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23 janvier 2022

Le match Nazareth vs Capharnaüm

Classé sous Communauté spirituelle — lhomeliedudimanche @ 12 h 30 min

Le match Nazareth vs Capharnaüm

Homélie du 4° Dimanche du temps ordinaire / Année C
30/01/2022

Cf. également :

De l’ordre de Nazareth au désordre de Capharnaüm
L’oubli est le pivot du bonheur
Les djihadistes n’ont pas lu St Paul !
La grâce étonne ; c’est détonant !
Un nuage d’inconnaissance
Dès le sein de ta mère…
Aux arbres, citoyens !
Amoris laetitia : la joie de l’amour
La hiérarchie des charismes
L’Aujourd’hui de Dieu dans nos vies
Toussaint : le bonheur illucide

La rivalité jalouse

Le match Nazareth vs Capharnaüm dans Communauté spirituelle 400px-GalileeOn appelle ça un derby local. Lorsque deux équipes géographiquement proches s’affrontent sur une pelouse de foot ou de rugby, les passions sont exacerbées pour faire briller la gloire d’une ville plus haut que l’autre. Ainsi les derbys Toulon-Toulouse au rugby, ou Marseille-Nice au football, ou Nantes-Rennes, Lille-Lens etc. Dans notre Évangile du jour, c’est le match entre Nazareth et Capharnaüm qui s’annonce. Car les nazaréens ont entendu parler des miracles que l’enfant du pays a faits un peu plus loin au bord du lac, à Capharnaüm ; et ils s’étonnent qu’il n’ait rien accompli de spectaculaire chez eux ! Certes il parle bien, et dans la synagogue de Nazareth « tous ont les yeux fixés sur lui ». Mais quand il s’agit de passer à l’acte pour faire la Une des journaux locaux avant Capharnaüm, il n’y a plus personne !
Jésus a finement perçu cette hostilité qui ne dit pas son nom : « Sûrement vous allez me citer le dicton : ‘Médecin, guéris-toi toi-même’, et me dire : ‘Nous avons appris tout ce qui s’est passé à Capharnaüm : fais donc de même ici dans ton lieu d’origine!’ »

Encore une fois, le mimétisme se révèle meurtrier lorsqu’il suscite la jalousie et la rivalité ! Au lieu de se réjouir de ce qui se passe à Capharnaüm, la petite assemblée de Nazareth se compare à sa voisine, voudrait au moins être pareille en termes de miracles accomplis chez elle. Du coup, elle va chercher à éliminer le champion de Capharnaüm qui ose se produire ‘à la maison’… Sa jalousie augmente lorsqu’elle apprend que Jésus a élu domicile en fait chez Pierre, dans sa maison de Capharnaüm, délaissant Nazareth et faisant ainsi de Capharnaüm « sa » ville : « Il quitta Nazareth et vint habiter à Capharnaüm, ville située au bord de la mer de Galilée, dans les territoires de Zabulon et de Nephtali » (Mt 4,13). « Jésus monta en barque, refit la traversée, et alla dans sa ville de Capharnaüm » (Mt 9,1).

Nous sommes Nazareth chaque fois qu’au lieu de nous réjouir de ce que le Christ réalise de grand ailleurs que chez nous grinçons des dents en nous comparant et en nous plaignant de ce que nous aurions voulu obtenir de lui…

 

