L'homélie du dimanche (prochain)

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5 octobre 2025

Devenir le dixième lépreux

Classé sous Communauté spirituelle — lhomeliedudimanche @ 12 h 30 min

Devenir le dixième lépreux

Homélie pour le 28° dimanche du Temps ordinaire / Année C
12/10/25

Cf. également :
Jésus, Élisée et moi
Cadeau de janvier, ingratitude de février
Quel sera votre sachet de terre juive ?
De la santé au salut en passant par la foi
Faire miniane
Fréquenter les infréquentables
Pour en finir avec les lèpres
Cendres : une conversion en 3D

Antonietta Raco lors d'un précédent pèlerinage à LourdesLe sanctuaire de Lourdes vient d’annoncer son 72e miracle officiellement reconnu depuis 1858 : l’Italienne Antonia Lofiégo a été subitement guérie d’une sclérose latérale primitive après un pèlerinage à Lourdes en 2009.
Le processus du bureau médical chargé d’examiner les malades se déclarant guéris à Lourdes est très précis : critères exigeants, enquête à charge et à décharge, avec des experts scientifiques croyants et athées, puis constat final d’une guérison inexpliquée dans l’état actuel de nos connaissances. Le diocèse du malade guéri prend alors le relais et enquête à son tour sur le plan spirituel pour voir si l’Église peut qualifier cette guérison de miraculeuse, selon des critères de foi, et selon le témoignage de vie de l’ex-malade.
Devant la guérison de nos 10 lépreux de ce dimanche (Lc 17,11-19), le bureau médical de l’époque aurait pu constater 10 guérisons inexpliquées, mais seul le diocèse de Samarie aurait pu proclamer un miracle pour celui qui est revenu vers Jésus !

1. Des miracles, toutes les religions en arborent fièrement !

* L’Ancien Testament juif est rempli de guérisons et hauts faits étonnants accomplis par Moïse, les prophètes, ou YHWH lui-même. Environ 80 à 90 miracles sont ainsi recensés, qui vont de la guérison (comme le syrien Naaman guéri de la lèpre dans notre première lecture 2R 5,14-17) à la résurrection des morts en passant par le franchissement de la mer Rouge ou la manne etc.

* L’évangile de Luc que nous lisons en cette année C relate environ 21 miracles. On en trouve 22 chez Matthieu, 20 chez Marc et 7 chez Jean. Soit 37 miracles au total si on enlève les doublons entre les 4 versions. C’est donc qu’ils tiennent une grande place dans la foi des premières communautés.

Il n’y a pas que les traditions juives ou chrétiennes qui parlent de miracles.
Devenir le dixième lépreux dans Communauté spirituelle les-miracles-du-prophete-ibn-kathir-almadina* En islam, outre la reprise de quelques miracles bibliques (et l’invention d’autres qui sont dans des apocryphes), Mohamed (comme Jésus, bizarrement ; faut-il y voir un décalque ?) a guéri un enfant possédé (épileptique), et également un aveugle. Il a guéri l’œil de ‘Ali (en lui crachant sur les yeux, à la manière de Jésus là encore). Et les hadiths racontent le miracle du jaillissement de l’eau d’entre les doigts du Prophète pour les ablutions de 300 personnes… Le livre même du Coran, supposé descendre du ciel, est présenté comme le plus grand miracle. Notons qu’une femme demanda à Mohamed de la guérir, mais il lui promit le Paradis à la place de la guérison, trace de la distinction guérison / salut que fait avant lui notre évangile de Luc.
La tradition musulmane attribue également aux saints (awliyā’ Allāh) le don de guérison. Ainsi de nombreux témoignages soufis racontent qu’Abd al-Qādir al-Jīlānī (XI°–XII°), fondateur de la Qādiriyya, guérissait des malades incurables par ses prières. D’autres certifient que Rābiʿa al-ʿAdawiyya apaisait par sa seule présence les douleurs ou fièvres de ceux qui venaient la voir. Des pèlerins disent avoir été guéris en priant sur la tombe de Aḥmad al-Badawī (Égypte, XIII°) ou en buvant de l’eau ayant touché son linceul. Les mausolées contenant les reliques des saints musulmans font l’objet de pèlerinages et de nombreux récits de guérison.

