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3 avril 2021

Conjuguer Pâques au passif

Classé sous Communauté spirituelle — lhomeliedudimanche @ 12 h 30 min

Conjuguer Pâques au passif

Homélie du Dimanche de Pâques / Année B
04/04/2021

Cf. également :

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Nul ne peut se couronner lui-même

Sacre de l’Empereur Napoléon Ier et couronnement de l’Impératrice Joséphine dans la cathédrale Notre-dame de Paris le 2 décembre 1804 (détail)Le 5 mai prochain, la France commémorera le bicentenaire de la mort de Napoléon Bonaparte. L’image de son sacre comme « empereur des Français » vient aussitôt à l’esprit. La légende voudrait que Napoléon ait arraché la couronne impériale des mains du pape Pie VII pour se la mettre lui-même sur la tête. En réalité, il est allé la prendre sur l’autel, selon le rituel fastueux et froid [1] qu’il avait imaginé, et le pape n’était pas en position de force pour négocier. Le 2 Décembre 1804, cérémonie du couronnement de l’empereur, un témoin raconte : « la couronne étant placée sur l’autel, Napoléon la prit de ses mains et la posa lui-même sur sa tête ; cette couronne était un diadème de feuilles de chêne et de laurier en or ; des diamants formaient les glands et les fruits. Cela fait, l’empereur prit également sur l’autel la couronne destinée à l’impératrice, et la mit sur la tête de Joséphine à genoux devant lui. »

Napoléon s’est donc bien couronné lui-même empereur en se ceignant de cette couronne d’un autre temps. Chaque fois que le pouvoir politique ou économique oublie qu’il se reçoit d’un autre, des autres, il dérive en abus de pouvoir, violence, corruption, domination. Cet auto-couronnement illustre bien le côté sombre de celui qui a pourtant sauvé la Révolution française de l’invasion des armées étrangères. Il anticipe le mythe du self-made-man qui fera florès au XIX° siècle avec ses fortunes industrielles bâties à partir de rien. Si le libéralisme entretient toujours ce mythe, aux USA notamment, la légende de l’homme se faisant tout seul engendre de nouveaux avatars dans les diverses techniques de développement personnel, promettant l’harmonie et le bonheur à force d’exercices de méditation, ou dans l’individualisme contemporain, mettant l’autonomie de l’individu au-dessus de tout.

Rien de plus étranger quand on y réfléchit à l’esprit de la fête de Pâques que nous célébrons pendant 50 jours à partir d’aujourd’hui ! Car Pâques est fondamentalement un passif. La résurrection est davantage un don à recevoir qu’une tâche à accomplir. Voyons comment.

 

Le vocabulaire de la résurrection

Dans le Nouveau Testament, il est très clair que Jésus ne s’est pas ressuscité tout seul ! Les verbes utilisés pour évoquer cette réalité inouïe indiquent sans ambiguïté que c’est Dieu qui l’a relevé d’entre les morts par la puissance de l’Esprit :
« Dieu l’a relevé, le délivrant des douleurs de la mort » (Ac 2, 23-24). « Dieu l’a réveillé d’entre les morts » (Rm 10,9). « Certes, il a été crucifié du fait de sa faiblesse, mais il est vivant par la puissance de Dieu » (2 Co 13, 4). « Mis à mort en sa chair, il a été rendu à la vie par le Souffle » (1P 3,18). « Exalté par la droite de Dieu (…) le Seigneur lui a dit: assieds-toi à ma droite (…) ». « Dieu l’a ressuscité en le délivrant des douleurs de la mort (…) Il n’a pas été abandonné à la mort, et sa chair n’a pas vu la corruption. Ce Jésus, Dieu l’a ressuscité ; nous tous, nous en sommes témoins. Élevé par la droite de Dieu, il a reçu du Père l’Esprit Saint qui était promis (…) Dieu l’a fait Seigneur et Christ, ce Jésus que vous aviez crucifié » (Ac 2, 22 36). « Dieu a glorifié son serviteur Jésus » (Ac 3,13). « Dieu l’a exalté et lui a donné le Nom qui est au-dessus de tout nom » (Ph 2,9).