La campagne et la ville

Campagne vs villeCette opposition est également classique, et marque encore aujourd’hui la France d’en bas contre celle d’en haut, celle des périphéries contre les centres, des gilets jaunes contre les énarques etc. Car Nazareth est un petit village à l’époque de Jésus : 500 habitants environ, à l’écart de tout. Un coin un peu paumé et reculé en fait… Alors que Capharnaüm grouille de vie au croisement des routes commerciales le long du lac de Tibériade : 2000 habitants, une garnison romaine, des fonctionnaires juifs et romains (dont Lévi-Matthieu collecteur de taxes), des commerces, des prostituées, des flux incessants d’arrivées et de départs… Capharnaüm est citée 16 fois dans les évangiles, ce qui en fait le lieu le plus cité après Jérusalem.
Si Capharnaüm a un certain mépris pour les bouseux de Nazareth, ceux-ci lui rendent bien en la traitant de ville de perdition, amoncellement de populations, de croyances et de pratiques diverses. Un vrai capharnaüm !
Jésus relèvera le défi : aller en ville, là où la foi juive est exposée et en danger, là où les peuples se mélangent, là où l’argent et les affaires règnent en maîtres.

À nous aujourd’hui de plonger au cœur de nos mégapoles, de leurs bidonvilles géants, de leurs mélanges explosifs, pour y annoncer l’Évangile de Capharnaüm et pas seulement celui de Nazareth…

 

L’élévation et l’abaissement

kénoseNazareth est situé en hauteur, à 400 m au-dessus du niveau de la mer. Capharnaüm – elle – est au contraire en dessous de la mer, à -200 m. L’une domine de haut les vallées aux alentours et les regarde avec condescendance, les surveille avec supériorité. D’ailleurs, Nazareth peut signifier « celle qui observe ». La bourgade voit les autres de haut et surveille leur obéissance à la Loi. Capharnaüm, elle, sait être vue de tous, car située au creux de la Galilée des nations. Quand Jésus va de Nazareth à Capharnaüm, il descend, littéralement. Il quitte ses sèches hauteurs d’enfance pour plonger au plus bas de l’humanité boueuse au bord du lac.
Peut-être est-ce pour cela que l’assemblée (synagogue en grec) de Nazareth veut le précipiter tout en bas, comme pour accélérer la chute que représente son départ pour Capharnaüm. « Ils se levèrent, poussèrent Jésus hors de la ville, et le menèrent jusqu’à un escarpement de la colline où leur ville est construite, pour le précipiter en bas ».

En filigrane, c’est déjà la kénose du Christ qui se profile : quitter les hauteurs divines pour s’abaisser, prenant la condition de serviteur, afin de chercher et sauver ceux qui étaient perdus, au plus bas de l’humanité, au plus bas des enfers mêmes (cf. Ph 2,6–11). D’ailleurs, les habitants de Capharnaüm feraient bien de ne pas se gargariser de leur familiarité avec Jésus qui accomplit tant de miracles chez eux ! Car si elle ne se convertit pas, Capharnaüm finira plus mal que Sodome et Gomorrhe : « Et toi, Capharnaüm, seras-tu donc élevée jusqu’au ciel ? Non, tu descendras jusqu’au séjour des morts ! Car, si les miracles qui ont eu lieu chez toi avaient eu lieu à Sodome, cette ville serait encore là aujourd’hui » (Mt 11, 23).

Quitter sa position d’origine, élevée et en surplomb, pour aller se mêler aux plus petits, tout en bas de l’échelle sociale, reste une kénose nécessaire à tout baptisé. Impossible de se dire chrétien et en même temps de traverser la vie en première classe ! Descendre de Nazareth à Capharnaüm est un incontournable de la mission chrétienne. Souvenons-nous que le lieu où Jésus a été baptisé dans le journal est ce lieu souillé par les villes du lac, au plus bas, là où le Jourdain s’enlise de nos ordures après avoir jailli du sommet de l’Hermon au plus haut des montagnes du Liban. Yarden : ‘le descendeur’ est le nom du Jourdain, et annonce la mission de Jésus qui jaillit du Père pour plonger au plus bas de notre humanité et en remonter à la surface ceux que l’on croyait perdus pour Dieu et pour la société.

