L'homélie du dimanche (prochain)

10 novembre 2024

Apprendre à ne pas savoir

Classé sous Communauté spirituelle — lhomeliedudimanche @ 12 h 30 min

Apprendre à ne pas savoir

 Homélie pour le 33° Dimanche du Temps ordinaire / Année B
17/11/24

Cf. également :
Ephapax : une fois pour toutes
Jésus, Fukuyama ou Huntington ?
Lire les signes des temps
« Même pas peur »…
La destruction créatrice selon l’Évangile
La « réserve eschatologique »
L’antidote absolu, remède d’immortalité
Plus je sais, plus j’ignore

La docte ignorance
Divine surprise

1. Un livre, un article, le silence
Apprendre à ne pas savoir dans Communauté spirituelle pere_shynse
Dans les années 70, j’ai eu la chance de passer deux années de coopération en Afrique de l’Ouest, auprès des Pères Blancs à la gandoura imposante et la barbe vénérable. Dans les premières semaines, j’étais tellement enthousiaste et volubile que je n’arrêtais pas de leur parler de mes découvertes qui s’enchaînaient. Ils m’écoutaient avec bienveillance, en souriant. Au bout d’un mois de mes verbiages, le Père Blanc le plus âgé, qui avait passé plus de 40 ans dans le pays et en avait appris la langue, les coutumes, les proverbes, la mentalité, la culture etc., me confie à mi-voix : « Tu sais, nous aussi quand on est arrivés on était tout excités et chacun écrivait de longues lettres à sa famille pour tout raconter. Au début, on a envie d’écrire un livre. Puis, quelques années après, on s’aperçoit que c’est si complexe qu’on se dit qu’un article ou deux ce ne serait déjà pas mal. Aujourd’hui, j’avoue que je reste toujours un étranger avec de gros yeux qui ne voient rien, et je crois que le silence convient mieux… »

Si un ancien comme lui reconnaissait finalement ignorer davantage de choses dans la culture du peuple qui l’accueillait que tout ce qu’il y avait appris, alors ma prétention aurait été insupportable de pérorer avec assurance sur « l’Afrique » après seulement deux années de présence ! Il m’a ainsi appris à ne pas savoir, à accepter que ce qui reste à découvrir est infiniment plus grand que le peu déjà découvert. Il m’a aidé à accepter de demeurer un étranger au milieu d’un peuple avec qui pourtant je vibrais à l’unisson. Loin d’éteindre la soif de savoir, le côté mystérieux de ce voile d’ignorance qui recouvrait ma perception de l’ethnie locale me stimulait pour continuer à l’explorer, en renonçant à croire maîtriser, contrôler ou tout comprendre.

Dans l’Évangile de ce dimanche (Mc 13,24–32), il semble que Jésus fasse une expérience semblable, assez troublante pour ceux qui croient en sa divinité [1] . En effet, il assure à ses disciples ne pas tout savoir, et en particulier il ignore la date du Jour de sa venue dans la gloire : « Quant à ce jour et à cette heure-là, nul ne les connaît, pas même les anges dans le ciel, pas même le Fils, mais seulement le Père » (Mc 13,32 ; cf. Mt 24,36).

Comment comprendre cette confession de non-savoir ? Quel impact pour nous aujourd’hui ?
Parcourons quelques interprétations de ce verset difficile pour essayer d’en situer les enjeux contemporains.


2. Les différentes interprétations de l’ignorance de Jésus

Hérésies tableau

a) Il ne sait pas, donc il n’est pas Dieu
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Dans les premiers siècles, Arius, Eunome et d’autres prêtres ou évêques ont vu dans ce verset l’indice de l’infériorité de Jésus par rapport à son Père. Parce qu’il ignore ce que son Père connaît, Jésus est en dessous de lui en termes de rang et d’honneur. Les Ariens ont donc professé l’humanité de Jésus, mais pas sa divinité. Au mieux, il aurait été adopté par Dieu au moment du baptême dans le Jourdain. Mais il lui reste inférieur. De nombreuses sectes d’origine chrétienne se sont engouffrées dans ce type d’argumentation pour nier la divinité de Jésus : ébionites, marcionistes, adoptianistes etc. Les Mormons, les Témoins de Jéhovah, et même le Coran ne font que reprendre l’argument : puisque Jésus ne sait pas tout alors que Dieu est omniscient, il n’est donc pas Dieu. C.Q.F.D.

