Avertir le méchant
Avertir le méchant
Homélie pour le 23° Dimanche du temps ordinaire / Année A
10/09/2023
Cf. également :
Allez venez, Milord
Lier et délier : notre pouvoir des clés
La correction fraternelle
L’Esprit saint et nous-mêmes avons décidé que…
L’Aujourd’hui de Dieu dans nos vies
« Nous sommes en 1938 ! »
C’est le titre d’une tribune de l’essayiste Nicolas Baverez dans le Figaro du 28 février 2022, quelques jours après la tentative d’invasion de l’Ukraine par la Russie de Poutine. Il y traçait un parallèle convaincant entre les erreurs des diplomaties européennes dans les années 30 envers Hitler et les erreurs actuelles de l’Europe et de ses alliés envers Poutine. Hitler n’est pas apparu du jour au lendemain sur la scène internationale. Il est monté progressivement en puissance sans que personne n’ose mettre un coup d’arrêt à son ascension tant que cela était possible. Rappelez-vous : les lois antijuives ne suscitèrent que des protestations verbales sans conséquences, la remilitarisation de la Rhénanie ne rencontra aucune opposition réelle, l’annexion de l’Autriche sous prétexte qu’ils parlaient allemand et que les Sudètes étaient des Allemands à protéger (argument repris par Poutine pour la Crimée et le Donbass !), l’annexion de la Tchécoslovaquie et finalement de la Pologne : toutes ces étapes d’un projet délirant se sont accomplies sans réelle intervention des démocraties européennes. On raconte qu’Hitler lui-même aurait reconnu être surpris par la lâcheté française : si on l’avait stoppé manu militari dès le début, il se serait retiré. Ces coups de bluff ont été payants, grâce à la lâcheté des démocraties européennes.
La conférence de Munich en 1938 consacra cette diplomatie de l’impuissance, acceptant toutes les concessions diplomatiques pour éviter une guerre que la couardise des Français et des Anglais avaient rendue inévitable. D’où le célèbre reproche cinglant de Churchill à Chamberlain en mai 1940 : “Vous aviez à choisir entre la guerre et le déshonneur ; vous avez choisi le déshonneur et vous aurez la guerre”.
Le parallèle entre l’impuissance de 1938 et celle de 2022 est saisissant. Poutine devient premier ministre de la Russie en 1999. Il commence par intensifier la guerre contre les tchétchènes qualifiés de terroristes qu’il va « buter jusque dans leurs chiottes ». Il installe une marionnette pro-russe à la tête de la Tchétchénie : Kadirov jouera, avec Loukachenko l’autre marionnette biélorusse, le rôle de ‘bad cop’ dans la guerre contre l’Ukraine. Poutine ne s’arrête pas là : en 2008, il prend prétexte des revendications pro-russes des régions séparatistes de l’Abkhazie et de l’Ossétie du Sud pour déclencher une guerre contre la Géorgie. Avec déjà les mêmes méthodes : ‘protéger’ les russophiles en envahissant les territoires, délivrer un maximum de passeports russes, exiler les récalcitrants etc. Biélorussie, Tchétchénie, Géorgie… : pendant ce temps, il s’assurait de la neutralité bienveillante de son voisin chinois, qui lui laisse les mains libres à l‘Ouest. Si on ajoute à cela l’intervention militaire en Libye, en Syrie et maintenant en Afrique de l’Ouest (via Wagner), et la modernisation d’une armée de 900 000 hommes, on a le tableau d’une montée en puissance à laquelle personne n’a osé s’opposer vraiment avant l’invasion de l’Ukraine. Et encore ! La riposte défensive que soutiennent les alliés de l’Ukraine laisse perplexe. Imagine-t-on soutenir un pays agressé en lui interdisant de vaincre son agresseur ? Pouvait-on défendre Paris sans bombarder Berlin ?
