La force de la non-violence
Efficace non-violence
Homélie du 7° Dimanche du temps ordinaire / Année C
20/02/2022
Cf. également :
Aimer ses ennemis : un anti-parcours spirituel
Boali, ou l’amour des ennemis
Pardonner 70 fois 7 fois
Quand Gandhi s’envolait…
Gandhi avait été fortement impressionné par la lecture de l’Évangile de ce dimanche (Lc 6, 27-38), dans la version de Matthieu : « Eh bien ! moi, je vous dis de ne pas riposter au méchant ; mais si quelqu’un te gifle sur la joue droite, tends-lui encore l’autre » (Mt 5,39). On raconte que dans les années 1888-1891, lorsque le jeune Gandhi étudiait le droit à Londres, il avait un professeur du nom de Peters avec qui la relation était tendue, notamment parce que le professeur blanc ne supportait pas que son élève indien ne baisse pas les yeux devant lui. Un jour, M. Peters prenait son repas à la cafétéria de l’Université, Gandhi est venu avec son plateau et s’est assis à côté de lui. Le professeur lui dit avec sa morgue habituelle : « M. Gandhi vous ne comprenez pas … Un porc et un oiseau ne s’assoient pas ensemble pour manger ». Gandhi lui répondit : « pas de soucis professeur, je m’envole », et il alla s’asseoir à une autre table…
Cette anecdote londonienne montre que, très jeune, Gandhi concevait déjà l’humour comme alternative à la réponse physique, la non-violence comme un combat et non une résignation passive. Tendre l’autre joue à son adversaire, c’est le désarçonner, le mettre devant la vérité pour qu’il puisse changer. La doctrine politique de la non-violence a permis à Gandhi de conduire une décolonisation beaucoup plus tôt et dans de bien meilleures conditions que d’autres colonies de par le monde…
Desmond Tutu, ou la force de la non-violence
L’Afrique du Sud a récemment célébré un autre apôtre de la non-violence : l’archevêque anglican du Cap, Desmond Tutu, décédé en décembre 2021. Lors de la cérémonie d’adieu à Nelson Mandela en 2013, Desmond Tutu lui avait rendu un hommage à sa façon, mélange de danse, d’humour, de mime et de prière : « Dieu, je te demande de bénir notre pays. Tu nous as donné un trésor merveilleux, avec cette icône de la réconciliation (Mandela)… », s’était-il écrié en afrikaner, la langue des blancs, la langue du pouvoir de l’apartheid autrefois, comme pour sceller la nouvelle alliance entre noirs et blancs d’Afrique du sud. Traiter Mandela d’icône de la réconciliation était si juste ! Desmond Tutu faisait danser sa soutane violette au service de l’égalité entre tous, et il est lui-même associé pour toujours à l’immense œuvre de réconciliation voulue par Madiba. Il a présidé pendant 3 ans la Commission nationale Vérité et Réconciliation, dont le slogan : « aveux contre rédemption » a permis de refonder une cohésion nationale fragile. En échange du récit de leurs exactions, les anciens tortionnaires de l’apartheid et leurs complices pouvaient espérer le pardon et le droit de vivre comme des citoyens à part entière. En 1998, après avoir auditionné 30 000 personnes, la commission remet un rapport de 3000 pages et plaide pour l’amnistie des coupables. Tutu ne disait-il pas : « Il faut aller plus loin que la justice. Il faut arriver au pardon, car sans pardon il n’y a pas d’avenir » ?
Desmond Tutu a exporté cette pédagogie de la transformation d’ennemis en partenaires au Rwanda : après le génocide rwandais (1 million de morts !), le pays aurait pu imploser lui aussi. Grâce à cet apôtre infatigable du pardon, l’amour des ennemis a pris une figure politique extraordinaire. Mieux que le procès de Nuremberg où il s’agissait en dévoilant leurs crimes de punir et d’éliminer les anciens nazis, mieux que les procès israéliens (dont celui d’Eichmann) visant à rendre justice aux victimes de la Shoah, la commission Vérité et Réconciliation a su promouvoir une justice restauratrice, et pas seulement punitive.
Voilà une traduction très réaliste – et très puissante – du passage d’évangile de ce dimanche : « Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent. Souhaitez du bien à ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous calomnient. À celui qui te frappe sur une joue, présente l’autre joue ».
Ce ne sont pas les paroles d’un doux rêveur, car Jésus les a signées de son sang et a pratiqué l’amour des ennemis jusque sur le bois de la croix : envers ses bourreaux romains, envers la foule juive haineuse, envers les criminels qui l’insultaient à ses côtés.
Non ce n’est pas une marque de faiblesse que de répondre au mal par le bien : c’est la marque de notre identité divine.