On ne peut être plus clair : c’est Dieu qui a ressuscité Jésus, dans la puissance de l’Esprit. Jésus ne s’est pas ressuscité lui-même.

Monet a peint 25 tableaux de la meule de foin...!

Comment décrire une rencontre à nulle autre pareille ? Comment évoquer une expérience inouïe dans l’histoire de l’humanité ? Les mots ne suffisent pas, et il en faut donc une multitude pour tenter d‘approcher l’indicible, plus encore que Monet multipliant les tableaux (25 !) et les taches  de couleur pour évoquer une meule de foin sous le soleil… Les témoins de Pâques sont allés puiser dans leur culture les mots qui pouvaient porter quelque chose de l’inimaginable pascal, tout en sachant qu’aucun ne pourrait en épuiser la réalité.
On peut relever au moins quatre familles de verbes cherchant à raconter Pâques dans le Nouveau Testament :

Christ Résurrection Grünewald

a) Dans les Évangiles, le vocabulaire grec le plus utilisé est celui de l’éveil : être réveillé du sommeil de la  mort (egeireinen grec, 36 fois en Mt ; 19 fois en Mc ; 17 fois en Lc), traduit par le verbe ressusciter en français.
« Il n’est pas ici, car il est ressuscité (éveillé), comme il l’avait dit. [...] Allez dire à ses disciples : “Il est ressuscité d’entre les morts, et voici qu’il vous précède en Galilée ; là, vous le verrez.” » (Mt 28, 6.7) ; « Mais il leur dit : Ne soyez pas effrayées ! Vous cherchez Jésus de Nazareth, le Crucifié ? Il est ressuscité : il n’est pas ici. Voici l’endroit où on l’avait déposé. [...] Enfin, il se manifesta aux Onze eux-mêmes pendant qu’ils étaient à table : il leur reprocha leur manque de foi et la dureté de leurs cœurs parce qu’ils n’avaient pas cru ceux qui l’avaient contemplé ressuscité. » (Mc 16, 6.14). « Il n’est pas ici, il est ressuscité » (Lc 24, 6).

Ce vocabulaire de l’éveil n’est pas sans harmonique avec l’éveil spirituel qui caractérise le bouddhisme. Mais alors que l’éveil du Bouddha s’ouvre sur l’impermanence de toutes choses et l’illusion du réel, l’éveil de Pâques ouvre le Christ à une vie nouvelle dans un monde nouveau, indicible. La forme passive « être réveillé » (avec Jésus pour sujet) est appelée « passif théologique » car l’auteur de l’action (celui qui réveille) est implicitement Dieu, qu’on ne nomme pas dans la tradition juive (d’où le passif).

b) L’autre famille de vocabulaire utilisé pour la résurrection de Jésus est celui de l’anastasie comme disent les Grecs (anistanai: être relevé, être mis sur pied, se dresser, se lever, debout sur ses pieds au lieu de rester couché dans le tombeau (7 fois en Mt ; 18 fois en Mc et 29 fois en Lc). Là encore, le sujet réel de l’action est caché : si le Christ se lève d’entre les morts, c’est à l’appel d’un autre qui lui souffle – comme à Lazare – « sors dehors ! ». À première lecture, le verbe désigne souvent un changement d’attitude (ainsi: se lever de son siège) mais le contexte laisse deviner une signification plus mystérieuse (Mt 9,9…; Mc 1,35 ; 16,9a… ; Lc 4,16 ; 24,7.12.33).46…) : « Il faut que le Fils de l’homme soit crucifié et que le troisième jour il se lève » (Lc 24,7).

