L'homélie du dimanche (prochain)

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2 juillet 2011

En joug, et à deux !

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En joug, et à deux !

 

Homélie du 14ème Dimanche ? Année A     03/07/2011

 

·       Échanger mon fardeau contre le joug du Christ :

tel semble être l’un des enjeux de cet évangile.

Vous avez entendu : « venez à moi vous qui peinez sous le poids du fardeau » : on s’attend donc à ce que le Christ nous décharge de tout, pour trouver le repos. Pas du tout : « Prenez sur vous mon joug ! »

Le repos promis par le Christ n’est donc pas l’absence de tout travail, c’est le passage de mon fardeau à son joug à lui.

 

Qu’est-ce que cela peut vouloir dire ?

Le fardeau, c’était autrefois le ballot, le paquet que l’on chargeait sur le dos d’un chameau. Par extension, c’est devenu le symbole d’une lourde préoccupation qu’on porte seul, et sans l’avoir choisi.

Le joug, c’est fort différent.

C’est la pièce de bois qui permet de lier 2 animaux – 2 boeufs le plus souvent – pour qu’ils tirent ensemble dans la même direction.


Prendre le joug du Christ, c’est donc ne plus être seul, c’est être attelé avec lui à une ?uvre commune.

- D’ailleurs en français, le mot joug a donné le verbe con-juguer : conjuguer nos efforts, c’est les orienter dans la même direction grâce au joug qui les réunit.


- Homme et femme deviennent « 
conjoints » lorsque le mariage, tel un libre joug d’amour, les unit mieux que les b?ufs du paysan qui pourtant faisaient déjà un extraordinaire travail de labour en travaillant ensemble sous le même joug?


- Les
rugbymen connaissent également un appareil d’entraînement qu’on appelle le joug. Les avants répètent inlassablement l’entrée en mêlée, et la poussée collective : en se mettant ensemble sous ce joug, ils apprennent à se lier et à pousser pour une mêlée puissante. Le joug des rugbymen est ainsi symbole de l’esprit d’équipe des avants.


- Le mot a également donné le verbe :
subjuguer. Au mauvais sens, c’est placer quelqu’un sous la dépendance d’un autre. Au meilleur sens du terme, être subjugué par quelqu’un c’est être prêt à travailler avec lui, à m’unir à lui pour une ?uvre commune. En ce sens, oui, je n’hésiterai pas à dire que je suis subjugué par le Christ ?

 

Ce joug-là est réellement léger et facile à porter, puisqu’il s’agit d’être librement et par amour associé au travail du Christ pour nous, au labour du Christ en notre humanité.

 

Voilà donc la transformation qui nous est proposée en cette eucharistie : déposez vos fardeaux au pied de l’autel, et repartez avec le joug du Christ sur vos épaules.

 

·       Essayez de visualiser le « fardeau » qui est actuellement le vôtre : dans votre vie familiale, professionnelle, amicale, religieuse, vos problèmes de santé, de relations? ce qui est trop lourd, ce que vous portez seul, trop seul, sans l’avoir choisi?

Essayez maintenant de le confier au Christ, d’accepter de ne plus le porter seul, mais de conjuguer vos efforts avec lui, de le laisser devenir votre « conjoint »?

 

La vieille tentation anti-chrétienne la plus fondamentale est toujours le refrain : « sauve toi toi-même ». Par 3 fois, Jésus a été tenté dans sa Passion par cette petite voix : « qu’il se sauve lui-même ? ». Le joug de ce Dimanche est l’antidote à ce poison de l’auto-rédemption : non je ne veux ni ne peux me sauver moi-même. C’est en prenant sur mes épaules le joug du Christ que je trouverai ma liberté, et la force pour bouger avec lui ce qui me semblait inamovible tout seul.

 

·       Regardez l’étole des prêtres : elle n’est pas comme celle des diacres, en diagonale, symbolisant l’aumône. Elle est droite, justement en forme de joug sur les épaules du prêtre. Car par l’ordination, les prêtres prennent place sous le joug du  Christ pour porter avec lui la charge pastorale. Le ministère des prêtres n’est pas un lourd fardeau, c’est se laisser subjuguer par le Christ? !

 

·       Faites cette expérience de porter avec le Christ ce qui vous semble lourd dans votre vie.

Arrêtez de compter sur vos seules forces : c’est épuisant, souvent stérile.

Acceptez de recevoir du Christ (et des autres) par la prière, la lecture de la Bible, la vie en Église? Regardez votre travail, votre vie de famille, comme si le Christ en personne était attelé à vos côtés, épaule contre épaule, sous le même joug. Cherchez alors à faire son ?uvre à lui, et non pas la vôtre. Ne cherchez même pas à faire une ?uvre pour lui : prenez son joug à lui ; il est léger et facile à porter. Certes « on n’est pas des boeufs »: mais le joug du Christ nous est donné pour labourer avec lui. 