 

La Loi et la consolation

003883219 Capharnaüm dans Communauté spirituelleUne autre étymologie fait de Nazareth ‘la ville de la loi’, au sens où elle garde la loi et l’observe, veille sur elle comme une tour en surplomb de la vallée. En bas, Capharnaüm est plutôt ‘la ville de la consolation’ (kaphar-nahum en hébreu).
La rigueur et l’austérité de la Loi telle que Nazareth la défend dans ses hauteurs de pierres sèches ne convient pas au melting-pot de Capharnaüm. Il y faut davantage de pédagogie, de douceur, de gradualité. Prendre les païens de Capharnaüm là où ils en sont pour les amener à accueillir le don de la grâce est un long cheminement, pas toujours couronné de succès. Jésus va y manifester beaucoup de compassion, notamment en guérissant les blessés de la vie qui se massent autour de la folle espérance qu’il suscite.
Ce côté austère du village encerclé de cailloux brûlants sur les hauteurs est encore renforcé par une autre étymologie de Nazareth, venant de nazir => nzr => Nazareth. Or nazir = ascète qui se voue à Dieu (en ne se coupant pas les cheveux, en ne buvant pas d’alcool, en jeûnant et priant sans cesse etc.). On dit que de telles ascètes auraient fondé le village, appelé Nazareth en leur souvenir. C’est en tout cas un gage de plus donné à la réputation de pieuse sévérité qui entourait Nazareth.
Nazareth peut encore venir de netzer = rameau, surgeon, en référence à la prophétie d’Isaïe 11,1 : « Un rameau sortira de la souche de Jessé, père de David, un rejeton jaillira de ses racines » (Is 11,1). Nazareth est la ville de David, alors que Capharnaüm n’est la ville de personne, plutôt la ville-métèque par excellence (symbolisant la ‘créolisation’ en marche, dirait Mélenchon !).

Certes, la Loi et la compassion normalement ne s’opposent pas. Mais selon que l’on met l’accent sur l’une ou l’autre, on n’a pas du tout la même démarche d’évangélisation ! Les rigoristes de la Loi veulent dénoncer, condamner, réprimer, imposer là où Jésus va accueillir, soigner, relever, guérir.

Le cléricalisme est la conséquence de nos crispations sur l’autorité, sur l’observance des positions institutionnelles, sur le permis et le défendu. La miséricorde est à l’inverse le fruit du partage de la condition de vie de nos contemporains. Souvenons-nous que le Messie a deux prénoms : Dieu-sauve (Jésus) et Dieu-avec-nous (Emmanuel). Car c’est en étant-avec que l’on peut sauver, et c’est pour sauver que nous désirons vivre-avec.

Descendre à Capharnaüm avec Jésus, c’est mettre la miséricorde au-dessus de la Loi, selon les mots du prophète Osée repris par Jésus : « Allez apprendre ce que signifie : c’est la miséricorde que je désire, et non les sacrifices. En effet, je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. » (Mt 9,13 ; Os 6,6)

 

Traverser la foule hostile

À la fin du passage d’évangile, on s’attend à ce que la foule des nazaréens, puissante et compacte, pousse Jésus au bord du précipice et lui fasse passer un sale quart d’heure. Or, étonnamment, cela ne semble pas du tout troubler Jésus, qui passe tranquillement au milieu d’eux : « lui, passant au milieu d’eux, allait son chemin ».
On se dit alors qu’il doit être possible de demeurer serein au milieu de la persécution, confiant au cœur du trouble, libre malgré le feu de l’épreuve. Jésus manifeste ici notre étonnante liberté : nulle hostilité ne peut arrêter la marche de l’Évangile, nulle opposition ne peut empêcher la parole de Dieu de continuer son chemin vers ceux qui l’acceptent.