Non ce n’est pas illusoire de pratiquer la non-violence jusqu’au bout : au contraire, c’est le chemin le plus efficient pour établir une paix durable.
Joue droite, joue gauche
Au temps de Jésus, les Messies autoproclamés et violents pullulaient, qui voulaient tous libérer Israël de l’occupation romaine. L’histoire ne se souvient que de quelques-uns, parce que leur fiasco a été particulièrement lamentable. Simon Bar Kochba (« fils de l’étoile ») est le plus célèbre, et souvent présenté comme « l’anti-Jésus ». Au II° siècle, il réussit à fédérer le peuple juif pour le soulever contre Rome et chasser par l’épée de la révolte la légion qui gardait Jérusalem. Il rétablit ainsi un État en Judée, juif et indépendant, pendant quelques années, battant même sa propre monnaie. L’empereur Hadrien ne pouvait tolérer cette enclave dans l’empire, et la reconquête de Jérusalem fut sanglante. Pas moins de 12 légions romaines écrasèrent le soulèvement militaire de Bar Kochba, et dévastèrent Jérusalem et son Temple, illustrant ainsi tristement le constat prophétique de Jésus : « celui qui vit par l’épée périra par l’épée ». Dans ses moments de découragement dans sa lutte non-violente, Gandhi se raccrochait lui aussi à ce constat historique : « Quand je désespère, je me souviens qu’à travers toute l’histoire, les chemins de la vérité et de l’amour ont toujours triomphé. Il y a eu des tyrans et des meurtriers, et parfois ils ont semblé invincibles, mais à la fin, ils sont toujours tombés. Pensez toujours à cela ».
Que ce soit le soulèvement des vaincus ou l’expansion guerrière des vainqueurs, on a toujours vu au final les dictateurs périr, les tyrans être châtiés et chassés, les violents périr par la violence.
Répondre à la force par la force ne suffit pas, même si cela peut être légitime dans un premier temps, celui de la légitime défense (à condition que la riposte soit proportionnée à l’agression). Après les millions de morts de la première guerre mondiale, le Traité de Versailles n’a pu ramener la paix, car les vainqueurs prenaient leur revanche et imposaient par la force des conditions injustes et impossibles aux vaincus. Ce traité violent qui humiliait les ennemis a malheureusement préparé la guerre suivante. Prions pour qu’on ne rejoue pas un scénario semblable entre la Russie et l’OTAN, avec l’Ukraine au milieu…
Plus près de nous hélas, la présence des soldats français au Sahel s’enlise dans une démonstration de force inefficace. Plus le temps passe, plus les populations locales se rapprochent des djihadistes. Plus les armes sont puissantes, moins l’avenir est assuré. Le triste exemple des interventions en Libye, en Syrie, en Afghanistan, en Iran, en Irak et ailleurs aurait dû nous avertir ! La violence n’est jamais la solution, et l’issue ne peut être militaire seulement…
S’il n’y a pas la diplomatie, c’est-à-dire le dialogue avec l’ennemi pour le changer en partenaire, la victoire violente d’un jour engendrera la défaite sanglante d’un autre jour. Le but ultime de la non-violence est de résoudre la crise comme un conflit se terminant sans rancœur, où les ennemis deviennent des amis.
Ce qui est vrai entre les États l’est également entre les individus. Jésus le savait d’expérience : la violence engendre la violence, la punition fabrique le désir de représailles, la force couve la révolte. D’où la phrase devenue proverbiale : « à celui qui te frappe sur une joue, présente l’autre joue ». Chez Mathieu, le texte est plus précis : « si quelqu’un te gifle sur la joue droite, tends-lui encore l’autre » (Mt 5,39). Car, pour frapper quelqu’un sur la joue droite avec la main droite (la main gauche est impure en Orient et en Afrique, réservée aux besoins hygiéniques naturels), il faut le faire du revers de la main, ce qui est plus humiliant et dévalorisant (la loi juive prescrivait d’ailleurs une amende de 200 zuzims – un zuzim était une pièce de 3,7 grammes d’argent – en cas de gifle avec la paume, et de 400 zuzims en cas de gifle d’un revers de main). Un peu comme le « soufflet » du Moyen Âge, où le gant de l’offenseur claquant sur la joue de l’offensé valait un duel à fleurets non mouchetés…
Sortir du triangle infernal
Que faire alors ? Répondre par une claque équivalente, c’est tomber dans le cycle infernal violence–représailles dénoncé plus haut. Se plaindre, pleurer, c’est rester devant son offenseur à lui tendre la même joue meurtrie, sans autre perspective que de jouer le rôle de victime. Une ancienne version du triangle de Karpman en somme, où l’identification au rôle de persécuteur, de sauveur ou de victime induit des situations de manipulation et de domination psychologique au sein d’un groupe ou d’un couple. Le persécuteur croit qu’il peut dominer par la force. Le sauveur croit qu’il peut y répondre par une force plus grande. La victime s’installe dans un état de soumission permanente et présente toujours sa même joue meurtrie à qui la frappe.
