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23 octobre 2022

Zachée, ou l’éloge du microscopique

Classé sous Communauté spirituelle — lhomeliedudimanche @ 12 h 30 min

Zachée, ou l’éloge du microscopique

 

Homélie pour le 31° dimanche du Temps Ordinaire / Année C
30/10/2022

 

Cf. également :

Zachée, ou l’éloge de la curiosité

La puissance, donc la pitié

Zachée-culbuto

Zachée : le juste, l’incisé et la figue

Un Royaume colibri, papillon, small, not big 

Le petit reste d’Israël, ou l’art d’être minoritaires

 

Le micron

Le pape François a créé le samedi 27 août dernier à Rome vingt nouveaux cardinaux : « Un cardinal aime l’Église », leur a lancé François. « Toujours avec le même feu de l’Esprit. En traitant les grandes questions, comme en s’occupant des petites ; en rencontrant les grands de ce monde, comme les petits, qui sont grands devant Dieu »On retrouve là  l’attachement franciscain du pape François aux petits de tous ordres. Eh bien, Jésus aurait pu être cardinal, car entre lui et les petits c’est une véritable histoire d’amour !

 

Echelle des micronsS’il fallait nous convaincre que les petits se trouvent dans tous les milieux, voici Zachée : le texte de ce dimanche (Lc 19,1-10) ne nous dit pas seulement qu’il est petit, mais mikros = microscopique en grec : ηλικία μικρός = de taille microscopique ! Le mot grec employé par Luc est μικρός (mikros), qui a donné l’unité de mesure du micron fort utile pour les microprocesseurs ou autres travaux de précision : le micron, qui vaut 1/1000 de millimètre (1 μm = 10−6 m). Essayez de couper les cheveux en quatre, et vous serez encore loin du micron… Zachée est donc littéralement microscopique. Physiquement, mais aussi moralement aux yeux de ses concitoyens qui le traitent – à juste titre – de collabo, de voleur, de profiteur  etc. Sa richesse est sale, son autorité de chef de l’administration fiscale romaine est pourrie. Un mélange local de Donald Trump et de Vladimir Poutine pourrait-on dire… 

 

Accueillir comme Rahab et Marthe

Zachée, ou l’éloge du microscopique dans Communauté spirituelle 220px-Tissot_The_Harlot_of_Jericho_and_the_Two_Spies« Vite, Zachée descendit et reçut (ὑποδέχομαι =  hupodechomai) Jésus avec joie » (Lc 19,6). Comme la scène se passe à Jéricho, quand on voit Zachée accueillir Jésus chez lui, on pense irrésistiblement à une autre figure célèbre : Rahab, la prostituée de Jéricho qui a accueilli des explorateurs chez elle, leur a sauvé la vie et leur a ainsi permis de préparer le siège de la ville par les hébreux. Jacques s’en souvient lorsqu’il emploie le même verbe pour la femme de mauvaise vie que Luc pour le collaborateur pourri : « Il en fut de même pour Rahab, la prostituée : n’est-elle pas, elle aussi, devenue juste par ses œuvres, en accueillant (ὑποδέχομαι) les envoyés de Josué et en les faisant repartir par un autre chemin ? » (Jc 2,25). Et Luc a déjà employé ce même verbe, ce qui rapproche Marthe de ce fonctionnaire véreux : « Chemin faisant, Jésus entra dans un village. Une femme nommée Marthe le reçut (ὑποδέχομαι) » (Lc 10,38). 

Comme Rahab et Marthe, Zachée trouve en lui le désir d’accueillir, de recevoir. Il n’est pas si comblé qu’il y paraît. Aussi mauvais qu’il soit, chacun de nous peut découvrir en son fonds intérieur cette aspiration à ouvrir la porte de son intimité pour recevoir la parole d’un autre, pour accueillir le don offert. « Voici que je me tiens à la porte et je frappe », dira l’Apocalypse (Ap 3,20) : Zachée retrouve sa dignité d’enfant d’Abraham dès qu’il désire recevoir, lui qui ne cessait de prendre, par les impôts, les taxes, la corruption.
Notons au passage que Jésus ressuscite ainsi la part de féminité de Zachée (accueillir la vie), à l’image de Rahab et Marthe, ce qui va le sauver. Il n’est pas de personnage si tristement ‘viril’ qui ne puisse être révélé à lui-même dans la redécouverte de son anima, comme dirait Jung…

 

Courir en avant de Jésus

Jésus ZachéeCe petit bonhomme est capable d’un courage quasi-apostolique : Luc nous dit qu’il courut en avant (προδραμών = protrecho) : « Il courut en avant et grimpa sur un sycomore pour voir Jésus qui allait passer par là » (Lc 19,4).