980318-foule-traine-place-centrale-ville kénoseLe verbe employé pour décrire cette traversée de la foule en colère est utilisé 10 fois par Luc : διρχομαι (dierchomai). C’est le même mouvement que celui du glaive qui transpercera le cœur de Marie et dévoilera les pensées de beaucoup (« et toi, ton âme sera traversée d’un glaive – : ainsi seront dévoilées les pensées qui viennent du cœur d’un grand nombre » Lc 2,35). C’est le même voyage que celui qui fait passer d’une rive à l’autre du lac, et symboliquement de la mort à la vie (« Jésus monta dans une barque avec ses disciples et il leur dit : ‘Passons sur l’autre rive du lac.’ Et ils gagnèrent le large » Lc 8,22).
On pourrait comparer cette liberté de Jésus à la capacité de dilatation d’un gaz qui remplit de manière optimale tout espace dans lequel il se trouve…
Rien ne peut empêcher la parole de Dieu d’atteindre sa cible, quitte à séparer chirurgicalement ce qui doit l’être. Cette puissance de la parole à un goût de fruit de la Passion, car elle crucifie au passage nos attachement les plus légitimes.

Nous voilà rassurés : il n’est pas de foule si hostile que nous ne puissions la traverser ; pas de lac si profond que nous ne sachions passer sur l’autre rive ; pas de cœur si fermé que la parole ne puisse transpercer…
Affrontons donc avec courage, sereinement, l’adversité qui menace notre Église, notre communauté, notre foi même : le Christ nous fait passer au milieu, sans craindre de tomber dans le précipice.

397px-Capharnaum_the_Town_of_Jesus_48 Nazareth 

Rétablir le vainqueur

Le derby local Nazareth versus Capharnaüm se solde apparemment par une victoire écrasante de la ville basse et mélangée sur le village haut et protégé. Pourtant on ne dit pas ‘Jésus de Capharnaüm’, mais ‘Jésus de Nazareth’. Pourtant Jérusalem a supplanté Capharnaüm dans l’imaginaire des lieux qui révélèrent le Christ…
Que voudrait dire traverser la foule hostile de notre pays d’origine aujourd’hui ?
Comment cesser d’être jaloux de Capharnaüm ?
Comment y descendre nous-même ?

 

 

 

Lectures de la messe

 

Première lecture
« Je fais de toi un prophète pour les nations » (Jr 1, 4-5.17-19)

Lecture du livre du prophète Jérémie
Au temps de Josias, la parole du Seigneur me fut adressée : « Avant même de te façonner dans le sein de ta mère, je te connaissais ; avant que tu viennes au jour, je t’ai consacré ; je fais de toi un prophète pour les nations. Toi, mets ta ceinture autour des reins et lève-toi, tu diras contre eux tout ce que je t’ordonnerai. Ne tremble pas devant eux, sinon c’est moi qui te ferai trembler devant eux. Moi, je fais de toi aujourd’hui une ville fortifiée, une colonne de fer, un rempart de bronze, pour faire face à tout le pays, aux rois de Juda et à ses princes, à ses prêtres et à tout le peuple du pays. Ils te combattront, mais ils ne pourront rien contre toi, car je suis avec toi pour te délivrer – oracle du Seigneur. »

Psaume
(Ps 70 (71), 1-2, 3, 5-6ab, 15ab.17)
R/ Sans fin, je proclamerai ta justice et ton salut.
 (cf. Ps 70, 15)

En toi, Seigneur, j’ai mon refuge :
garde-moi d’être humilié pour toujours.
Dans ta justice, défends-moi, libère-moi,
tends l’oreille vers moi, et sauve-moi.

Sois le rocher qui m’accueille,
toujours accessible ;
tu as résolu de me sauver :
ma forteresse et mon roc, c’est toi !

Seigneur mon Dieu, tu es mon espérance,
mon appui dès ma jeunesse.
Toi, mon soutien dès avant ma naissance,
tu m’as choisi dès le ventre de ma mère.

Ma bouche annonce tout le jour
tes actes de justice et de salut.
Mon Dieu, tu m’as instruit dès ma jeunesse,
jusqu’à présent, j’ai proclamé tes merveilles.