Tendre l’autre joue pour Jésus, c’est sortir de ce piège triangulaire : non, je ne suis pas la victime qui se résigne, je suis ton égal en humanité, et ma part de visage non meurtri est semblable au tien. À travers le visage apparaît à la fois la vulnérabilité de l’être et sa transcendance. La découverte du visage de l’autre homme me fait prendre conscience à la fois de la possibilité et l’impossibilité du meurtre; cette prise de conscience est l’affirmation de ma conscience morale. « La relation au visage, affirme le philosophe Emmanuel Lévinas, est d’emblée éthique. Le visage est ce qu’on ne peut tuer, ou du moins ce dont le sens consiste à dire : « Tu ne tueras point » » (Éthique et Infini).
Je ne suis pas la victime qui se résigne. Je ne suis pas non plus le sauveur, super-héros qui rêve de faire tomber le persécuteur pour enfin renverser les rôles. Combien de victimes d’une domination se sont révélées être à leur tour des bourreaux une fois la situation renversée ? La dictature soviétique du prolétariat, la longue marche de Mao, la résistance de Fidel Castro ou du Che, la soif de libération des Khmers rouges, les colonnes infernales en Vendée… : tant de révolutions n’ont fait qu’intervertir les maîtres sans supprimer la violence !
En famille, c’est encore plus vrai. Et le triangle de Karpman fait des ravages lorsqu’il n’y a pas la parole et le pardon pour conjurer la violence. Combien de couples se déchirent lors d’une séparation pour la garde des enfants, de la maison, des appareils ménagers ou des objets de valeur ? Même « à l’amiable », un divorce demande de sortir du triangle violent persécuteur/sauveur/victime pour établir de nouvelles relations pacifiques. Le pardon est l’arme la plus efficace pour cela. Pardon envers soi-même, car la culpabilité à raison nous taraude. Pardon envers l’autre, car lui aussi se débat dans ses contradictions, et seule la non-violence permettra de trouver la juste distance.
Une justice restauratrice
Au-dessus de la justice punitive, il y a la justice restauratrice. La première emploie la force (amende, prison), la deuxième mise sur le dialogue et le pardon.
Jésus giflé humilié par les soldats romains lors de son procès en donne une incarnation : « Si j’ai mal parlé, montre ce que j’ai dit de mal. Mais si j’ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu ? » (Jn 18, 23). Il empêche ses partisans de réagir par le glaive lors de l’arrestation à Gethsémani : « L’un de ceux qui étaient avec Jésus, portant la main à son épée, la tira, frappa le serviteur du grand prêtre, et lui trancha l’oreille. Alors Jésus lui dit : Rentre ton épée, car tous ceux qui prennent l’épée périront par l’épée » (Mt 26, 51 52).
Il lui demande de pardonner 70 fois 7 fois (Mt 18,22), comme lui le fera à ceux qui l’insulteront et l’élimineront comme un déchet de la société : « Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu’ils font » (Lc 23, 34).
Les Messies violents fascinent les foules, connaissent leur heure de gloire, puis périssent sous les coups de la même violence qui les a portés au pouvoir. Machiavel a vraiment tout faux lorsqu’il fait de son cynique calcul à court terme la clé de l’exercice du pouvoir ! Tout violent rencontrera plus violent que lui et sera défait (même s’il faut comme pour Lénine et Staline attendre parfois des années après sa mort pour voir sa statue déboulonnée !).
Jésus est le non-violent par excellence, c’est sans doute pour cela que son royaume n’aura pas de fin. Car, basé sur le pardon, il rétablit la relation de communion avec l’adversaire d’hier au lieu de l’éliminer. Basé sur la parole, il refuse d’endosser le rôle de victime, de bourreau ou de sauveur, et désire seulement rétablir l’autre dans son égale humanité.
Puissions-nous apprendre ce que tendre l’autre joue signifie !
Heureux ceux qui seront assez forts pour mettre cela réellement en pratique, sans lâcheté ni vengeance !