1024px-Shahadin_001 guérison dans Communauté spirituelle

Krishna soulève le Mont Govardhana

* Dans le bouddhisme, on raconte la guérison du lépreux Suppabuddha grâce à son illumination, ou l’efficacité de la parole du Bouddha sur ses disciples malades. Et les maîtres bouddhistes (bodhisattvas) guérissent par des mantras, des talismans bénis, ou un chant méditatif. Comme à Lourdes, l’eau bénite dite « eau du Bouddha » peut guérir des fidèles malades, et les statues ou reliques des grands saints ont un pouvoir de guérison attestée par les croyants.

* Le shintoïsme n’est pas en reste, avec des divinités stoppant des épidémies, des sources et bains sacrés (onsen) soignant massivement, des amulettes favorisant la santé, des sanctuaires portatifs (mikoshi) portés lors de grandes fêtes, de l’eau bénite (misogi ou temizu) que les pèlerins boivent pour s’imprégner de la force salutaire de la divinité locale (kami) etc.

Cette rapide énumération est troublante : il semblerait que les miracles de guérison ne soient pas l’apanage du seul christianisme…
La science moderne explique l’universalité de ce phénomène par l’effet placebo, et l’interaction si forte entre le psychique, le spirituel et le physique chez l’homme. Il est vrai qu’aujourd’hui on ne voit plus de guérisons miraculeuses de la lèpre, depuis qu’on a découvert que c’est l’œuvre d’une bactérie (le bacille de Hansen) en 1873 et qu’on sait la guérir plus efficacement avec une polychimiothérapie qu’avec une gourde d’eau bénite… De même on ne parle plus de miracle en voyant Jésus guérir un enfant épileptique, même si l’impact relationnel peut être énorme dans ce genre de maladie.
Autrement dit : il n’est pas impossible qu’un miracle aujourd’hui devienne une guérison explicable demain. Ce qui faisait dire au grand scientifique protestant Théodore Monod : « Je ne crois pas à cause des miracles, mais malgré les miracles »…
Car le miracle n’est pas central en christianisme. On sait qu’on peut être catholique sans croire à ceux de Lourdes : ce n’est pas l’essentiel de la foi. La foi repose sur un don gratuit venant de Dieu, et non une démonstration de force qui obligerait à croire.

Alors, revenons à notre lépreux samaritain pour examiner en quoi sa transformation peut devenir la nôtre.

 lèpre

Faire miniane / faire Église

2. L’itinéraire d’un enfant gâté
– Le contexte liturgique
Luc veut sans aucun doute faire une catéchèse sur la vraie liturgie à travers ce récit. Avec le nombre de lépreux d’abord : 10, c’est le nombre minimum de juifs à rassembler pour constituer un miniane, une assemblée de prière habilitée à réciter les psaumes et les bénédictions au Temple ou à la synagogue. Il faut faire 10 (symbole d’alliance cf. le Décalogue), faire miniane, sinon ce n’est pas valable. On accepte même un samaritain – un hérétique ! – dans cette ekklesia liturgique, car sans lui les lépreux ne seraient pas 10 et ne pourraient pas rendre grâce à Dieu.

Le contexte liturgique est souligné par l’adresse que ces 10 lancent à Jésus : « Maître ! ». Or, chez Luc, seuls les apôtres – Pierre et Jean tout particulièrement – appellent Jésus ainsi. Il n’y a que 7 usages du nom « maître » (πισττης = epistates) dans son Évangile [1] : 6 pour les apôtres et 1 pour nos lépreux qui sont donc mis sur le même rang ! Cette invocation est liturgique, et ressemble au « Seigneur ! » dont est parsemée notre liturgie chrétienne.
Comme est liturgique la supplication des lépreux : « aie pitié de nous » (λεω = eleeō). Vous y avez reconnu notre Kyrie eleison du début de la messe…