 

Si vous laissez ainsi le Christ transformer vos fardeaux en son joug, vous ne verrez plus vos priorités dans le même ordre ; vous relativiserez ce qui vous paraissait important ; vous découvrirez que « la foi déplace les montagnes » mieux encore que 2 b?ufs déplacent la plus lourde des charrues lorsqu’ils sont sous le même joug?

 

Laissez le Christ vous subjuguer ; conjuguez vos efforts aux siens, et paradoxalement le vrai repos vous sera donné. Non pas le faux repos du farniente stérile, mais la paix du c?ur de celui qui avance paisiblement, au pas du Christ qui est devenu son « conjoint »?

 

« Prenez sur vous le joug du Christ » !

 

 

 

1ère lecture : Le Messie qui vient est un roi humble (Za 9, 9-10)
Lecture du livre de Zacharie

Exulte de toutes tes forces, fille de Sion !Pousse des cris de joie, fille de Jérusalem ! Voici ton roi qui vient vers toi : il est juste et victorieux, humble et monté sur un âne, un âne tout jeune.
Ce roi fera disparaître d’Éphraïm les chars de guerre, et de Jérusalem les chevaux de combat ; il brisera l’arc de guerre, et il proclamera la paix aux nations. Sa domination s’étendra d’une mer à l’autre,et de l’Euphrate à l’autre bout du pays.

Psaume : Ps 144, 1-2, 8-9, 10-11, 13cd-14

 R/ Béni sois-tu à jamais, Seigneur, Dieu de l’univers !

Je t’exalterai, mon Dieu, mon Roi ;
je bénirai ton nom toujours et à jamais !
Chaque jour je te bénirai,
je louerai ton nom toujours et à jamais.

Le Seigneur est tendresse et pitié, 
lent à la colère et plein d’amour,
la bonté du Seigneur est pour tous, 
sa tendresse, pour toutes ses oeuvres. 

Que tes oeuvres, Seigneur, te rendent grâce 
et que tes fidèles te bénissent ! 
Ils diront la gloire de ton règne, 
ils parleront de tes exploits.

Le Seigneur est vrai en tout ce qu’il dit, 
fidèle en tout ce qu’il fait. 
Le Seigneur soutient tous ceux qui tombent, 
il redresse tous les accablés.

2ème lecture : L’Esprit du Christ est en nous, et il nous ressuscitera (Rm 8, 9.11-13)

 Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains

Frères, vous n’êtes pas sous l’emprise de la chair, mais sous l’emprise de l’Esprit, puisque l’Esprit de Dieu habite en vous. Celui qui n’a pas l’Esprit du Christ ne lui appartient pas.
Mais si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts donnera aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous.
Ainsi donc, frères, nous avons une dette, mais ce n’est pas envers la chair : nous n’avons pas à vivre sous l’emprise de la chair.
Car si vous vivez sous l’emprise de la chair, vous devez mourir ; mais si, par l’Esprit, vous tuez les désordres de l’homme pécheur, vous vivrez.

Evangile : « Je suis doux et humble de coeur » (Mt 11, 25-30)

 Acclamation : Alléluia. Alléluia. Tu es béni, Dieu notre Père, Seigneur de l’univers, toi qui révèles aux petits les mystères du Royaume !Alléluia. (cf. Mt 11, 25)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là, Jésus prit la parole : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits.
Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bonté.
Tout m’a été confié par mon Père ; personne ne connaît le Fils, sinon le Père, et personne ne connaît le Père, sinon le Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler.

Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos.
Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de coeur, et vous trouverez le repos.
Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. »
Patrick Braud

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11 juin 2011

La paix soit avec vous

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Homélie du Dimanche de Pentecôte

 

« La paix soit avec vous »

Cette salutation du Ressuscité revient trois fois dans l’Évangile de Jean, et précisément dans ce chapitre 20. Luc le mentionne lui aussi dans le contexte de la résurrection, une seule fois (Lc 24,36).

Ce sont les seuls usages de cette expression dans le Nouveau Testament. Et le premier Testament ne l’emploie qu’une fois : dans la bouche de Raphaël, l’envoyé de Dieu à Tobie (Tb 12,17). C’est donc une expression assez rare, liée à la personne du Ressuscité et à l’envoi de l’Esprit Saint.

 

« La paix soit avec vous »

C’est encore ainsi qu’aujourd’hui un évêque (et lui seul) peut ouvrir une célébration eucharistique en saluant l’assemblée après le signe de croix initial. C’est donc que le ministère épiscopal doit nous rappeler le lien entre la résurrection et la paix.

 

« La paix soit avec vous »

Aujourd’hui comme hier, accueillir le Ressuscité c’est entrer dans la paix.

Alors que la peur nous inquiète, ceux que Dieu envoie sur notre route nous redisent comme Raphaël : « n’ayez pas peur ; la paix soit avec vous » (Tb 12,17).