C’est le même mot que Jean emploie pour nous livrer ce détail étrange où il court en avant lui aussi pour arriver le premier au tombeau : « Ils couraient tous les deux ensemble, mais l’autre disciple courut en avant plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau » (Jn 20,4). Comme Jean a écrit après Luc, on peut imaginer qu’il a vu dans les deux courses l’annonce de la Résurrection à l’œuvre. Dans ce pays très chaud, plein de poussière, courir sur les pistes rouges est rare : il faut une raison précise pour piquer un sprint dans la poussière par 35° à l’ombre… C’est ce courage quasi-apostolique dont Zachée fait preuve pour voir Jésus !

 

On a déjà longuement évoqué ailleurs le symbolisme du sycomore, dont les fruits incisés invitent Zachée à se laisser transpercer lui-même par le regard du Christ (Zachée : le juste, l’incisé et la figue). On a vanté la curiosité de Zachée, qui lui valut d’accueillir son Sauveur (Zachée, ou l’éloge de la curiosité). Ou bien la descente au fond de soi qui caractérise cet accueil : « Zachée, descend vite… » (Zachée-culbuto) Ou bien encore la gratuité du salut qui n’exige pas le remboursement préalable de 4 fois les sommes volées, mais le provoque a posteriori.

Concentrons-nous aujourd’hui sur la petitesse de Zachée. Afin qu’elle devienne la nôtre, et que nous sachions la discerner chez les gens de mauvaise vie autour de nous.

 

Le micro-Évangile

41ult0-sRrL._SY291_BO1,204,203,200_QL40_FMwebp_ micron dans Communauté spirituelleNotons d’abord que notre première lecture (Sg 11,22–12,2) souligne elle aussi la disproportion entre la grandeur de Dieu et notre petitesse : « Seigneur, le monde entier est devant toi comme un grain sur la balance, comme la goutte de rosée matinale qui descend sur la terre ». C’est pour mieux s’émerveiller devant la miséricorde offerte : « Pourtant, tu as pitié de tous les hommes, parce que tu peux tout ».

Nous ne faisons vraiment pas le poids devant la grandeur de Dieu, tel un grain de sable sur un plateau de balance. Nous sommes une goutte d’eau par rapport à l’océan divin. Mais la grandeur de Dieu est la source de sa miséricorde envers notre petitesse (cf. La puissance, donc la pitié). Notre taille microscopique suscite en Dieu amour et pitié. Car en Dieu la puissance est source de miséricorde, comme elle devrait l’être en nous. Puissant, donc miséricordieux ! Finalement, la violence est l’arme des faibles, la dureté de cœur est la marque des impuissants…

 

Du coup, la prédilection pour les petits en tous genres est l’un des fils les plus solides de la trame évangélique. Parcourons rapidement les usages du mot μικρός (mikros) dans la Bible, pour mesurer quelle devrait être notre conscience d’être microscopique, et quel devrait être notre amour des petits de ce temps.

 

Dieu choisit les petits

Dans l’Ancien Testament, Loth repère une ville petite – si petite ! – pour s’y réfugier échapper au malheur qui vient : « Voici une ville assez proche pour y fuir – elle est si petite ! – Permettez que je me sauve là-bas – elle est si petite ! – afin de rester en vie !’ Ils lui répondirent : ‘Pour te faire plaisir cette fois encore, je ne détruirai pas la ville dont tu parles » (Gn 19,18-21). Comme quoi la taille, la puissance des métropoles n’est pas toujours un atout ! 