Nicolas Baverez a hélas raison de comparer 1938 et 2022 :
« L’histoire ne se répète pas mais nous livre des enseignements précieux. Si notre monde diffère de celui de l’entre-deux-guerres, la configuration géopolitique présente des ressemblances troublantes. La stratégie de Vladimir Poutine pour remettre en question l’ordre international, assouvir sa soif de revanche et reconstruire l’empire soviétique épouse les étapes de la constitution par Hitler d’un espace vital pour le III° Reich… »
Pourquoi cette longue introduction historique ? Parce que la première lecture (Ez 33,7-9) de ce dimanche ne s’applique pas qu’aux relations interpersonnelles seulement : elle vaut également pour les nations. « Si je dis au méchant : ‘Tu vas mourir’, et que tu ne l’avertisses pas, si tu ne lui dis pas d’abandonner sa conduite mauvaise, lui, le méchant, mourra de son péché, mais à toi, je demanderai compte de son sang ».
Ne pas avertir le méchant, Hitler ou Poutine ou tout autre tyran, c’est devenir complice du malheur à venir, c’est se condamner à subir le déshonneur et la guerre. L’avertissement doit être rigoureux, et d’ailleurs Jésus dans l’Évangile de ce dimanche (Mt 18,15-20) va jusqu’à envisager l’exclusion de la communauté si la correction fraternelle ne fait pas changer celui qui commet le mal. Paul appliquera cette pédagogie jusqu’au bout en demandant d’exclure de la communauté de Corinthe un incestueux qui ne voulait pas changer de conduite (1Co 5,1-13).
Étouffer le mal dans l’œuf, l’éradiquer avant qu’il ne soit trop fort : voilà une responsabilité spirituelle qui demande courage, discernement, et force d’intervention !
Socrate versus Augustin
“Nul n’est méchant volontairement”
Mais qui est le méchant qu’Ézéchiel et nous-mêmes devons avertir ?
On n’ose plus guère employer ce terme de méchant, peut-être par peur du jugement moral, ou pour éviter tout conflit. Socrate trouve même une excuse pour ne pas essentialiser le méchant, pour ne pas le réduire à sa méchanceté : “Nul n’est méchant volontairement”, affirme-t-il (dans le Protagoras de Platon).
Si la méchanceté peut être définie comme le fait de causer du tort à quelqu’un délibérément, alors pour Socrate, elle ne peut constituer un trait de caractère humain. Selon lui, en effet, les personnes méchantes agissent par aveuglement, sans savoir qu’elles font le mal : « Nul n’est méchant volontairement ». Comment comprendre cette formule étonnante ? Le philosophe précise que tout le monde désire le bien et que personne ne peut vouloir le mal pour le mal. Le bien est la source de toutes nos actions. Il arrive ainsi que certains commettent le mal malgré eux par ignorance, parce qu’ils ont pris le mal pour le bien ou parce que leur point de vue était mal renseigné : ils ne comprennent pas, par exemple, qu’en se comportant de manière injuste se rendent malheureux et se font du mal à eux-mêmes. Dans ces conditions, ce qu’on prend pour de la méchanceté ne repose finalement que sur un malentendu ou un défaut de connaissance. Être méchant pour Socrate, c’est tout au plus commettre une erreur d’appréciation sur la véritable nature du bien. Si Socrate continue de nous parler, c’est que nous savons que la liberté ne consiste pas (seulement) à vouloir, mais aussi à savoir ce que nous faisons.
C’est une piste que suit la traduction grecque d’Ézéchiel (la LXX) en employant le nom pécheur au lieu de méchant. Or le pécheur est celui qui commet un péché, mais ne s’y réduit pas. Alors que le méchant l’est par essence, et c’est sa nature de commettre le mal. D’ailleurs en grec le mot péché ἁμαρτία (hamartia) signifie : manquer sa cible. Le pécheur (méchant) se trompe lui-même en poursuivant une autre cible que celle qui lui permettrait de devenir lui-même. Il manque sa cible en se trompant de cible. Il confond la gloire et l’amour, la richesse et le bonheur, la domination et la reconnaissance, la soumission et la fidélité, la force et l’efficacité… Aucun homme ne fait le mal volontairement, car le mal est essentiellement nuisible à qui le commet. Or aucun homme ne saurait vouloir se nuire à lui-même. Celui qui fait le mal croit forcément faire le bien, mais se trompe sur la réalité du bien. Quant à celui qui fait le mal, tout en prétendant connaître le bien, il se leurre sur la réalité de sa connaissance.