Danger : canoniser trop vite l’ignorance de Jésus peut conduire à la résignation au lieu de l’acceptation. Se résigner à ne pas savoir conduit à se soumettre, à obéir aveuglement, à croire au destin (mektoub !). Or accepter n’est pas se résigner. Accepter de ne pas tout connaître ne signifie pas renoncer à connaître davantage…

b) Il ne sait pas, donc il dépend du Père
Une autre réponse (II°–III° siècles) vient de ce que l’on appelle le monarchianisme, essentiellement oriental. Soucieux de préserver la primauté et la transcendance du Dieu unique (mon-archie = un seul principe), les monarchianistes soutiennent que le Fils est engendré par le Père, qui lui reste supérieur. Jésus émane du Père mais le Père garde toutes les prérogatives ‘monarchiques’ de la divinité, dont l’omniscience.

Danger : rompre l’égalité entre le Fils et le Père interdit à terme la participation humaine à la nature divine, qui est pourtant l’espérance de la foi chrétienne.

c) La théorie des deux fils
Une autre explication (Nestorius, Sabellius au III° siècle) – certes capillotractée ! – avance qu’en Jésus coexistent non pas deux natures (humaine et divine) mais deux personnes : le Fils de l’homme et le Fils de Dieu. Côté humain, le Fils de l’homme ignore le Jour de sa venue. Côté divin, le Fils de Dieu pleinement manifesté en Jésus après sa résurrection partage l’omniscience du Père.
Bien sûr, cette façon de couper Jésus en deux pour sauver sa divinité fut rapidement condamnée par les premiers conciles.

Danger : diviser Jésus en deux, c’est empêcher la communication en lui comme en nous entre le divin et l’humain.

d) Dans son incarnation, le Christ renonce à la connaissance divine (théorie kénotiste)
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L’hymne de Ph 2,6–11 évoque la kénose du Verbe de Dieu en Jésus de Nazareth : lui, de condition divine, ne considéra pas comme une proie à saisir d’être l’égal de Dieu, mais il s’est vidé de lui-même (kénose), pour prendre la condition humaine. L’ignorance de Jésus sur le jour J relèverait alors de cet abaissement volontaire et temporaire par lequel Jésus renonce à l’omniscience divine le temps de son passage parmi nous. Exalté auprès du Père par sa résurrection, Jésus partagerait désormais l’omniscience du Père sur toute chose, mais ce n’était pas encore le cas avec ses disciples.

Évidemment, cette position est largement compromise par la réponse de Jésus à ses disciples après la Résurrection : « Il ne vous appartient pas de connaître les temps et les moments que le Père a fixés de sa propre autorité » (Ac 1,7).

Intérêt : souligner l’humilité du Christ qui ne fait pas semblant d’être à nos côtés.
Danger : réduire l’ignorance humaine un détail anecdotique et provisoire.

e) « C’est chez lui un dessein secret de se taire »
Récusant toutes les précédentes interprétations jugées hérétiques, les Pères de l’Église sont bien embarrassés pour interpréter ce verset !
Augustin y lit la volonté de Jésus de laisser le Père communiquer lui-même sur le jour du jugement :

« Le Père fait connaître ce jour au Fils ; et s’il est dit du Fils qu’il ne sait pas, c’est parce qu’il ne communique point cette connaissance aux hommes ».