Dieu choisit souvent ce qu’il y a de petit pour manifester son amour. Ainsi Samuel choisit Saül, le premier roi d’Israël, parmi la plus petite des tribus : « Saül répondit : ‘Ne suis-je pas un Benjaminite, appartenant à l’une des plus petites tribus d’Israël ? Et ma famille n’est-elle pas la dernière de toutes les familles de la tribu de Benjamin ? Pourquoi donc me parles-tu ainsi ?’ » (1 S 9,21)

 petitEnsuite, c’est David, le plus petit des sept fils de Jessé, que Samuel choisira. Et en plus il est roux ! « Alors Samuel dit à Jessé : ‘N’as-tu pas d’autres garçons ?’ Jessé répondit : ‘Il reste encore le plus jeune, il est en train de garder le troupeau.’ Alors Samuel dit à Jessé : ‘Envoie-le chercher : nous ne nous mettrons pas à table tant qu’il ne sera pas arrivé’ » (1S 16,11).

Comme quoi les derniers peuvent devenir premiers… 

Ce même David pourtant enlèvera Bethsabée à son mari, et le prophète Nathan la comparera à une petite brebis volée par un riche sans scrupules : « Nathan dit à David : Le pauvre n’avait rien qu’une brebis, une toute petite, qu’il avait achetée. Il la nourrissait, et elle grandissait chez lui au milieu de ses fils ; elle mangeait de son pain, buvait de sa coupe, elle dormait dans ses bras : elle était comme sa fille » (2 S 12,3). 

Ce sont toujours les petits qui subissent la loi des plus forts, à Jérusalem ou à Kharkiv… Leur plainte parvient aux oreilles de YHWH qui renversera les violents de leur trône pour rendre justice aux petits criant vers lui.

Salomon, fils de David, reconnaîtra lui aussi être un petit d’homme, trop petit normalement pour devenir roi : Dieu continue de choisir les plus humbles pour conduire son peuple. « Ainsi donc, Seigneur mon Dieu, c’est toi qui m’as fait roi, moi, ton serviteur, à la place de David, mon père ; or, je suis un tout jeune homme, ne sachant comment se comporter, » (1R 3,7)

Les petites choses peuvent être des germes de renouveau, des promesses de renaissance, comme la petite galette de la veuve de Sarepta : « Élie lui dit alors : N’aie pas peur, va, fais ce que tu as dit. Mais d’abord cuis-moi une petite galette et apporte-la moi ; ensuite tu en feras pour toi et ton fils » (1R 17,13).

Comme le petit nuage que l’on distingue à peine au loin, et qui annonce la grosse pluie salvatrice : « La septième fois, le serviteur annonça : ‘Voilà un petit nuage qui monte de la mer, gros comme le poing.’ Alors Élie dit au serviteur : ‘Va dire au roi Acab : Attelle ton char et descends de la montagne, avant d’être arrêté par la pluie.’ » (1R 18,44).

Comme la petite servante de la femme du général Naaman qui va déclencher la guérison de son ennemi : « Des Araméens, au cours d’une expédition en terre d’Israël, avaient fait prisonnière une petite fille qui fut mise au service de la femme de Naaman » (2R 5,2). Naaman redevient comme un petit enfant comme elle, grâce à elle : « Il descendit jusqu’au Jourdain et s’y plongea sept fois, pour obéir à la parole de l’homme de Dieu ; alors sa chair redevint semblable à celle d’un petit enfant : il était purifié ! » (2R 5,14).

Comme le petit nombre des hébreux au tout début de leur histoire : « En ces temps-là, on pouvait les compter : c’était une poignée d’immigrants » (1Ch 16,19).

 

Décidément, small is beautiful !

La plupart des commentateurs de l’actualité décrivent ce qui décline, ce qui s’écroule, ce qui s’affaiblit. Il faut avoir l’espérance chevillée au corps pour discerner dans le bruit et la fureur de notre époque la promesse de nouvelles constructions. « Qui donc méprisait le jour des modestes commencements ? Qu’on se réjouisse plutôt en voyant le fil à plomb dans la main de Zorobabel ! » (Za 4,10), raille le prophète Zacharie, se souvenant que presque tous avaient désespéré de voir la reconstruction du Temple de Jérusalem que Zorobabel met pourtant en œuvre.