Cherchez bien : il y a sûrement dans votre vie des envoyés (des « anges » !) qui vous ont aidé à trouver la paix, à la recevoir, à la reconnaître, à y entrer… Faites mémoire de ceux et celles par qui la paix est venue, qui vous l’a annoncée, offerte (quelquefois sans s’en rendre compte eux-mêmes). Dans des moments de trouble, ils ont su trouver les mots, les gestes, vous inspirer la confiance malgré tout, l’espérance contre toute espérance.

 

Dans l’Évangile, cette paix survient alors que les portes du lieu où se trouvent les disciples sont fermées à clé.

Peur et fermeture vont ensemble, paix et ouverture également.
Déverrouiller, sortir vers les autres, leur parler : ce sera toute l’aventure de la Pentecôte juste après. La Pentecôte est le fruit de la paix…

 

Une déclaration de paix

D’habitude, c’est la guerre qu’on déclare. Pour la paix, les hommes font des traités, des négociations, des compromis. Dieu, lui, la déclare. Unilatéralement, gratuitement, inconditionnellement. Ce qui pourrait s’apparenter à de la faiblesse chez les hommes en conflit permanent apparaît ici comme la puissance du Ressuscité. Il dit la paix et il la fait en même temps.

Être témoin du Ressuscité, c’est alors recevoir de lui cette force extraordinaire de savoir déclarer la paix sans conditions.

À ceux qui ont douté, qui l’ont trahi, se sont enfuis, le Christ déclare la paix. Comment pourrions-nous refuser d’en faire autant ? Pas de manière volontariste, pour être à la hauteur. Non : en accueillant la paix en nous, en la laissant nous traverser pour aller toucher ceux qui en ont besoin autour de nous.

La paix soit avec vous dans Communauté spirituelle 

Cette paix intérieure ne se confond pas avec l’absence de conflit. Les apôtres en feront l’expérience : persécution, prison, martyre, rien ne les empêchera de souhaiter la paix à ceux qui leur sont proches comme à ceux qui leur font du mal.

Des martyrs de Lyon au IIIe siècle à ceux de l’Ouganda en juin 1886, les récits abondent où la paix de ceux qui risquent leur vie panique leurs bourreaux. « On dirait qu’ils vont à la noce » s’étonnaient les témoins du bûcher des martyrs de l’Ouganda, en les voyant prier le Notre Père au milieu des flammes.

Nous n’en sommes pas là chez nous, heureusement. Mais les combats de chacun pour sa famille, son travail, ses engagements sont de vraies tensions où plus que jamais la paix promise peut faire son chemin.

 

La paix soit avec vous : elle peut venir alors que des combats sont à mener en entreprise, en politique, dans les débats publics sur le respect de la vie et des plus faibles.

 

Frère Roger (de Taizé) l’écrivait de Russie en 1989 : « dans la paix du coeur se dissipe les inquiétudes sur toi-même, et tu vas jusqu’à découvrir à quel point tu te réalises dans une vie donnée »…

 

 

1ère lecture : La venue de l’Esprit Saint sur les disciples (Ac 2, 1-11)

Quand arriva la Pentecôte (le cinquantième jour après Pâques), ils se trouvaient réunis tous ensemble.
Soudain il vint du ciel un bruit pareil à celui d’un violent coup de vent : toute la maison où ils se tenaient en fut remplie.
Ils virent apparaître comme une sorte de feu qui se partageait en langues et qui se posa sur chacun d’eux.
Alors ils furent tous remplis de l’Esprit Saint : ils se mirent à parler en d’autres langues, et chacun s’exprimait selon le don de l’Esprit.

Or, il y avait, séjournant à Jérusalem, des Juifs fervents, issus de toutes les nations qui sont sous le ciel.
Lorsque les gens entendirent le bruit, ils se rassemblèrent en foule. Ils étaient dans la stupéfaction parce que chacun d’eux les entendait parler sa propre langue.
Déconcertés, émerveillés, ils disaient :
« Ces hommes qui parlent ne sont-ils pas tous des Galiléens ?
Comment se fait-il que chacun de nous les entende dans sa langue maternelle ?
Parthes, Mèdes et Élamites, habitants de la Mésopotamie, de la Judée et de la Cappadoce, des bords de la mer Noire, de la province d’Asie, de la Phrygie, de la Pamphylie, de l’Égypte et de la Libye proche de Cyrène, Romains résidant ici, Juifs de naissance et convertis, Crétois et Arabes, tous nous les entendons proclamer dans nos langues les merveilles de Dieu. »

 

Psaume : Ps 103, 1ab.24ac, 29bc-30, 31.34

R/ O Seigneur, envoie ton Esprit qui renouvelle la face de la terre !

Bénis le Seigneur, ô mon âme ;
Seigneur mon Dieu, tu es si grand !
Quelle profusion dans tes ?uvres, Seigneur !
La terre s’emplit de tes biens.

Tu reprends leur souffle, il expirent
et retournent à leur poussière.
Tu envoies ton souffle : ils sont créés ;
tu renouvelles la face de la terre.