L’orientation liturgique se confirme avec le demi-tour du samaritain une fois guéri. Les autres continuent vers le Temple de Jérusalem. Le Samaritain se retourne, opère littéralement une conversion en se tournant vers Jésus au lieu du Temple. Il savait bien que le vrai Temple n’est pas à Jérusalem (il croyait qu’il était sur le Mont Garizim !) ; du coup il peut plus facilement se « convertir » = faire demi-tour pour ne plus aller vers le Temple de Jérusalem, mais vers Jésus ; il ne se prosterne plus devant le Saint des Saints mais aux pieds de Jésus…

Le vrai Temple n’est pas quelque part, mais « au cœur » de chacun : « On ne dira pas : “Voilà, il est ici !” ou bien : “Il est là !” En effet, voici que le règne de Dieu est au milieu de vous.” » (Lc 17,21)
Une autre personne de Samarie – la femme au puits de Jacob – a elle aussi cherché le vrai Temple : « Nos pères ont adoré sur la montagne qui est là (Garizim), et vous, les Juifs, vous dites que le lieu où il faut adorer est à Jérusalem.” Jésus lui dit : “Femme, crois-moi : l’heure vient où vous n’irez plus ni sur cette montagne ni à Jérusalem pour adorer le Père. […] Mais l’heure vient – et c’est maintenant – où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et vérité : tels sont les adorateurs que recherche le Père. Dieu est esprit, et ceux qui l’adorent, c’est en esprit et vérité qu’ils doivent l’adorer.” » (Jn 4,20-24)

Derrière le récit de guérison se cache donc une catéchèse liturgique : le culte de Jérusalem est remplacé par la vénération de Jésus ; rendre gloire à YHWH c’est reconnaître Jésus comme Maître et Seigneur ; le royaume de Dieu n’est pas ici ou là mais dans le cœur de chacun ; l’adoration véritable est « en esprit et en vérité », et nul temple ne peut l’enfermer.

– Marcher pour guérir
28DTO2019 miracle
Comment ne pas être étonné ? Jésus ne les guérit pas avec une incantation, un geste ou une parole magique, une imposition des mains par exemple. Il leur dit juste d’aller au Temple, ce qui à l’époque veut dire marcher, se mettre en route dans la chaleur et la poussière, sur des kilomètres. Ce n’est qu’en cours de route qu’ils sont guéris, on ne sait comment. Sans la marche, rien n’aurait changé pour eux. Or, marcher des heures sous le soleil de Palestine quand on est lépreux, marginalisé et dénué de tout à cause de la maladie, ce n’est pas rien…

On connaît aujourd’hui les bienfaits que la marche procure pour la santé de l’organisme. Et les marcheurs des sentiers de Compostelle témoignent de la transformation intérieure que cette pérégrination exerce sur eux. En obéissant à Jésus, en marchant, les 10 lépreux redeviennent acteurs de leur lutte contre la maladie. Ils ne mendient plus. Ils n’errent plus sans but. Ils ne se résignent ni ne se révoltent. Il marchent…
De quoi nous secouer, lorsque nos problèmes de santé physique ou spirituelle nous démoralisent et nous paralysent…

– Faire demi-tour
 prodige
On l’a souligné : le retournement géographique du samaritain est symbolique le sa conversion spirituelle.

N’espérons pas devenir chrétien sans une telle conversion par retournement, lorsqu’il nous faudra faire demi-tour, en rebroussant chemin à 180° sur certaines orientations de nos vies…

– Ta foi t’a sauvé
Étonnons-nous encore : si on suit la lettre du texte, ce n’est pas Jésus qui a sauvé le lépreux guéri, mais la foi de l’ex-malade ! « Ta foi t’a sauvé » est un leitmotiv qu’on retrouve 4 fois dans l’évangile de Luc. Au cours d’un repas dans la maison d’un pharisien, Jésus constate que la foi d’une femme ayant répondu du parfum et ses larmes sur ses pieds lui a apporté le salut : « Jésus dit alors à la femme : “Ta foi t’a sauvée. Va en paix !” » (Lc 7,50). De même pour la femme hémorroïsse : « Jésus lui dit : “Ma fille, ta foi t’a sauvée. Va en paix.” » (Lc 8,48). Puis c’est notre samaritain lépreux : « Jésus lui dit : “Relève-toi et va : ta foi t’a sauvé.” » (Lc 17,19). Et enfin l’aveugle de Jéricho : « Et Jésus lui dit : “Retrouve la vue ! Ta foi t’a sauvé.” » (Lc 18,42).