 

Deuxième lecture
« Ce qui demeure aujourd’hui, c’est la foi, l’espérance et la charité ; mais la plus grande des trois, c’est la charité » (1Co 12, 31 – 13, 13)

Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens
Frères, recherchez avec ardeur les dons les plus grands. Et maintenant, je vais vous indiquer le chemin par excellence.
J’aurais beau parler toutes les langues des hommes et des anges, si je n’ai pas la charité, s’il me manque l’amour, je ne suis qu’un cuivre qui résonne, une cymbale retentissante. J’aurais beau être prophète, avoir toute la science des mystères et toute la connaissance de Dieu, j’aurais beau avoir toute la foi jusqu’à transporter les montagnes, s’il me manque l’amour, je ne suis rien. J’aurais beau distribuer toute ma fortune aux affamés, j’aurais beau me faire brûler vif, s’il me manque l’amour, cela ne me sert à rien.
L’amour prend patience ; l’amour rend service ; l’amour ne jalouse pas ; il ne se vante pas, ne se gonfle pas d’orgueil ; il ne fait rien d’inconvenant ; il ne cherche pas son intérêt ; il ne s’emporte pas ; il n’entretient pas de rancune ; il ne se réjouit pas de ce qui est injuste, mais il trouve sa joie dans ce qui est vrai ; il supporte tout, il fait confiance en tout, il espère tout, il endure tout. L’amour ne passera jamais.
Les prophéties seront dépassées, le don des langues cessera, la connaissance actuelle sera dépassée. En effet, notre connaissance est partielle, nos prophéties sont partielles. Quand viendra l’achèvement, ce qui est partiel sera dépassé. Quand j’étais petit enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant. Maintenant que je suis un homme, j’ai dépassé ce qui était propre à l’enfant.
Nous voyons actuellement de manière confuse, comme dans un miroir ; ce jour-là, nous verrons face à face. Actuellement, ma connaissance est partielle ; ce jour-là, je connaîtrai parfaitement, comme j’ai été connu. Ce qui demeure aujourd’hui, c’est la foi, l’espérance et la charité ; mais la plus grande des trois, c’est la charité.

 

Évangile
Jésus, comme Élie et Élisée, n’est pas envoyé aux seuls Juifs (Lc 4, 21-30) Alléluia. Alléluia.
Le Seigneur m’a envoyé, porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération. Alléluia. (Lc 4, 18cd)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là, dans la synagogue de Nazareth, après la lecture du livre d’Isaïe, Jésus déclara : « Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre » Tous lui rendaient témoignage et s’étonnaient des paroles de grâce qui sortaient de sa bouche. Ils se disaient : « N’est-ce pas là le fils de Joseph ? » Mais il leur dit : « Sûrement vous allez me citer le dicton : ‘Médecin, guéris-toi toi-même’, et me dire : ‘Nous avons appris tout ce qui s’est passé à Capharnaüm : fais donc de même ici dans ton lieu d’origine !’ » Puis il ajouta : « Amen, je vous le dis : aucun prophète ne trouve un accueil favorable dans son pays.. En vérité, je vous le dis : Au temps du prophète Élie, lorsque pendant trois ans et demi le ciel retint la pluie, et qu’une grande famine se produisit sur toute la terre, il y avait beaucoup de veuves en Israël ; pourtant Élie ne fut envoyé vers aucune d’entre elles, mais bien dans la ville de Sarepta, au pays de Sidon, chez une veuve étrangère. Au temps du prophète Élisée, il y avait beaucoup de lépreux en Israël ; et aucun d’eux n’a été purifié, mais bien Naaman le Syrien. »
À ces mots, dans la synagogue, tous devinrent furieux. Ils se levèrent, poussèrent Jésus hors de la ville, et le menèrent jusqu’à un escarpement de la colline où leur ville est construite, pour le précipiter en bas. Mais lui, passant au milieu d’eux, allait son chemin.
Patrick BRAUD

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