Gloire au Seigneur à tout jamais !
Que Dieu se réjouisse en ses ?uvres !
Que mon poème lui soit agréable ;
moi, je me réjouis dans le Seigneur.

 

2ème lecture : L’Esprit du Christ fait l’unité de l’Église dans la diversité (1Co 12, 3b-7.12-13)

Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens

Frères,
sans le Saint-Esprit, personne n’est capable de dire : « Jésus est le Seigneur. »
Les dons de la grâce sont variés, mais c’est toujours le même Esprit.
Les fonctions dans l’Église sont variées, mais c’est toujours le même Seigneur.
Les activités sont variées, mais c’est toujours le même Dieu qui agit en tous.
Chacun reçoit le don de manifester l’Esprit en vue du bien de tous.

Prenons une comparaison : notre corps forme un tout, il a pourtant plusieurs membres ; et tous les membres, malgré leur nombre, ne forment qu’un seul corps. Il en est ainsi pour le Christ.
Tous, Juifs ou païens, esclaves ou hommes libres, nous avons été baptisés dans l’unique Esprit pour former un seul corps. Tous nous avons été désaltérés par l’unique Esprit.

sequence : 

Viens, Esprit-Saint, en nos c?urs,
et envoie du haut du ciel
un rayon de ta lumière.

Viens en nous, père des pauvres.
Viens, dispensateur des dons.
Viens, lumière en nos c?urs.

Consolateur souverain,
hôte très doux de nos âmes,
adoucissante fraîcheur.

Dans le labeur, le repos ;
dans la fièvre, la fraîcheur ;
dans les pleurs, le réconfort.

O lumière bienheureuse,
viens remplir jusqu’à l’intime
le c?ur de tous tes fidèles.

Sans ta puissance divine,
il n’est rien en aucun homme,
rien qui ne soit perverti.

Lave ce qui est souillé,
baigne ce qui est aride,
guéris ce qui est blessé.

Assouplis ce qui est raide,
réchauffe ce qui est froid,
rends droit ce qui est faussé.

A tous ceux qui ont la foi
et qui en toi se confient,
donne tes sept dons sacrés.

Donne mérite et vertu
donne le salut final
donne la joie éternelle

Evangile : Jésus ressuscité donne l’Esprit Saint à ses Apôtres(Jn 20, 19-23)

Acclamation : Alléluia. Alléluia. Viens, Esprit Saint ! Pénètre le c?ur de tes fidèles ! Qu’ils soient brûlés au feu de ton amour ! Alléluia.

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

C’était après la mort de Jésus, le soir du premier jour de la semaine. Les disciples avaient verrouillé les portes du lieu où ils étaient, car ils avaient peur des Juifs. Jésus vint, et il était là au milieu d’eux. Il leur dit : « La paix soit avec vous ! »
Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur.
Jésus leur dit de nouveau : « La paix soit avec vous ! De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie. »
Ayant ainsi parlé, il répandit sur eux son souffle et il leur dit : « Recevez l’Esprit Saint.
Tout homme à qui vous remettrez ses péchés, ils lui seront remis ; tout homme à qui vous maintiendrez ses péchés, ils lui seront maintenus.
 Patrick Braud

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28 mai 2011

Soyez toujours prêts à rendre compte de l’espérance qui est en vous

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Soyez toujours prêts à rendre compte de l’espérance qui est en vous

 

Homélie du 6° dimanche de Pâques  29/05/11

 

« Soyez toujours prêts à rendre compte de l’espérance qui est en vous » (1P 3,16).

·      Les trois lectures de ce dimanche insistent sur l’importance de ce témoignage dont Soyez toujours prêts à rendre compte de l'espérance qui est en vous dans Communauté spirituelle croix-camargue-gdeparle Pierre. Jésus promet que « l’Esprit de vérité » assurera lui-même la défense de ses disciples. Philippe, « l’un des sept » (l’un des diacres), proclame le Christ en Samarie. Et  Pierre appelle à «s’expliquer devant tous », « avec douceur et respect».

 

Rendre compte de l’espérance qui est en nous : voilà un beau programme pour ce temps pascal !

Quelle espérance ? Celle de Pâques bien sûr : en Christ, la mort est déjà vaincue, la mort ne peut avoir le dernier mot si nous faisons confiance en la puissance de la résurrection du Christ.

 

·      Rendre compte de cette espérance, cela veut dire quoi dans notre société actuelle ? Sûrement pas chercher à convaincre à tout prix, ni chercher à séduire, ou à utiliser l’argent, l’éducation, la position sociale pour contraindre l’autre.

 

Rendre compte, c'est faire un compte-rendu de la façon dont cette espérance pascale transforme nos vies. C’est donc pouvoir raconter ce qui nous est arrivé à chacun et collectivement pour que nous fassions confiance à cette incroyable annonce !