Nous devrions être choqués : ce n’est pas Jésus qui sauve ici, mais la foi (et on ne dit pas d’ailleurs la foi en qui). C’est donc que chacun de nous peut être acteur de son salut, s’il accueille la foi comme le principe moteur de sa vie (= ce qui le fait « marcher »).

- Distinguer guérison / salut / signe-miracle / prodige
Notons au passage les distinctions ainsi opérées :

EV_Jesus__Lepreux signe* La guérison est un phénomène physique qui n’entraîne pas automatiquement le salut. Même les 9 autres lépreux qui ne manifestent pas leur foi en Jésus en bénéficient.
* Le salut n’est pas lié à la guérison, mais à la foi.
* Le miracle (en grec : σημεον = semeion = signe) est plus grand que la guérison, car c’est un signe qui manifeste la foi du guéri, et peut aider les autres à croire. Plus de 10 000 miracles ont été reçus et étudiés collégialement par le bureau des constatations médicales de Lourdes depuis sa création en 1883. Or, seuls 72 ont été officiellement reconnus à ce jour.
* Le prodige ne relève d’aucun de ces termes : le prodige est une violation apparente des lois de la nature, qui s’impose à tout le monde (ex : les 10 plaies d’Égypte). Là encore, toutes les religions revendiquent des prodiges plus ou moins spectaculaires [2]. Jésus - lui - n’a pas opéré de prodiges. À vrai dire, il s’en méfiait… comme de la peste ! On lui demandait sans cesse de faire des guérisons, des signes, des miracles, des prodiges… et cela l’insupportait au plus haut point ! « À la vue de Jésus, Hérode éprouva une joie extrême : en effet, depuis longtemps il désirait le voir à cause de ce qu’il entendait dire de lui, et il espérait lui voir faire un miracle » (Lc 23,8). « D’autres, pour le mettre à l’épreuve, cherchaient à obtenir de lui un signe venant du ciel » (Lc 11,16). Jésus leur répond vertement : « Cette génération est une génération mauvaise : elle cherche un signe, mais en fait de signe il ne lui sera donné que le signe de Jonas. Car Jonas a été un signe pour les habitants de Ninive ; il en sera de même avec le Fils de l’homme pour cette génération » (Lc 11,29-30).
Le seul signe que Jésus veut livrer est « le signe de Jonas », c’est-à-dire sa Passion et sa résurrection par amour de tous.

Nous sommes capables de nous auto-guérir. Mais seule la foi peut nous transformer en signes vivants de l’amour du Christ, malades ou non.
Méditons cette semaine l’itinéraire du lépreux samaritain guéri, puis sauvé : que voudrait dire marcher pour guérir ? Quel serait mon demi-tour à moi ?…

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[1]. Lc 5,5 ; 8,24 ; 8,45 ; 9,33 ; 9,49 ; 17,13.

[2]. Par exemple, le 23 septembre 1995, au Temple Sri Manicka Alayam, (Paris) la communauté hindoue affirme avoir assisté à un événement sans précédent : les statues du dieu-éléphant Ganesh, boivent le lait qui est déposé en offrande le jour de sa fête. Le prodige aurait même pu être observé à la même époque dans différents temples à New York, New Delhi, Los Angeles, à l’île Maurice, au Sri Lanka, à Londres et au Canada. Pour les hindous, cette manifestation spectaculaire annonce la fin d’un cycle (plusieurs milliers d’années), et l’entrée dans une ère nouvelle inscrite dans les écritures sacrées du Véda.