Thomas d’Aquin reprendra cette lecture en parlant de « simulation édifiante » : le Christ aurait fait semblant de ne pas savoir pour apprendre à ses disciples à tout attendre du Père.
Hilaire de Poitiers préfère prendre acte du refus de Jésus de répondre à la demande de ses disciples sur la date du jour J, sans avoir d’explication autre que le désir de Jésus de se taire là-dessus :

« Le Fils n’ignore donc pas ce que n’ignore pas le Père. Et si le Père seul connaît, ce n’est pas que le Fils ne le sache : mais, puisque tous deux demeurent dans l’unité d’une seule nature, si le Fils ‘en qui sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la science’ (Col 2,3), ignore quelque chose, c’est chez lui un dessein secret de se taire, comme l’affirme le Seigneur lorsqu’il répond à ses Apôtres qui s’enquièrent de la fin des temps : ‘Ce n’est pas à vous de connaître les temps et les moments que le Père a fixés dans sa puissance divine’ » (Ac 1,7).

Intérêt : accepter de ne pas savoir pourquoi Jésus ne sait pas.
Danger : réduire le mystère à une exigence d’obéissance. Figer le mouvement de l’interprétation alors que c’est une invitation à explorer sans cesse.

f) Il ne nous appartient pas de tout connaître
Jean Chrysostome a posé les bases de l’interprétation qui est sans doute la plus féconde pour nous : Jésus a appris à ses disciples à ne pas vouloir tout savoir, ce qui est finalement le meilleur moyen d’en savoir toujours davantage !

« Il ajoute à dessein que les anges ne savaient rien de ce jour, afin d’ôter à ses disciples le désir d’apprendre une chose que les anges même ne savaient pas; mais en disant que le Fils même ne le savait pas, non-seulement, il leur ôte le désir de le connaître, mais la volonté même de s’en informer. Et pour confirmer ce que je dis, il ne faut que considérer ce qu’il dit à ses disciples après sa résurrection, et de quelle manière il arrête leur curiosité lorsqu’ils s’informaient trop curieusement de l’avenir. Car il prédit ici beaucoup de signes ; mais il leur dit alors clairement : « Ce n’est pas à vous à savoir les temps et les moments ». (Ac 1,7). Et pour qu’ils ne regardent point ce refus comme une marque de mépris, et qu’ils ne s’imaginent pas que le Sauveur les jugeait indignes de cette connaissance, il ajoute aussitôt : « que le Père a mis dans sa puissance ». Car il a toujours au contraire témoigné avec grand soin à ses apôtres qu’il les traitait avec honneur, et qu’il ne leur voulait rien cacher. C’est pourquoi il attribue cette connaissance au Père, et il la fait passer dans leur esprit pour une chose trop élevée au-dessus d’eux ».

Hilaire de Poitiers était lui aussi sur cette piste lorsqu’il examine la même question des disciples de Jésus après sa résurrection :

« Ayant compris que ce mystère du non-savoir du Fils relève d’un dessein divin de se taire, maintenant qu’il est ressuscité, ils l’interrogent à nouveau, croyant que le temps est venu pour lui de parler. Et ici, le Fils ne leur répond plus qu’il l’ignore, mais leur dit que ce n’est pas à eux de connaître ce moment que le Père a fixé dans sa puissance divine ».


De l’intérêt de ne pas (tout) savoir
Tel un pédagogue, Jésus a éveillé ses disciples à désirer les réalités les plus hautes, à accueillir la révélation des mystères les plus inaccessibles. Pourquoi alors leur fixer une limite (la date du jour J) ?

Cela nous renvoie au premier interdit de la Genèse : « du fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal tu ne mangeras pas ». Interdire cette connaissance-là est salutaire pour l’humanité, car elle se suiciderait à décider par elle-même ce qui est bien ou ce qui est mal (ce que l’on constate hélas de nos jours…) en dehors de YHWH. Le psychanalyste Jacques Lacan rappelle fort justement que l’inter-dit est ce qui est dit entre partenaires du dialogue, qui n’existe pas sans cet espace de communication (entre l’homme et Dieu, entre l’homme et la femme etc.).

Sans interdit, pas de parole (inter-dit = dit entre), pas de communication ni de communion, mais seulement la violence de la prédation (s’emparer du fruit et le manger). D’où la reprise de cet interdit fondamental dans le Décalogue : « Tu ne convoiteras pas ».