c) La troisième famille de termes employés pour décrire Pâques empreinte le vocabulaire de la vie (zèn = vivre). On le trouve surtout chez Paul et Luc (6 fois seulement chez Mt, 3 fois chez Mc, mais 10 fois chez Lc). Appliqué à Jésus Christ, il souligne l’unité du Galiléen et du Ressuscité (cf. Lc 24,5.23 : « Pourquoi chercher le Vivant parmi les morts ? »). À chaque fois que les évangélistes évoquent la vie, c’est la vie donnée par Dieu, (ainsi en Mt 9,18, Mc 5,23 ou Lc 10,28), une vie reçue, une vie au passif en quelque sorte.

d) Un quatrième vocabulaire pascal tourne autour de l’exaltation, avec des verbes comme « exalter », « glorifier », « monter au ciel ». Avant de clore son évangile, Luc emploie le vocabulaire d’exaltation : « il fut emporté au ciel » (Lc 24,50). Là encore, les verbes sont fondamentalement conjugués au passif, car – sauf Napoléon ! – nul ne peut s’exalter lui-même en Dieu, nul ne peut se glorifier lui-même.


Tout à la fin de Marc, la deuxième finale (Mc 16,9-20) concentre tout le vocabulaire disponible : « s’étant relevé » (v.9), « il vit » (v.11), « lui ayant été réveillé » (v.14), « il fut enlevé » (v.19). Luc 24 fera de même mais dans la seule scène du tombeau vide : « le vivant » (v.5), « il est réveillé » (v.6), « le troisième jour il se lève » (v.7).

Ce rapide survol du vocabulaire employé pour la résurrection nous le redit sans ambiguïté : Pâques est fondamentalement un passif.
Ce passif c’est toute la différence.

 

La tentation de l’auto-rédemption

Conjuguer Pâques au passif dans Communauté spirituelle Personne-ne-se-sauve-tout-seulMême s’il s’y implique de tout son être, Jésus ne ressuscite pas tout seul, en ne comptant que sur lui. Au contraire : jusqu’au bout il s’appuie sur un Autre, il se laisse conduire, il reçoit ses paroles et ses actes de cette communion vivante qu’il entretient avec son Père, jusqu’à sa mort : « Père, entre tes mains je remets mon esprit ». Se recevoir / se donner est sa respiration la plus intime.

Sur la croix, il affronte par trois fois l’ultime tentation qui est également la nôtre :
- « Le peuple restait là à observer. Les chefs tournaient Jésus en dérision et disaient : “Il en a sauvé d’autres : qu’il se sauve lui-même, s’il est le Messie de Dieu, l’Élu !
- ” Les soldats aussi se moquaient de lui ; s’approchant, ils lui présentaient de la boisson vinaigrée, en disant : “Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même !”
- Il y avait aussi une inscription au-dessus de lui : “Celui-ci est le roi des Juifs.” L’un des malfaiteurs suspendus en croix l’injuriait : “N’es-tu pas le Christ ? Sauve-toi toi-même, et nous aussi !” » (Lc 23, 35 39).

C’est bien cela que nous murmure l’air de notre temps : sauve-toi toi-même ! Chacun serait responsable de son bonheur (ou de son malheur), de son avenir. Il suffirait d’aller chercher les bonnes techniques (de méditation, de santé, de développement personnel etc.).

Je demandais récemment à une amie coach de résumer les présupposés de son activité de coaching. Elle a répondu sans hésiter : l’autonomie de l’individu, et sa liberté. Sous-entendu : il ne dépend que de toi d’atteindre ton objectif ; tu as toutes les ressources en toi. Le coach n’est là que pour libérer ce potentiel en toi. Cet individualisme méthodologique inspire déjà largement les théories économiques néolibérales. Il inspire désormais la poursuite du bien-être qui semble avoir remplacé le mythe de la révolution sociale des siècles précédents. Quel appauvrissement ! Car l’individu est supposé être indépendant des autres, alors que la personne est tout entière façonnée par ses relations avec autrui. L’autonomie de l’individu désigne ses capacités à se donner à lui-même sa propre loi. Alors que la personne humaine est appelée à vivre en communion, et pour cela intériorise la Loi qui la précède. Dans la Bible, l’Alliance crée le peuple, la Loi reçue au Sinaï fait grandir Israël comme un peuple de fils et de filles de Dieu. L’hétéronomie (recevoir la loi d’un autre) avant l’autonomie en quelque sorte ; la personne au-dessus de l’individu ou des masses.