 

Le Christ et les petits

Une aide-soignante aide une personne âgée à boireDans le Nouveau Testament, les petits de la communauté doivent être particulièrement pris en charge par les autres : « Et quiconque donnera seulement un verre d’eau froide à l’un de ces petits (mikros) parce qu’il est mon disciple, je vous le dis en vérité, il ne perdra pas sa récompense » (Mt 10,42).

Les mépriser serait mépriser le Christ lui-même : « Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits (mikros); car je vous dis que leurs anges dans les cieux voient continuellement la face de mon Père qui est dans les cieux » (Mt 18,10).

Les faire chuter est un crime : « Si quelqu’un scandalisait un de ces petits (mikros) qui croient en moi, il vaudrait mieux pour lui qu’on suspendît à son cou une meule de moulin, et qu’on le jetât au fond de la mer » (Mt 18,6 ; Mc 9,42 ; Lc 17,2).

Et Dieu les entoure d’un amour de prédilection : « De même, ce n’est pas la volonté de votre Père qui est dans les cieux qu’il se perde un seul de ces petits (mikros) » (Mt 18,14).

Car le Christ s’identifie à ces petits, que les enfants incarnent avec leur capacité d’accueillir à bras ouverts le cadeau offert : « Jésus leur dit : Quiconque reçoit en mon nom ce petit enfant me reçoit moi-même; et quiconque me reçoit reçoit celui qui m’a envoyé, Car celui qui est le plus petit (mikros) parmi vous tous, c’est celui-là qui est grand » (Lc 9,48).

Le fait d’être peu nombreux comme chrétiens dans la société ne doit pas nous décourager : « Ne crains point, petit (mikros) troupeau; car votre Père a trouvé bon de vous donner le royaume » (Lc 12,32).

 

Parabole du levain dans la pâteÊtre minoritaires, microscopique pourcentage de pratiquants, n’empêche pas d’être le levain, la petite moisissure qui fait lever toute la pâte, ou les minuscules grains de sel qui donne du goût à la nourriture de tous : « Le royaume de Dieu est semblable à un grain de sénevé, qui, lorsqu’on le sème en terre, est la plus petite (mikros) de toutes les semences qui sont sur la terre » (Mc 4,31). « C’est la plus petite (mikros) de toutes les semences; mais, quand il a poussé, il est plus grand que les légumes et devient un arbre, de sorte que les oiseaux du ciel viennent habiter dans ses branches » (Mt 13,32).

D’autant qu’il suffit de peu pour témoigner du Christ, même dans les persécutions : « Parce que tu as peu (mikros) de puissance, et que tu as gardé ma parole, et que tu n’as pas renié mon nom, j’ai mis devant toi une porte ouverte, que personne ne peut fermer » (Ap 3,8).

 

Ce rapide survol montre que le micro est très souvent à l’honneur dans la Bible ! 

Là où les hommes ne voient que faiblesse, handicap, impuissance numérique, Dieu discerne des cœurs s’abandonnant à lui pour le laisser agir à travers eux.

Le microscopique Zachée s’inscrit dans cette longue lignée des petites gens qui reconnaissent ne pas pouvoir se sauver eux-mêmes, et qui du coup attendent tout de Dieu, comptent sur lui d’abord et non sur leur mérite, leur fortune, leurs bonnes actions, leur moralité, leur réputation etc.

Notre vie ne mesure que quelques microns – voire quelques angströms ! – dans l’immense univers. Courons donc en avant du Christ pour qu’il nous aperçoive et s’invite chez nous, dans notre fonds le plus intime, là où nous sommes grands à ses yeux…

 

 

 

 


LECTURES DE LA MESSE

PREMIÈRE LECTURE
« Tu as pitié de tous les hommes, parce que tu aimes tout ce qui existe » (Sg 11, 22 – 12, 2)