Vers l'infini et au-delàAccepter de ne pas tout savoir est libérateur. À plusieurs titres :

– ceux qui veulent tout savoir bâtissent des théories totalitaires, inventent des idoles pour boucher les trous de leur connaissance, et verrouillent des sociétés fermées où il n’est pas possible de contester le savoir officiel. Imposer une explication à tout, qu’elle soit mythologique, religieuse ou politique, transforme les relations humaines en soumission obligée à l’unique savoir dominant. Les sociétés communistes, les États islamiques, les dictateurs de tout poil savent manier à merveille hélas cette soumission à l’omniscience du parti, d’Allah, du grand leader.

- l’ignorance nourrit la gratuité
Une homélie anonyme du II° siècle établit clairement ce lien :
« Parmi les justes, aucun n’a recueilli un fruit précoce : il faut savoir attendre. Si Dieu donnait immédiatement aux hommes justes leur récompense, ce serait bientôt un marché que nous pratiquerions, et non le culte de Dieu. Nous aurions l’apparence de la justice en recherchant non pas la religion, mais notre profit ».
Ne pas connaître la date du Jour J, ni celle de notre mort, nous empêche de calculer d’ici là, de compter sur le temps qui nous reste, d’exiger un retour immédiat sur investissement…

– croire tout savoir fige la recherche
Les failles, les béances, les contradictions des savoirs actuels sont justement le moteur de la quête scientifique. Si l’on accepte de ne pas savoir, alors la recherche est toujours possible, car le savoir absolu n’est jamais atteint et il en reste toujours plus à découvrir. La quête scientifique est par essence inachevée (Karl Popper) ; c’est sa grandeur et sa puissance. Pour les chrétiens, la quête spirituelle est de même nature : Dieu est l’au-delà de tout, et accepter de ne pas le posséder n’est pas se résigner à ignorer.
Au contraire, « dans l’éternité du siècle sans fin, celui qui court vers Toi devient toujours plus grand et plus haut que lui-même, augmentant toujours par l’accroissement des grâces (…) ; mais comme ce qui est recherché ne comporte pas en soi de limite, le terme de ce qui est trouvé devient pour ceux qui montent le point de départ de la découverte de biens plus élevés. Et celui qui monte ne s’arrête jamais d’aller de commencement en commencement par d’éternels commencements qui n’ont jamais de fin » (Grégoire de Nysse).


Que veut dire savoir pour Dieu ?
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Si Dieu est le Tout-Autre, non soumis à l’espace-temps, l’acte de savoir lui est complètement étranger. Car savoir suppose un passé et un futur (je sais ce qui s’est passé, je sais ce qui va arriver ici…). Savoir la date du jour J, c’est encore se situer dans le temps (et donc dans l’espace), ce qui convient à des idoles mais pas au Tout-Autre. Donc nous pouvons dire en un sens que Dieu lui-même renonce à savoir, puisqu’il est au-delà des catégories de la connaissance… L’omniscience n’est pas un attribut divin, mais une projection humaine ! C’est inventer Dieu sous les traits d’un humain sans limites (anthropomorphisme). Dieu « ne sait pas », car l’acte de savoir ne s’applique pas à Dieu.

La docte ignoranceVertige métaphysique certes, qui a l’immense mérite de nous dépouiller de toute velléité de convoitise dans l’acte de chercher à savoir…


Conclusion :
Il est bon pour nous de chercher à savoir, il est meilleur encore d’apprendre à ne pas savoir.
La question de la date du jour J est dans l’Évangile le meilleur exemple de l’utilité de cette « docte ignorance » : ne connaître ni le jour ni l’heure nous rend libres pour vivre ce Jour aujourd’hui tout en l’espérant demain.

Apprendre à ne pas savoir s’applique à tant d’autres domaines de recherche : ne pas chercher à savoir si je suis sauvé, heureux, riche, aimé ou admiré etc. est libérateur, et suscite une quête infinie, désintéressée, gratuite.