C’est pourquoi Jésus cloué sur la croix prie pour les soldats qui sont alors les méchants du Calvaire : « Père, pardonne-leur ; ils ne savent pas ce qu’ils font » (Lc 23,34). Et Paul renchérit : « s’ils avaient su, ils n’auraient jamais crucifié le Seigneur de gloire » (1Co 2,8). Pour tout une tradition chrétienne, avertir le méchant c’est lui ouvrir les yeux sur la réalité de ses actes, afin qu’il s’en détourne et qu’il vive, selon la parole d’Isaïe que Jésus aime à répéter : « je ne veux pas la mort du pécheur, mais qu’il se convertisse et qu’il vive » (Ez 18,23;33,11). Car le méchant est un aveugle qui s’ignore. Il ne sait pas ce qu’il fait. Par exemple, le roi David est dans le rôle du méchant lorsqu’il désire Bethsabée, puis la viole, et fait tuer son mari militaire en l’envoyant au front ! Aveuglé par son désir qu’il confondait avec l’amour, David se trompait de cible en poursuivant cette liaison adultère, assassine et violente. Il faudra le courage du prophète Nathan pour lui ouvrir les yeux, grâce à la parabole d’un riche qui dépouille un pauvre vigneron de sa vigne unique : « cet homme, c’est toi » (2S 12,7). Là enfin, David prend conscience de ce qu’il a fait, et change radicalement.
Avertir le méchant, si l’on suit cette ligne Socrate–Ézéchiel–Nathan–Jésus, c’est d’abord croire en sa dignité humaine, voilée par son péché, mais potentiellement réactivable. Puis c’est avoir le courage de lui dire ses quatre vérités en lui mettant sous les yeux la réalité du mal commis. Et enfin lui ouvrir une voie de changement radical (techouva = retour à Dieu) pour qu’il reprenne sa place dans la communion fraternelle (cf. Ez 18,21.27;33,14–15).
Attention cependant : les justes risquent de trouver cette miséricorde injuste ! Israël a très vite pensé que la miséricorde de YHWH envers les païens était exagérée : « si le méchant se détourne de sa méchanceté, pratique le droit et la justice, et en vit, alors vous dites : ‘La conduite du Seigneur est étrange’ » (Ez 33,19-20). Dans l’évangile de Luc, le fils aîné de la parabole s’indigne de la possibilité offerte à son frère prodigue de revenir à la table familiale, fêté en héros avec du veau gras à profusion. Jésus a dû souvent répéter ce passage d’Ézéchiel à ceux que scandalisait son bon accueil des pécheurs : « Allez apprendre ce que signifie : Je veux la miséricorde, non le sacrifice. En effet, je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs » (Mt 9,13).
Avertir le méchant, c’est paradoxalement s’exposer à la colère des « gentils » qui ne veulent pas que d’autres obtiennent par grâce ce que eux ont eu tant de mal à acquérir par le mérite…
“Le simple plaisir de faire ce qui est défendu”
Saint Augustin quant à lui prend l’exact contre-pied de Socrate ! Il incarne une autre tradition chrétienne – tout aussi légitime – plus réaliste, voire pessimiste. Il observe : « Nul n’est méchant que par le fait de sa volonté propre. Qui le nie ? » Pour lui, le mal est toujours accompli par un coupable pécheur. Et il sait de quoi il parle, puisqu’il raconte dans les Confessions comment il a volé des poires dans un verger alors qu’il était adolescent, non par gourmandise puisqu’elles n’étaient ni belles ni bonnes et qu’il ne les a pas mangées, mais par volonté de transgression, c’est-à-dire par pure malice : « Ce n’est pas de l’objet convoité par mon larcin, mais du larcin même et du péché que je voulais jouir », écrit-il. Comme il se le reproche des années plus tard, une fois converti au Christ, Augustin dit alors avoir éprouvé une étrange volupté à accomplir ce qui était interdit et s’étonne d’avoir aimé sa propre « difformité ». Cette expérience lui a donc permis de découvrir sa propre méchanceté et de s’interroger sur l’origine de ce plaisir pris à commettre le mal.