Jésus pousse au bout cette conception filiale de l’être humain. En refusant de se sauver lui-même, il nous indique le chemin du salut : l’autre. L’enfer, ce n’est pas les autres (Sartre) mais l’indépendance, c’est-à-dire le refus de dépendre, de se recevoir de la communion avec autrui. Le mythe de l’individu autonome conduit d’abord au séparatisme (refus de l’autre communauté), puis à la solitude (rupture des liens familiaux, économiques, moraux…). La tentation de l’auto-rédemption fait le malheur de l’Europe depuis que les Lumières ont voulu établir un ordre sans transcendance, une société sans verticalité, une liberté où chacun serait son propre maître. Alors que la Raison, si justement redécouverte, plaide au contraire pour une anthropologie relationnelle où le salut vient des autres.

En tout cas, pour Jésus, vivre c’est se recevoir des rencontres faites en chemin, de l’amitié avec les Douze, des moments de grâce partagée avec des étrangers, des inconnus, des prostituées, des soldats, des lépreux… Pour lui, ressusciter n’est finalement que la prolongation de cet acte de réception de son être des mains des autres, et du tout-Autre en premier. C’est de Dieu qu’il reçoit la force de traverser la mort. C’est de son Père qu’il obtient de demeurer Fils dans l’ignominie de la croix et le silence du tombeau. C’est de l’Esprit qu’il tire la capacité incroyable de reprendre souffle après son dernier souffle. Il se laisse ressusciter, tout en s’impliquant lui-même totalement dans ce combat contre la mort.

 

Laissez-vous ressusciter

ChristusSurrexit Pâques dans Communauté spirituelleTel est donc notre chemin de vie : se recevoir sans cesse des autres, de Dieu, du cosmos, de nous-même. Jusqu’à ce que la mort vienne apparemment briser ce fil qui nous relie à notre univers.
Au matin de Pâques, les femmes au tombeau découvrent que Celui qui nourrissait l’être de Jésus a continué à le faire vivre, autrement. Car sur Lui la mort n’a nulle emprise.

Alors, à nous de vivre dès maintenant de cette façon : en laissant Dieu nous nourrir à travers les autres, les événements ; en nous appuyant sur Lui et sur ceux qui relaient son salut pour nous ; en comptant sur Lui plus que sur nos propres forces ; en désirant la communion plus que l’autonomie, la croissance de la personne plus que le sacre de l’individu.

Nul ne se fait naître lui-même. Nul ne traverse la mort par lui-même.
Celui qui se sacre empereur finira rejeté de tous. Celui qui se reçoit enfant de Dieu goûtera une communion que rien – pas même la mort – ne pourra lui ravir, car elle est enracinée en Dieu.

 


[1]. La foule parisienne avait raillé le faste en répandant l’anagramme suivante : « Napoléon, empereur des Français », « Ce fol empire ne durera pas son an », et reproché la dépense de 9 à 15 millions de francs pour la cérémonie, alors que l’économie du pays traversait sa première crise depuis l’avènement du Consulat.