LECTURES DE LA MESSE

PREMIÈRE LECTURE
« Naaman retourna chez l’homme de Dieu et déclara : Il n’y a pas d’autre Dieu que celui d’Israël » (2 R 5, 14-17)
 
Lecture du deuxième livre des Rois
En ces jours-là, le général syrien Naaman, qui était lépreux, descendit jusqu’au Jourdain et s’y plongea sept fois, pour obéir à la parole d’Élisée, l’homme de Dieu ; alors sa chair redevint semblable à celle d’un petit enfant : il était purifié ! Il retourna chez l’homme de Dieu avec toute son escorte ; il entra, se présenta devant lui et déclara : « Désormais, je le sais : il n’y a pas d’autre Dieu, sur toute la terre, que celui d’Israël ! Je t’en prie, accepte un présent de ton serviteur. » Mais Élisée répondit : « Par la vie du Seigneur que je sers, je n’accepterai rien. » Naaman le pressa d’accepter, mais il refusa. Naaman dit alors : « Puisque c’est ainsi, permets que ton serviteur emporte de la terre de ce pays autant que deux mulets peuvent en transporter, car je ne veux plus offrir ni holocauste ni sacrifice à d’autres dieux qu’au Seigneur Dieu d’Israël. »
 
PSAUME
(Ps 97 (98), 1, 2-3ab,3cd-4)
R/ Le Seigneur a fait connaître sa victoire et révélé sa justice aux nations. (Ps 97, 2)
 
Chantez au Seigneur un chant nouveau,
car il a fait des merveilles ;
par son bras très saint, par sa main puissante,
il s’est assuré la victoire.

Le Seigneur a fait connaître sa victoire
et révélé sa justice aux nations ;
il s’est rappelé sa fidélité, son amour,
en faveur de la maison d’Israël.

La terre tout entière a vu
la victoire de notre Dieu.
Acclamez le Seigneur, terre entière,
sonnez, chantez, jouez !
 
DEUXIÈME LECTURE
« Si nous supportons l’épreuve, avec lui nous régnerons » (2 Tm 2, 8-13)
 
Lecture de la deuxième lèpre de saint Paul apôtre à Timothée
Bien-aimé, souviens-toi de Jésus Christ, ressuscité d’entre les morts, le descendant de David : voilà mon évangile. C’est pour lui que j’endure la souffrance, jusqu’à être enchaîné comme un malfaiteur. Mais on n’enchaîne pas la parole de Dieu ! C’est pourquoi je supporte tout pour ceux que Dieu a choisis, afin qu’ils obtiennent, eux aussi, le salut qui est dans le Christ Jésus, avec la gloire éternelle.

Voici une parole digne de foi : Si nous sommes morts avec lui, avec lui nous vivrons. Si nous supportons l’épreuve, avec lui nous régnerons. Si nous le rejetons, lui aussi nous rejettera. Si nous manquons de foi, lui reste fidèle à sa parole, car il ne peut se rejeter lui-même.
 
ÉVANGILE
« Il ne s’est trouvé parmi eux que cet étranger pour revenir sur ses pas et rendre gloire à Dieu ! » (Lc 17, 11-19)
Alléluia. Alléluia. Rendez grâce à Dieu en toute circonstance : c’est la volonté de Dieu à votre égard dans le Christ Jésus. Alléluia. (1 Th 5, 18) 
 
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là, Jésus, marchant vers Jérusalem, traversait la région située entre la Samarie et la Galilée. Comme il entrait dans un village, dix lépreux vinrent à sa rencontre. Ils s’arrêtèrent à distance et lui crièrent : « Jésus, maître, prends pitié de nous. » À cette vue, Jésus leur dit : « Allez vous montrer aux prêtres. » En cours de route, ils furent purifiés.

L’un d’eux, voyant qu’il était guéri, revint sur ses pas, en glorifiant Dieu à pleine voix. Il se jeta face contre terre aux pieds de Jésus en lui rendant grâce. Or, c’était un Samaritain. Alors Jésus prit la parole en disant : « Tous les dix n’ont-ils pas été purifiés ? Les neuf autres, où sont-ils ? Il ne s’est trouvé parmi eux que cet étranger pour revenir sur ses pas et rendre gloire à Dieu ! » Jésus lui dit : « Relève-toi et va : ta foi t’a sauvé. »
Patrick Braud

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