 

Rendre compte, c’est encore rendre des comptes sur la gestion de cette formidable espérance dont nous sommes dépositaires.

Que faisons-nous de la joie pascale ? Comment laissons-nous la victoire du Ressuscité  transformer nos relations personnelles et communautaires ?

Rendre compte de l’espérance qui est en nous, c'est accepter de répondre à qui posera des questions et cherchera à se renseigner au sujet de ce Jésus de Nazareth.

 

Cela peut arriver au travail. On pense aux drames qui suscitent tant de questions sur la valeur de la vie humaine, ou son insignifiance.

 dans Communauté spirituelleC’est peut-être une discussion sur l’actualité, sur un événement professionnel, sur une recherche personnelle partagée au détour d’un café ou d’un trajet pour l’entreprise… L’occasion peut venir à travers la haie du voisin et la conversation avec lui sur le temps qu’il fait, l’évolution du monde…

On peut nous demander ce témoignage à l’occasion de la béatification de Jean-Paul II, de l’arrestation de DSK ou des grèves pour la revalorisation des bas salaires etc?

Il y a tant de moments propices, sans s’imposer le moins du monde, où nous sommes au contraire invités à nous « expliquer », « avec douceur et respect », sur ce qui nous anime profondément.

 

·      D’ailleurs, c’est un vrai service que nous rendent sans le savoir ceux qui nous convoquent ainsi au témoignage. Car l'espérance grandit lorsqu’elle annoncée. Augustin écrivait à propos de la parole symbolisée par la multiplication des pains : « dum dividetur, augetur ». « Lorsqu'elle est partagée, elle augmente. » À l’image des flammes des cierges de la veillée pascale illuminant progressivement toute l’église obscure à mesure que les fidèles se la communiquent, l’espérance grandit lorsque nous la proposons à d'autres. Car il faut trouver les mots pour la dire. Cela nous oblige à revenir notre propre histoire, à accepter le regard critique des autres sur ce que nous avons cru y discerner, à fonder plus solidement notre expérience.

Espérer pour annoncer, annoncer pour espérer.

De la même manière que le chant magnifie la joie et lui donne des ailes, rendre compte élargit l’espérance et l'enracine.

 

Inévitablement, cette « explication » suscitera moquerie, dérision, voire rejet et exclusion. Mais elle touchera également le coeur de ceux qui attendent quelque chose, une piste, une ouverture pour ne pas en rester à une existence superficielle et vide.

Voilà pourquoi le maître de l’espérance est l'Esprit Saint en personne. Il nous donne le courage de nous risquer en vérité dans ce témoignage. Il nous souffle des mots qui nous étonnent nous-mêmes pour toucher nos interlocuteurs. Il assure notre défense lorsque nous sommes attaqués sur notre espérance, en nous inspirant les arguments, les attitudes, les gestes et les explications auxquelles nous n’aurions jamais pensé tout seul.

 

·      « Soyez toujours prêts à rendre compte de l’espérance qui est en vous ».

En descendant du métro, en prenant le café avec un collègue, en faisant vos courses, dans la salle d’attente d’un médecin ou le salon de coiffure, vous pouvez à tout moment être inopinément convoqués à témoigner : « et vous, qu’en pensez-vous ? »

Recueillons dans le silence et la solitude les mots et gestes que l’Esprit de vérité déposera en nos c?urs, pour nous expliquer « avec douceur et respect » sur l'espérance qui est en nous.

 

 

 

 

1ère lecture : Évangélisation de la Samarie (Ac 8, 5-8.14-17)

 

Lecture du livre des Actes des Apôtres

Philippe, l’un des Sept, arriva dans une ville de Samarie, et là il proclamait le Christ.
Les foules, d’un seul coeur, s’attachaient à ce que disait Philippe, car tous entendaient parler des signes qu’il accomplissait, ou même ils les voyaient.
Beaucoup de possédés étaient délivrés des esprits mauvais, qui les quittaient en poussant de grands cris. Beaucoup de paralysés et d’infirmes furent guéris.
Et il y eut dans cette ville une grande joie.

Les Apôtres, restés à Jérusalem, apprirent que la Samarie avait accueilli la parole de Dieu. Alors ils leur envoyèrent Pierre et Jean.
A leur arrivée, ceux-ci prièrent pour les Samaritains afin qu’ils reçoivent le Saint-Esprit ; en effet, l’Esprit n’était encore venu sur aucun d’entre eux : ils étaient seulement baptisés au nom du Seigneur Jésus.
Alors Pierre et Jean leur imposèrent les mains, et ils recevaient le Saint-Esprit.

 

Psaume : Ps 65, 1-3a, 4-5, 6-7a, 16.20

 

R/ Terre entière, acclame Dieu, chante le Seigneur !

Acclamez Dieu, toute la terre ;
fêtez la gloire de son nom,
glorifiez-le en célébrant sa louange.
Dites à Dieu : « Que tes actions sont redoutables ! »

Toute la terre se prosterne devant toi,
elle chante pour toi, elle chante pour ton nom.
Venez et voyez les hauts faits de Dieu,
ses exploits redoutables pour les fils des hommes. 