 

 

MESSE DU JOUR DE PÂQUES

PREMIÈRE LECTURE
« Nous avons mangé et bu avec lui après sa résurrection d’entre les morts » (Ac 10, 34a.37-43)

Lecture du livre des Actes des Apôtres

En ces jours-là, quand Pierre arriva à Césarée chez un centurion de l’armée romaine, il prit la parole et dit : « Vous savez ce qui s’est passé à travers tout le pays des Juifs, depuis les commencements en Galilée, après le baptême proclamé par Jean : Jésus de Nazareth, Dieu lui a donné l’onction d’Esprit Saint et de puissance. Là où il passait, il faisait le bien et guérissait tous ceux qui étaient sous le pouvoir du diable, car Dieu était avec lui. Et nous, nous sommes témoins de tout ce qu’il a fait dans le pays des Juifs et à Jérusalem. Celui qu’ils ont supprimé en le suspendant au bois du supplice, Dieu l’a ressuscité le troisième jour. Il lui a donné de se manifester, non pas à tout le peuple, mais à des témoins que Dieu avait choisis d’avance, à nous qui avons mangé et bu avec lui après sa résurrection d’entre les morts. Dieu nous a chargés d’annoncer au peuple et de témoigner que lui-même l’a établi Juge des vivants et des morts. C’est à Jésus que tous les prophètes rendent ce témoignage : Quiconque croit en lui reçoit par son nom le pardon de ses péchés. »

 

PSAUME

(117 (118), 1.2, 16-17, 22-23)
R/ Voici le jour que fit le Seigneur, qu’il soit pour nous jour de fête et de joie ! (117, 24)

Rendez grâce au Seigneur : Il est bon !
Éternel est son amour !
Oui, que le dise Israël :
Éternel est son amour !

Le bras du Seigneur se lève,
le bras du Seigneur est fort !
Non, je ne mourrai pas, je vivrai
pour annoncer les actions du Seigneur.

La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs
est devenue la pierre d’angle :
c’est là l’œuvre du Seigneur,
la merveille devant nos yeux.

DEUXIÈME LECTURE
« Recherchez les réalités d’en haut, là où est le Christ » (Col 3, 1-4)

Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Colossiens

Frères, si vous êtes ressuscités avec le Christ, recherchez les réalités d’en haut : c’est là qu’est le Christ, assis à la droite de Dieu. Pensez aux réalités d’en haut, non à celles de la terre.
En effet, vous êtes passés par la mort, et votre vie reste cachée avec le Christ en Dieu. Quand paraîtra le Christ, votre vie, alors vous aussi, vous paraîtrez avec lui dans la gloire.

 

SÉQUENCE

À la Victime pascale, chrétiens, offrez le sacrifice de louange.
L’Agneau a racheté les brebis ; le Christ innocent a réconcilié l’homme pécheur avec le Père.
La mort et la vie s’affrontèrent en un duel prodigieux. Le Maître de la vie mourut ; vivant, il règne.
« Dis-nous, Marie Madeleine, qu’as-tu vu en chemin ? »
« J’ai vu le sépulcre du Christ vivant, j’ai vu la gloire du Réssuscité.
J’ai vu les anges ses témoins, le suaire et les vêtements.
Le Christ, mon espérance, est réssuscité ! Il vous précédera en Galilée. »
Nous le savons : le Christ est vraiment ressuscité des morts.
Roi victorieux, prends-nous tous en pitié ! Amen.

 

ÉVANGILE
« Il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts » (Jn 20, 1-9)
Alléluia. Alléluia.Notre Pâque immolée, c’est le Christ ! Célébrons la Fête dans le Seigneur ! Alléluia. (cf. 1 Co 5, 7b-8a)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin ; c’était encore les ténèbres. Elle s’aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau. Elle court donc trouver Simon-Pierre et l’autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a déposé. » Pierre partit donc avec l’autre disciple pour se rendre au tombeau. Ils couraient tous les deux ensemble, mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau. En se penchant, il s’aperçoit que les linges sont posés à plat ; cependant il n’entre pas. Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau ; il aperçoit les linges, posés à plat, ainsi que le suaire qui avait entouré la tête de Jésus, non pas posé avec les linges, mais roulé à part à sa place. C’est alors qu’entra l’autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut. Jusque-là, en effet, les disciples n’avaient pas compris que, selon l’Écriture, il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts.
Patrick Braud

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