ont tenté et provoqué,
et pourtant ils avaient vu mon exploit. »
DEUXIÈME LECTURE
La femme qui reste vierge a le souci des affaires du Seigneur, afin d’être sanctifiée » (1 Co 7, 32-35)
Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens
Frères, j’aimerais vous voir libres de tout souci. Celui qui n’est pas marié a le souci des affaires du Seigneur, il cherche comment plaire au Seigneur. Celui qui est marié a le souci des affaires de ce monde, il cherche comment plaire à sa femme, et il se trouve divisé. La femme sans mari, ou celle qui reste vierge, a le souci des affaires du Seigneur, afin d’être sanctifiée dans son corps et son esprit. Celle qui est mariée a le souci des affaires de ce monde, elle cherche comment plaire à son mari. C’est dans votre intérêt que je dis cela ; ce n’est pas pour vous tendre un piège, mais pour vous proposer ce qui est bien, afin que vous soyez attachés au Seigneur sans partage.
ÉVANGILE
« Il enseignait en homme qui a autorité » (Mc 1, 21-28)
Alléluia. Alléluia. Le peuple qui habitait dans les ténèbres a vu une grande lumière. Sur ceux qui habitaient dans le pays et l’ombre de la mort, une lumière s’est levée. Alléluia. (Mt 4, 16)
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
Jésus et ses disciples entrèrent à Capharnaüm. Aussitôt, le jour du sabbat, il se rendit à la synagogue, et là, il enseignait. On était frappé par son enseignement, car il enseignait en homme qui a autorité, et non pas comme les scribes. Or, il y avait dans leur synagogue un homme tourmenté par un esprit impur, qui se mit à crier : « Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? Es-tu venu pour nous perdre ? Je sais qui tu es : tu es le Saint de Dieu. » Jésus l’interpella vivement : « Tais-toi ! Sors de cet homme. » L’esprit impur le fit entrer en convulsions, puis, poussant un grand cri, sortit de lui. Ils furent tous frappés de stupeur et se demandaient entre eux : « Qu’est-ce que cela veut dire ? Voilà un enseignement nouveau, donné avec autorité ! Il commande même aux esprits impurs, et ils lui obéissent. » Sa renommée se répandit aussitôt partout, dans toute la région de la Galilée.
Patrick BRAUD