Il changea la mer en terre ferme :
ils passèrent le fleuve à pied sec.
De là, cette joie qu’il nous donne. 
Il règne à jamais par sa puissance.

Venez, écoutez, vous tous qui craignez Dieu :
je vous dirai ce qu’il a fait pour mon âme.
Béni soit Dieu qui n’a pas écarté ma prière,
ni détourné de moi son amour !

 

2ème lecture : Soyez les témoins de notre espérance au milieu des hommes (1P 3, 15-18)

 

Lecture de la première lettre de saint Pierre Apôtre

Frère,
c’est le Seigneur, le Christ, que vous devez reconnaître dans vos coeurs comme le seul saint. Vous devez toujours être prêts à vous expliquer devant tous ceux qui vous demandent de rendre compte de l’espérance qui est en vous ; mais faites-le avec douceur et respect.
Ayez une conscience droite, pour faire honte à vos adversaires au moment même où ils calomnient la vie droite que vous menez dans le Christ.
Car il vaudrait mieux souffrir pour avoir fait le bien, si c’était la volonté de Dieu, plutôt que pour avoir fait le mal.
C’est ainsi que le Christ est mort pour les péchés, une fois pour toutes ; lui, le juste, il est mort pour les coupables afin de vous introduire devant Dieu. Dans sa chair, il a été mis à mort ; dans l’esprit, il a été rendu à la vie.

 

Evangile : « Je ne vous laisserai pas orphelins » (Jn 14, 15-21)

 

Acclamation : Alléluia. Alléluia. Dans l’Esprit Saint, rendez témoignage que Jésus est le Fils de Dieu, car l’Esprit est vérité. Alléluia. (cf. 1 Jn 5, 6)

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

A l’heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : « Si vous m’aimez, vous resterez fidèles à mes commandements.
Moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Défenseur qui sera pour toujours avec vous : c’est l’Esprit de vérité. Le monde est incapable de le recevoir, parce qu’il ne le voit pas et ne le connaît pas ; mais vous, vous le connaissez, parce qu’il demeure auprès de vous, et qu’il est en vous. Je ne vous laisserai pas orphelins, je reviens vers vous.
D’ici peu de temps, le monde ne me verra plus, mais vous, vous me verrez vivant, et vous vivrez aussi. En ce jour-là, vous reconnaîtrez que je suis en mon Père, que vous êtes en moi, et moi en vous.
Celui qui a reçu mes commandements et y reste fidèle, c’est celui-là qui m’aime ; et celui qui m’aime sera aimé de mon Père ; moi aussi je l’aimerai, et je me manifesterai à lui. »
Patrick Braud 

21 mai 2011

La pierre angulaire : bâtir avec les exclus, les rebuts de la société

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La pierre angulaire : bâtir avec les exclus, les rebuts de la société

Homélie pour le 5° Dimanche de Pâques / Année A

22/05/2011

 

 « La pierre rejetée par les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle ».

 

Ce verset du psaume 118, repris par Pierre (1P 2,4-9), a dû habiter la pensée de Jésus depuis son enfance. Au moment de la trahison, du procès, de la condamnation et de la croix, plus que jamais ce verset viendra éclairer son chemin. Sur la croix, Jésus est identifié par son Père à ceux que tout le monde rejette : le pouvoir romain pour cause d’agitation politique, les autorités religieuses pour cause de blasphème, le peuple pour cause de banditisme criminel. Abandonné de tous, Jésus fait l’expérience absolue du rejet. Il fait corps avec ceux qui sont rejetés de tous. Il devient « la pierre rejetée par les bâtisseurs ».

 

Sa résurrection par Dieu est alors le signe que lorsque Dieu reconstruit une humanité nouvelle, il le fait à partir de ceux qui sont en bas de l’échelle.

Il part des exclus pour relever tout le peuple.

Il s’appuie sur les damnés, les criminels, les bandits, les blasphémateurs pour que l’homme nouveau ne reproduise plus ces mises à l’écart terribles.

 

Le Père Joseph Wresinski

Quelqu’un a bien compris la dimension politique et sociale de ce renversement opéré par La pierre angulaire : bâtir avec les exclus, les rebuts de la société dans Communauté spirituellela pierre rejetée et devenue angulaire. C’est le Père Joseph Wresinski. Né à Angers au XXe siècle dans une famille pauvre marquée par la séparation, la violence, l’humiliation des bidonvilles, il inventera le terme de Quart Monde pour redonner à ces familles marginales la dignité et la fierté d’appartenir à un peuple en marche.