Dans son Traité du libre arbitre, il écrit : « Dieu a conféré à sa créature, avec le libre arbitre, la capacité de mal agir, et par-là même, la responsabilité du péché. » Ou encore : « Ce qui ne serait pas fait volontairement ne serait ni péché, ni bonne action ; et ainsi, le châtiment aussi bien que la récompense serait injuste, si l’homme n’avait pas une volonté libre. » Il ne peut y avoir de justice si l’on ne peut pas attribuer une volonté libre et donc une responsabilité à celui qui agit. Ce qui est devenu une évidence pour nous a nécessité une véritable révolution philosophique. Il aura fallu introduire l’idée du péché pour ouvrir la porte à celle de la responsabilité morale. Socrate pouvait concevoir que l’agir soit infléchi par les désirs les plus irrationnels. Il ne pouvait imaginer une âme qui se donnerait pour visée explicite le mal. Une fois l’idée de la nature pécheresse de l’homme établie, l’articulation du mal et de la liberté devenait pensable.
Pour autant, les humains sont-ils condamnés à faire le mal lorsque la situation semble l’imposer ? Pas nécessairement. Le mal n’est que la conséquence logique de notre faculté à être libres. Même si nous « voulons » le bien, nous restons toujours et irréductiblement libres d’agir autrement, de nous soustraire aux injonctions de la morale et donc de faire le mal. Être méchant, c’est donc plutôt être faible et faillible, céder à ce que Kant appelle « une fragilité de la nature humaine ».
Augustin n’en tire pas la conclusion que nous serions par nature totalement méchants. Il pose les bases de ce qu’on appellera après lui le péché originel. C’est d’abord le triste constat que tout être humain est traversé par l’inclination au mal, et qu’il peut prendre plaisir à y céder.
Ne soyons donc pas naïfs. Excuser le mal ne sert à rien. Il faut le combattre, et cela commence par appeler un chat un chat, à ne pas travestir le mal en bien, et à avertir le méchant que sa conduite le mène à sa perte. Le mal n’est pas commis involontairement, mais en toute conscience, lucidement. Il y en chacun de nous une inclination à aimer le mal pour lui-même, à y prendre du plaisir en sachant que c’est mal.
Étaler sous les yeux de Poutine les centaines de milliers de morts, de blessés, d’exilés de la guerre qu’il mène ne suffira pas à le détourner du mal. Il en faudra davantage.
Avertir le méchant demande alors de l’empêcher de nuire et non pas de se contenter de lui ouvrir les yeux. Et s’il a fallu pour cela bombarder Berlin, c’était un moindre mal par rapport aux millions de morts et de déportés qu’aurait engendré une non-intervention complice. En 1945, c’était déjà hélas trop tard…
Avertis, sinon tu mourras !
Quelle que soit la ligne choisie, Socrate ou Augustin, Ézéchiel prévient : si tu ne le fais pas, le méchant finira par mourir de sa méchanceté mais à toi « je demanderai compte de son sang ». Si par contre tu avertis le méchant, quelle que soit sa réponse, toi tu auras sauvé la vie. Voilà l’effet boomerang de l’avertissement : il revient à son expéditeur en cause de salut, alors que l’inaction condamne celui qui laisse le mal se propager.