Lectures de la messe
Première lecture
« Le Seigneur t’avait livré entre mes mains, mais je n’ai pas voulu porter la main sur le messie du Seigneur » (1 S 26, 2.7-9.12-13.22-23)
Lecture du premier livre de Samuel
En ces jours-là, Saül se mit en route, il descendit vers le désert de Zif avec trois mille hommes, l’élite d’Israël, pour y traquer David. David et Abishaï arrivèrent de nuit, près de la troupe. Or, Saül était couché, endormi, au milieu du camp, sa lance plantée en terre près de sa tête ; Abner et ses hommes étaient couchés autour de lui. Alors Abishaï dit à David : « Aujourd’hui Dieu a livré ton ennemi entre tes mains. Laisse-moi donc le clouer à terre avec sa propre lance, d’un seul coup, et je n’aurai pas à m’y reprendre à deux fois. » Mais David dit à Abishaï : « Ne le tue pas ! Qui pourrait demeurer impuni après avoir porté la main sur celui qui a reçu l’onction du Seigneur ? » David prit la lance et la gourde d’eau qui étaient près de la tête de Saül, et ils s’en allèrent. Personne ne vit rien, personne ne le sut, personne ne s’éveilla : ils dormaient tous, car le Seigneur avait fait tomber sur eux un sommeil mystérieux. David passa sur l’autre versant de la montagne et s’arrêta sur le sommet, au loin, à bonne distance. Il appela Saül et lui cria : « Voici la lance du roi. Qu’un jeune garçon traverse et vienne la prendre ! Le Seigneur rendra à chacun selon sa justice et sa fidélité. Aujourd’hui, le Seigneur t’avait livré entre mes mains, mais je n’ai pas voulu porter la main sur le messie du Seigneur. »
Psaume
(Ps 102 (103), 1-2, 3-4, 8.10, 12-13)
R/ Le Seigneur est tendresse et pitié. (Ps 102, 8a)
Bénis le Seigneur, ô mon âme,
bénis son nom très saint, tout mon être !
Bénis le Seigneur, ô mon âme,
n’oublie aucun de ses bienfaits !
Car il pardonne toutes tes offenses
et te guérit de toute maladie ;
il réclame ta vie à la tombe
et te couronne d’amour et de tendresse.
Le Seigneur est tendresse et pitié,
lent à la colère et plein d’amour ;
il n’agit pas envers nous selon nos fautes,
ne nous rend pas selon nos offenses.
Aussi loin qu’est l’orient de l’occident,
il met loin de nous nos péchés ;
comme la tendresse du père pour ses fils,
la tendresse du Seigneur pour qui le craint !
Deuxième lecture
« De même que nous aurons été à l’image de celui qui est fait d’argile, de même nous serons à l’image de celui qui vient du ciel » (1 Co 15, 45-49)
Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens
Frères, l’Écriture dit : Le premier homme, Adam, devint un être vivant ; le dernier Adam – le Christ – est devenu l’être spirituel qui donne la vie. Ce qui vient d’abord, ce n’est pas le spirituel, mais le physique ; ensuite seulement vient le spirituel. Pétri d’argile, le premier homme vient de la terre ; le deuxième homme, lui, vient du ciel. Comme Adam est fait d’argile, ainsi les hommes sont faits d’argile ; comme le Christ est du ciel, ainsi les hommes seront du ciel. Et de même que nous aurons été à l’image de celui qui est fait d’argile, de même nous serons à l’image de celui qui vient du ciel.
Évangile
« Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux » (Lc 6, 27-38)
Alléluia. Alléluia. Je vous donne un commandement nouveau, dit le Seigneur : « Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés. » Alléluia. (cf. Jn 13, 34)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là, Jésus déclarait à ses disciples : « Je vous le dis, à vous qui m’écoutez : Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent. Souhaitez du bien à ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous calomnient. À celui qui te frappe sur une joue, présente l’autre joue. À celui qui te prend ton manteau, ne refuse pas ta tunique. Donne à quiconque te demande, et à qui prend ton bien, ne le réclame pas. Ce que vous voulez que les autres fassent pour vous, faites-le aussi pour eux. Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle reconnaissance méritez-vous ? Même les pécheurs aiment ceux qui les aiment. Si vous faites du bien à ceux qui vous en font, quelle reconnaissance méritez-vous ? Même les pécheurs en font autant. Si vous prêtez à ceux dont vous espérez recevoir en retour, quelle reconnaissance méritez-vous ? Même les pécheurs prêtent aux pécheurs pour qu’on leur rende l’équivalent. Au contraire, aimez vos ennemis, faites du bien et prêtez sans rien espérer en retour. Alors votre récompense sera grande, et vous serez les fils du Très-Haut, car lui, il est bon pour les ingrats et les méchants. Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux. Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés. Pardonnez, et vous serez pardonnés. Donnez, et l’on vous donnera : c’est une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante, qui sera versée dans le pan de votre vêtement ; car la mesure dont vous vous servez pour les autres servira de mesure aussi pour vous. »
Patrick BRAUD