« Devenir combattant pour les exclus n’est pourtant pas si simple, car on ne se fait pas militant pour des individus épars : une mère ivrogne, une sorcière, un gosse malingre, par-ci, par-là. Il a fallu que je les rencontre en un peuple, il a fallu que je me découvre faisant partie de ce peuple, que je me retrouve à l’âge adulte dans ces gosses des cités dépotoirs autour de nos villes, dans ces jeunes sans travail et qui pleurent de rage. Ils perpétuent la misère de mon enfance et me disent la pérennité d’un peuple en haillons.

Il est en notre pouvoir de mettre en échec cette pérennité. La misère n’existera plus, demain, si nous acceptons d’aider ces jeunes à prendre conscience de leur peuple, à transformer leur violence en combat lucide, à s’armer d’amour, d’espoir et de savoir, pour mener à sa fin la lutte de l’ignorance, de la faim, de l’aumône et de l’exclusion. » [1]

 

Les pauves sont l’Église

Prêtre, il reste pourtant du poil-à-gratter pour son Église ! Car si « les pauvres sont l’Église », selon sa très belle formule, force est de constater que bien souvent l’Église parle sur les pauvres, prie pour les pauvres, agit en leur faveur, mais rarement leur laisse la parole, la responsabilité, l’action au coeur de l’Église.

« L’Église invente à chaque époque pour faire reculer tel genre nouveau de misère et l’éternelle misère de malchance qui niche partout, mais elle finit par n’avoir pas assez de moyens et peut-être plus assez de coeur devant ces trop difficiles à aider. Elle ne sait plus leur parler, elle n’ose plus. Il y a des lieux, des temps et des gens d’Église qui perdent le contact avec les plus pauvres. L’histoire est remplie de ces élans vers la misère qui finissent en collèges pour les riches. Mais je le dis, je l’affirme, prise globalement et surtout regardée dans son c?ur profond et ses saints, l’Église est l’Église des pauvres. Là où je suis je vois très bien pourquoi c’est elle qui peut aller le plus loin pour eux.

- Pourquoi?

- Elle transforme leur coeur, elle les sauve, elle les remet dans l’espérance et dans l’amour. Ces démunis en viennent à se donner eux aussi, ils cherchent à rendre service et ça desserre l’étau de leur misère, ils sont capables de penser aux autres, de se priver. Devant des choses pareilles je vous assure qu’on est avec Dieu, dans l’action de Dieu. » [2]

 

Construire à partir des rebuts de la société

Le Père Joseph ne cesse de plaider pour que l’Église se reconnaisse dans « le visage des  exclus dans Communauté spirituellemisérables ». Unie au Christ, pierre rejetée par les bâtisseurs, l’Église doit elle aussi faire l’expérience d’être avec ces « rebuts de l’Humanité », d’être elle-même considérée comme un rebut.  « Jusqu’à l’heure présente, nous avons faim, nous avons soif, nous sommes nus, maltraités et errants; nous nous épuisons à travailler de nos mains. On nous insulte et nous bénissons; on nous persécute et nous l’endurons; on nous calomnie et nous consolons. Nous sommes devenus comme l’ordure du monde, jusqu’à présent l’universel rebut » (1Co 4,11-13)

« Tu as fait de nous des balayures, un rebut parmi les peuples. » (Lm 3,45)

« Tout ce que j’ai d’oppresseurs fait de moi un scandale; pour mes voisins je ne suis que dégoût, un effroi pour mes amis. Ceux qui me voient dans la rue s’enfuient loin de moi, comme un mort oublié des coeurs, comme un objet de rebut. » (Ps 31,12-13)

 

« En fait, nous sommes une contestation permanente pour l’État, nous lui rappelons son rôle de défenseur des plus défavorisés, nous lui proposons, par notre action, des expérimentations. Nous sommes un signe de contradiction vis-à-vis de toute institution qui cherche d’abord à se perpétuer. Y compris l’Église qui fut longtemps l’asile des exclus, leur recours, leur lieu de révolte et de libération. L’Église semble ne plus vouloir se reconnaître dans le visage des misérables, qui est celui du Christ souffrant. Elle y perd son identité? Et pourtant ce rebut de l’humanité, ce déchet, c’est le petit reste des élus, le Peuple sauvé par Dieu ». [3]

 

Qui sont les « pierres angulaires » aujourd’hui ?

« La pierre rejetée par les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle ».

Du combat du Père Joseph Wresinski à la place centrale à donner aux exclus dans nos entreprises, nos assemblées, nos familles même, que la pierre d’angle qu’est Jésus nous inspire une vraie politique de résurrection, chacun à notre échelle.

 


[1]« Les Pauvres sont l’Église », entretiens du père Joseph Wresinski avec Gilles Anouil, Le Centurion, 1983, pp. 7-15.

[2]in : « Si nous parlions de Dieu ? », André Sève, Le Centurion, 1985.

[3]Témoignage Chrétien n° 1741, 17 novembre 1977, Interview du Père Joseph par Philippe Warnier.