Même sur la pelouse d’un stade, l’arbitre ne doit pas hésiter à sortir le carton jaune, voire rouge, pour avertir un joueur de son comportement hors-jeu.
Si nous avons peur du méchant – en entreprise, en famille, en Église, dans la vie associative etc. – qu’au moins la peur de mourir nous-même (moralement, spirituellement) nous pousse à l’interpeller !
Avertir le méchant est une question de vie ou de mort.
Prions pour trouver en nous le courage de dénoncer le mal sans trembler, sans oublier que nous sommes aussi capables d’être le méchant d’un autre…
LECTURES DE LA MESSE
PREMIÈRE LECTURE
« Si tu n’avertis pas le méchant, c’est à toi que je demanderai compte de son sang » (Ez 33, 7-9)
Lecture du livre du prophète Ézékiel
La parole du Seigneur me fut adressée : « Fils d’homme, je fais de toi un guetteur pour la maison d’Israël. Lorsque tu entendras une parole de ma bouche, tu les avertiras de ma part. Si je dis au méchant : ‘Tu vas mourir’, et que tu ne l’avertisses pas, si tu ne lui dis pas d’abandonner sa conduite mauvaise, lui, le méchant, mourra de son péché, mais à toi, je demanderai compte de son sang. Au contraire, si tu avertis le méchant d’abandonner sa conduite, et qu’il ne s’en détourne pas, lui mourra de son péché, mais toi, tu auras sauvé ta vie. »
PSAUME
(Ps 94 (95), 1-2, 6-7ab, 7d-8a.9)
R/ Aujourd’hui, ne fermez pas votre cœur, mais écoutez la voix du Seigneur ! (cf. Ps 94, 8a.7d)
Venez, crions de joie pour le Seigneur,
acclamons notre Rocher, notre salut !
Allons jusqu’à lui en rendant grâce,
par nos hymnes de fête acclamons-le !
Entrez, inclinez-vous, prosternez-vous,
adorons le Seigneur qui nous a faits.
Oui, il est notre Dieu ;
nous sommes le peuple qu’il conduit.
Aujourd’hui écouterez-vous sa parole ?
« Ne fermez pas votre cœur comme au désert,
où vos pères m’ont tenté et provoqué,
et pourtant ils avaient vu mon exploit. »
DEUXIÈME LECTURE
« Celui qui aime les autres a pleinement accompli la Loi » (Rm 13, 8-10)
Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains
Frères, n’ayez de dette envers personne, sauf celle de l’amour mutuel, car celui qui aime les autres a pleinement accompli la Loi. La Loi dit : Tu ne commettras pas d’adultère,tu ne commettras pas de meurtre,tu ne commettras pas de vol,tu ne convoiteras pas. Ces commandements et tous les autres se résument dans cette parole : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. L’amour ne fait rien de mal au prochain. Donc, le plein accomplissement de la Loi, c’est l’amour.
ÉVANGILE
« S’il t’écoute, tu as gagné ton frère » (Mt 18, 15-20)
Alléluia. Alléluia. Dans le Christ, Dieu réconciliait le monde avec lui : il a mis dans notre bouche la parole de la réconciliation. Alléluia. (cf. 2 Co 5, 19)
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Si ton frère a commis un péché contre toi, va lui faire des reproches seul à seul. S’il t’écoute, tu as gagné ton frère. S’il ne t’écoute pas, prends en plus avec toi une ou deux personnes afin que toute l’affaire soit réglée sur la parole de deux ou trois témoins. S’il refuse de les écouter, dis-le à l’assemblée de l’Église ; s’il refuse encore d’écouter l’Église, considère-le comme un païen et un publicain. Amen, je vous le dis : tout ce que vous aurez lié sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous aurez délié sur la terre sera délié dans le ciel. Et pareillement, amen, je vous le dis, si deux d’entre vous sur la terre se mettent d’accord pour demander quoi que ce soit, ils l’obtiendront de mon Père qui est aux cieux. En effet, quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d’eux. »
Patrick BRAUD