Car le salut, le bonheur, la vraie richesse, l’amour etc. sont illucides : dès que j’ai conscience de les posséder, ces réalités m’échappent.
Mieux vaut alors ignorer tout en désirant sans cesse… 

______________________________________

 [1] . Jean a bien perçu cette difficulté, et se garde bien d’évoquer cette ignorance de Jésus. Au contraire, ses disciples lui reconnaissent l’omniscience : « Maintenant nous savons que tu sais toutes choses, et tu n’as pas besoin qu’on t’interroge : voilà pourquoi nous croyons que tu es sorti de Dieu » (Jn 16,30).


 
Lectures de la messe

Première lecture
« En ce temps-ci, ton peuple sera délivré » (Dn 12, 1-3)

Lecture du livre du prophète Daniel
En ce temps-là se lèvera Michel, le chef des anges, celui qui se tient auprès des fils de ton peuple. Car ce sera un temps de détresse comme il n’y en a jamais eu depuis que les nations existent, jusqu’à ce temps-ci. Mais en ce temps-ci, ton peuple sera délivré, tous ceux qui se trouveront inscrits dans le Livre. Beaucoup de gens qui dormaient dans la poussière de la terre s’éveilleront, les uns pour la vie éternelle, les autres pour la honte et la déchéance éternelles. Ceux qui ont l’intelligence resplendiront comme la splendeur du firmament, et ceux qui sont des maîtres de justice pour la multitude brilleront comme les étoiles pour toujours et à jamais.

Psaume
(Ps 15 (16), 5.8, 9-10, 11)
R/ Garde-moi, mon Dieu, j’ai fait de toi mon refuge.
(Ps 15, 1)

Seigneur, mon partage et ma coupe :
de toi dépend mon sort.
Je garde le Seigneur devant moi sans relâche ;
il est à ma droite : je suis inébranlable.

 Mon cœur exulte, mon âme est en fête,
ma chair elle-même repose en confiance :
tu ne peux m’abandonner à la mort
ni laisser ton ami voir la corruption.

 Tu m’apprends le chemin de la vie :
devant ta face, débordement de joie !
À ta droite, éternité de délices !

Deuxième lecture
« Par son unique offrande, il a mené pour toujours à leur perfection ceux qu’il sanctifie » (He 10, 11-14.18)

Lecture de la lettre aux Hébreux
Dans l’ancienne Alliance, tout prêtre, chaque jour, se tenait debout dans le Lieu saint pour le service liturgique, et il offrait à maintes reprises les mêmes sacrifices, qui ne peuvent jamais enlever les péchés.
Jésus Christ, au contraire, après avoir offert pour les péchés un unique sacrifice, s’est assis pour toujours à la droite de Dieu. Il attend désormais que ses ennemis soient mis sous ses pieds. Par son unique offrande, il a mené pour toujours à leur perfection ceux qu’il sanctifie. Or, quand le pardon est accordé, on n’offre plus le sacrifice pour le péché.

Évangile
« Il rassemblera les élus des quatre coins du monde » (Mc 13, 24-32) Alléluia. Alléluia. 

Restez éveillés et priez en tout temps : ainsi vous pourrez vous tenir debout devant le Fils de l’homme. Alléluia. (cf. Lc 21, 36)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
En ce temps-là, Jésus parlait à ses disciples de sa venue : « En ces jours-là, après une grande détresse, le soleil s’obscurcira et la lune ne donnera plus sa clarté ; les étoiles tomberont du ciel, et les puissances célestes seront ébranlées. Alors on verra le Fils de l’homme venir dans les nuées avec grande puissance et avec gloire. Il enverra les anges pour rassembler les élus des quatre coins du monde, depuis l’extrémité de la terre jusqu’à l’extrémité du ciel.
Laissez-vous instruire par la comparaison du figuier : dès que ses branches deviennent tendres et que sortent les feuilles, vous savez que l’été est proche. De même, vous aussi, lorsque vous verrez arriver cela, sachez que le Fils de l’homme est proche, à votre porte. Amen, je vous le dis : cette génération ne passera pas avant que tout cela n’arrive. Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas. Quant à ce jour et à cette heure-là, nul ne les connaît, pas même les anges dans le ciel, pas même le Fils, mais seulement le Père. »

 

 

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