 

1ère lecture : Les premiers auxiliaires des Apôtres (Ac 6, 1-7)

 

Lecture du livre des Actes des Apôtres

En ces jours-là, comme le nombre des disciples augmentait, les frères de langue grecque récriminèrent contre ceux de langue hébraïque : ils trouvaient que, dans les secours distribués quotidiennement, les veuves de leur groupe étaient désavantagées.
Les Douze convoquèrent alors l’assemblée des disciples et ils leur dirent : « Il n’est pas normal que nous délaissions la parole de Dieu pour le service des repas.
Cherchez plutôt, frères, sept d’entre vous, qui soient des hommes estimés de tous, remplis d’Esprit Saint et de sagesse, et nous leur confierons cette tâche.
Pour notre part, nous resterons fidèles à la prière et au service de la Parole. »
La proposition plut à tout le monde, et l’on choisit : Étienne, homme rempli de foi et d’Esprit Saint, Philippe, Procore, Nicanor, Timon, Parménas et Nicolas, un païen originaire d’Antioche converti au judaïsme.
On les présenta aux Apôtres, et ceux-ci, après avoir prié, leur imposèrent les mains.

La parole du Seigneur était féconde, le nombre des disciples se multipliait fortement à Jérusalem, et une grande foule de prêtres juifs accueillaient la foi.

 

Psaume : Ps 32, 1.2b-3a, 4-5, 18-19

 

R/ Seigneur, ton amour soit sur nous, comme notre espoir est en toi !

Criez de joie pour le Seigneur, hommes justes !
Hommes droits, à vous la louange !
Jouez pour lui sur la harpe à dix cordes.
Chantez-lui le cantique nouveau.

Oui, elle est droite, la parole du Seigneur ;
il est fidèle en tout ce qu’il fait. 
Il aime le bon droit et la justice ;
la terre est remplie de son amour. 

Dieu veille sur ceux qui le craignent,
qui mettent leur espoir en son amour, 
pour les délivrer de la mort,
les garder en vie aux jours de famine.

 

2ème lecture : La pierre éliminée devient la pierre d’angle (1P 2, 4-9)

 

Lecture de la première lettre de saint Pierre Apôtre

Frères,
approchez-vous de lui : il est la pierre vivante que les hommes ont éliminée, mais que Dieu a choisie parce qu’il en connaît la valeur.
Vous aussi, soyez les pierres vivantes qui servent à construire le Temple spirituel, et vous serez le sacerdoce saint, présentant des offrandes spirituelles que Dieu pourra accepter à cause du Christ Jésus.
On lit en effet dans l’Écriture : Voici que je pose en Sion une pierre angulaire, une pierre choisie et de grande valeur ; celui qui lui donne sa foi ne connaîtra pas la honte.
Ainsi donc, honneur à vous qui avez la foi, mais, pour ceux qui refusent de croire, l’Écriture dit : La pierre éliminée par les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle, une pierre sur laquelle on bute, un rocher qui fait tomber. Ces gens-là butent en refusant d’obéir à la Parole, et c’est bien ce qui devait leur arriver.
Mais vous, vous êtes la race choisie, le sacerdoce royal, la nation sainte, le peuple qui appartient à Dieu ; vous êtes donc chargés d’annoncer les merveilles de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière.

 

Evangile : « Personne ne va vers le Père sans passer par moi » (Jn 14, 1-12)

 

Acclamation : Alléluia. Alléluia. Tu es le Chemin, la Vérité et la Vie, Jésus, Fils de Dieu. Celui qui croit en toi a reconnu le Père. Alléluia. (cf. Jn 14, 6.9)

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

A l’heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : « Ne soyez donc pas bouleversés : vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi.
Dans la maison de mon Père, beaucoup peuvent trouver leur demeure ; sinon, est-ce que je vous aurais dit : Je pars vous préparer une place ?
Quand je serai allé vous la préparer, je reviendrai vous prendre avec moi ; et là où je suis, vous y serez aussi.
Pour aller où je m’en vais, vous savez le chemin. »
Thomas lui dit : « Seigneur, nous ne savons même pas où tu vas ; comment pourrions-nous savoir le chemin ? »
Jésus lui répond : « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi.
Puisque vous me connaissez, vous connaîtrez aussi mon Père. Dès maintenant vous le connaissez, et vous l’avez vu. »
Philippe lui dit : « Seigneur, montre-nous le Père ; cela nous suffit. »
Jésus lui répond : « Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe ! Celui qui m’a vu a vu le Père.
Comment peux-tu dire : ‘Montre-nous le Père’ ? Tu ne crois donc pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi ! Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même ; mais c’est le Père qui demeure en moi, et qui accomplit ses propres oeuvres.
Croyez ce que je vous dis : je suis dans le Père, et le Père est en moi ; si vous ne croyez pas ma parole, croyez au moins à cause des oeuvres.
Amen, amen, je vous le dis : celui qui croit en moi accomplira les mêmes oeuvres que moi. Il en accomplira même de plus grandes, puisque je pars vers le Père. »
Patrick Braud

 

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