Lecture du livre de la Sagesse
Seigneur, le monde entier est devant toi comme un rien sur la balance, comme la goutte de rosée matinale qui descend sur la terre. Pourtant, tu as pitié de tous les hommes, parce que tu peux tout. Tu fermes les yeux sur leurs péchés, pour qu’ils se convertissent. Tu aimes en effet tout ce qui existe, tu n’as de répulsion envers aucune de tes œuvres ; si tu avais haï quoi que ce soit, tu ne l’aurais pas créé. Comment aurait-il subsisté, si tu ne l’avais pas voulu ? Comment serait-il resté vivant, si tu ne l’avais pas appelé ? En fait, tu épargnes tous les êtres, parce qu’ils sont à toi, Maître qui aimes les vivants, toi dont le souffle impérissable les anime tous. Ceux qui tombent, tu les reprends peu à peu, tu les avertis, tu leur rappelles en quoi ils pèchent, pour qu’ils se détournent du mal et croient en toi, Seigneur.

 

PSAUME
(Ps 144 (145), 1-2, 8-9, 10-11, 13cd-14)
R/ Mon Dieu, mon Roi, je bénirai ton nom toujours et à jamais ! (Ps 144, 1)

 

Je t’exalterai, mon Dieu, mon Roi.je bénirai ton nom toujours et à jamais !
Chaque jour je te bénirai.je louerai ton nom toujours et à jamais.

 

Le Seigneur est tendresse et pitié.lent à la colère et plein d’amour ;
la bonté du Seigneur est pour tous.sa tendresse, pour toutes ses œuvres.

 

Que tes œuvres, Seigneur, te rendent grâce
et que tes fidèles te bénissent !
Ils diront la gloire de ton règne.ils parleront de tes exploits.

 

Le Seigneur est vrai en tout ce qu’il dit.fidèle en tout ce qu’il fait.
Le Seigneur soutient tous ceux qui tombent.il redresse tous les accablés.

 

DEUXIÈME LECTURE
« Le nom de notre Seigneur Jésus sera glorifié en vous, et vous en lui » (2 Th 1, 11 – 2, 2)

 

Lecture de la deuxième lettre de saint Paul apôtre aux Thessaloniciens
Frères, nous prions pour vous à tout moment afin que notre Dieu vous trouve dignes de l’appel qu’il vous a adressé ; par sa puissance, qu’il vous donne d’accomplir tout le bien que vous désirez, et qu’il rende active votre foi. Ainsi, le nom de notre Seigneur Jésus sera glorifié en vous, et vous en lui, selon la grâce de notre Dieu et du Seigneur Jésus Christ.
Frères, nous avons une demande à vous faire à propos de la venue de notre Seigneur Jésus Christ et de notre rassemblement auprès de lui : si l’on nous attribue une inspiration, une parole ou une lettre prétendant que le jour du Seigneur est arrivé, n’allez pas aussitôt perdre la tête, ne vous laissez pas effrayer. »

 

ÉVANGILE
« Le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu » (Lc 19, 1-10)
Alléluia. Alléluia. Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que ceux qui croient en lui aient la vie éternelle. Alléluia. (Jn 3, 16)

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là, entré dans la ville de Jéricho, Jésus la traversait. Or, il y avait un homme du nom de Zachée ; il était le chef des collecteurs d’impôts, et c’était quelqu’un de riche. Il cherchait à voir qui était Jésus, mais il ne le pouvait pas à cause de la foule, car il était de petite taille. Il courut donc en avant et grimpa sur un sycomore pour voir Jésus qui allait passer par là. Arrivé à cet endroit, Jésus leva les yeux et lui dit : « Zachée, descends vite : aujourd’hui il faut que j’aille demeurer dans ta maison. » Vite, il descendit et reçut Jésus avec joie. Voyant cela, tous récriminaient : « Il est allé loger chez un homme qui est un pécheur. » Zachée, debout, s’adressa au Seigneur : « Voici, Seigneur : je fais don aux pauvres de la moitié de mes biens, et si j’ai fait du tort à quelqu’un, je vais lui rendre quatre fois plus. » Alors Jésus dit à son sujet : « Aujourd’hui, le salut est arrivé pour cette maison, car lui aussi est un fils d’Abraham.
En effet, le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. »
Patrick BRAUD

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